L'Église, ses contradictions. (Partie 3)

Publié le par François Ihuel

 

Le pape et ses disciples

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 3)

La hiérarchie catholique.

Les cardinaux c'est l'ultime nomination avant la papauté, seul le pape est habilité à élever un archevêque à cet honneur, c'est aussi constituer un panel de potentiels remplaçants à un seul gagnant, juste savoir sur quels critères se font ces nominations.

Toujours d'après le livre SODOMA, qui est révélateur de ce qu'a constaté son auteur qui a vécu des années au milieu de tous ces prélats, comme en politique le copinage a sa place, tout comme en politique il n'est pas obligé d'être performant pour accéder à des postes de responsabilité, donc "s'enrichir" et obtenir des faveurs, du confort, voire du luxe.

Je me doutais bien que la hiérarchie religieuse fonctionnait de la même façon que la politique ou le conseil d'administration d'une grande entreprise, toutefois s'insèrent dans ce fonctionnement des tendances particulières suivant que le pape accepte ou rejette, juste découvrir que contrairement à la politique on accepte plus qu'on ne rejette. 

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 3)

Prêcher la pauvreté.

Une religion qui s'appuie sur des préceptes contradictoires ça interroge, Dieu aurait dit "vivez et multipliez, vivez heureux mais dans la pauvreté". Je me demande combien de pauvre vivent heureux.

Par contre se prétendre le chef, le guide, des pauvres, semble rapporter pas mal au point de vivre en marge de la société laborieuse, d'autant qu'en qualité de prélat répandre la "bonne parole" semble rapporter gros.

Les truants de la république n'ont pas de leçon à donner, ce serait même presque le contraire puisqu'en politique il y a une opposition, une sorte de "garde-fou", qui n'existe pas au Vatican.

Que le pape rappelle à l'ordre c'est de la communication, ça ne change rien au "délit" de détournement d'argent, et pas qu'un peu.

 

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L'Église ne vit que de vos dons.

C'est ce qu'on peut découvrir en entrant dans chacun de ses édifices, bien sûr la plupart des dons sont modestes, mais il y a aussi des cessions testamentaires, des dons post-mortem, parfois de sommes énormes, de patrimoine, mobilier et immobilier.

D'ailleurs c'est ce qu'avait fait Gisèle, commerçante dans la vieille ville, céder son patrimoine d'importance à l'Église, une forme "d'achat" pour l'au-delà de ceux qui sont très croyants, ce qui est louable connaissant la puissance de persuasion de l'Église. C'est à vendre.

Du moins en haut de la hiérarchie de l'Église, la base est sincère et dévouée, j'en ai connu pas mal totalement subjugués par leur devoir de prêtre, ce qui les honore.

Il est évident qu'une structure de cette ampleur ne peut se contenter d'un bungalow au milieu d'un terrain vague, et puis le Vatican s'est construit sur plus d'un millénaire, mais toujours avec l'argent des pauvres directement, ou indirectement à travers l'immobilier et les placements divers.

 

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Empathie, humilité, pardon et compréhension.

Là aussi des interrogations, savoir qu'une partie très importante des "élus" de dieu est homosexuelle, rien de nouveau, il y a longtemps que ça se sait, mais en silence, ce qui laisse la place à la spéculation et aux rumeurs, fondées ou non.

Ce qui achoppe, en fait, ce n'est pas la condition de tel ou tel personnage, et ce quelle que soit sa place, c'est le déni de ceux qui sont concernés mais qui fustigent ce qu'ils sont à travers les autres.

La compassion que semblent prôner les évangiles en prend un sacré coup dans l'aile, puisque même à la plus haute place la fustigation d'un état prend une place d'importance, même si je sais que l'Église est un peu "arriérée" sur pas mal de sujets de société. 

Si j'entends bien Mrs Ratzinger qu'on soit tendance sans l'appliquer peut encore être acceptable, pourtant les prélats qui se vautrent dans des parties fines que la morale réprouve, la leur en plus, laisse entendre qu'il devient compliqué d'être sans pratiquer, ce qui, et je suis bien placé pour le savoir, est absolument impossible à tenir, peut-être quelques semaines, mois à la rigueur, mais des années c'est mission impossible.

Sauf si l'amour homosexuel de la religion s'attache à faire l'amalgame d'amitié tendre avec amitié au sens qu'on lui donne, parce que si on étudie bien les diverses formes de camaraderie on peut là aussi s'exonérer de limite, savoir où fini l'ami et où commence l'amant, dans ce dernier cas il ne suffit que d'un partage, mais pas forcément concrétisé par du durable, des expériences isolées ne font pas la particularité de celui  — ou celle — qui n'a jamais pratiqué.

En ce sens on peut se référer aux multiples ouvrages d'écrivains divers, ami-amis ou homosexuels, ne serait-ce que "Les amitiés particulières" de Roger Peyrefitte, ou les ouvrages de Rimbaud, bien que ce dernier ne cible pas une tendance, ni un acte, des allusions plus que des représentations.

Claude Arnaud, avec lequel je suis en contact, aborde la tendance sans rentrer dans les détails, c'est-à-dire laisser entendre sans prononcer, ce que je fais dans mes livres parce que parler d'un sujet à mots couverts pour justement l'éviter ça devient un peu bizarre comme littérature, on dit tout ou rien.

Bien entendu lire mon autobiographie "Onze métiers — Cent galères" demande une certaine ouverture d'esprit, puisque même mon précédent éditeur m'a avoué n'avoir encore jamais connu d'écrivain aussi cru et descriptif dans ce genre de situation, c'est aussi pourquoi je les déconseille aux moins de seize ans.

Claude Arnaud aussi m'a dit que ma littérature est une "œuvre" qu'aucun éditeur de renom acceptera, sauf restreindre et résumer, mais dans ce cas le livre perd son sens, c'est comme taper sur un tambour plein d'eau, ça ne résonne pas, de tambour il n'y a que le nom. (ci-dessous)

Bonjour François,
Ce qui fait la force de votre entreprise, c'est son caractère exhaustif. Elle donne à votre lecteur l'impression de revivre votre existence, jour après jour, des années durant, avec un souci du détail et une sincérité hyper-réaliste. Il y a quelque chose d'unique dans cette fidélité chronologique, que je ne peux m'empêcher de relier à une forme d'hypermnésie - vous semblez avoir tout photographié et filmé de votre parcours.
Cette qualité rare est aussi le talon d'Achille éditoriale de votre entreprise. Aucun éditeur  aujourd'hui - à l'exception bien sûr des éditions à compte d'auteur - ne pourra, je le crains, accepter tel quel cet énorme tapuscrit. Il faudrait un miracle - ils  existent, mais, vous le savez, même le Vatican a du mal à les reconnaître - pour qu'une maison ayant pignon sur rue vous prenne d'emblée ces 16 tomes (je m'en tiens à votre entreprise autobiographique). Il faudrait - je sais que je vous demande l'impossible, mais je préfère être franc, quitte à être brutal - que vous trouviez la force de ramasser, disons les 25 premières années de votre vie en un tome unique, ce qui suppose donc une synthèse radicale de ce que vous avez déjà composé, l'élimination des nombreuses répétitions que vous ne pouvez vous empêcher de faire, la réduction des passages trop techniques liés à votre vie professionnelle (ainsi les descriptions des conditions de travail à la RATP dans votre dernier tome, qui n'intéresseront que les personnes concernées), la dramatisation de votre vie conjugale et parentale, la condensation de vos nombreuses aventures érotiques - en privilégiant quelques amants en particuliers, quitte à en fondre plusieurs en un. Ce ne sera pas mentir, juste accéder plus vite, et pour le lecteur avec plus d'intérêt, à la vérité.
Seule cette opération pourra transformer en un livre de littérature ce témoignage unique de la vie d'un homosexuel marié, hyperactif professionnellement et sexuellement, issu du peuple et continuant d'y évoluer à son aise, qui donne à votre entreprise ce ton si singulier - la sociologie des écrivains est bien plus bourgeoise (petite, grande ou grande) d'habitude.
Je sais que je vous demande beaucoup, trop peut-être, mais je crois que cela voudrait le coup d'essayer. Si vous vous en sentez prêt, je pourrais vous donner des conseils de lecture qui vous montreront comment progresser vers une écriture moins détailliste et répétitive, plus synthétique donc.
Pardonnez-moi ma franchise, mais je ne voudrais pas que vous perdiez trop de temps à sonner à des portes qui risquent de vous laisser sans réponse, il n'y a rien de plus triste.
Je vous dois à mon tour la vérité.
Chaleureusement
Claude
Claude
 

Toutefois écrire un livre c'est en développer le sujet (mais pas que, puisqu'il y a d'autres éléments qui font un tout). Si on contourne le sujet pour être accepté des grands éditeurs il est certain que j'ai tout faux et puis je m'en fous, c'est avant tout un exutoire mais aussi une ouverture pour les lecteurs, beaucoup s'y reconnaitraient sans jamais l'avouer. Synthétiser une œuvre c'est la rendre caduque.

Alors allier la religion et la façon de vivre c'est, soit être un super faux-cul comme le sont pas mal de prélats, soit s'exonérer de l'un ou de l'autre, il est plus facile de se détacher d'une religion que d'un état psychologique, ce qui n'est plus reconnu comme maladie mentale depuis peu, parce que des malades mentaux il y en aurait un sacré paquet dans les religions. J'écris bien les religions parce que ce n'est pas spécifique au catholicisme, le judaïsme est très tolérant, voire plutôt ouvert, aux relations homosexuelles, chez les musulmans c'est interdit dans les textes, mais pas en privé, j'en ai connu quelques-uns.

Il est aussi connu (sans l'être) que la fonction papale des siècles passés ne refusait pas une amitié particulière, il suffit de lire, ce qui ne se fait presque plus aujourd'hui.

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 3)

Arts et homosexualité.

Là aussi rien d'inconnu, et ce depuis la nuit des temps, parce que l'homosexualité fait partie de la condition humaine, beaucoup de grands hommes étaient, et sont, homosexuels, certains diront bi-sexuels, là aussi ça fait faux-cul parce que la condition sexuelle ne s'attache à aucun texte ni aucun précepte, les différentiations ne sont que du seul ressort de l'humain qui s'invente des textes et des situations à sa convenance, du moins à la convenance de ceux qui ont un certain poids politique, ou religieux, pour faire imposer à d'autres ce qu'ils préférencient (Verbe n'existant pas que j'utilise dans mes livres, comme d'autres mots et locutions que je crée dans ce but), mais surtout ce qui les sert. 

Il est indéniable que beaucoup de tableaux sont peints par des artistes mondialement reconnus, de faire semblant d'éviter leur condition sexuelle c'est là aussi très faux-cul, mais il est à remarquer que plus on tend à éviter ou interdire une situation plus on prouve qu'on est concerné, ça aussi c'est connu.

Si j'ai pu exulter ma spécificité c'est grâce au spectacle et aux gens du spectacle, de ceux que j'ai connu mais aussi de ceux qui m'ont guidé, certains du "milieu" mais pour faire une bonne soupe il faut de tout. Ce que j'explique dans mes livres pour bien comprendre que pour sortir de l'anonymat il est nécessaire d'avoir une vie hors norme, les politiques en savent quelque-chose qu'ils se prostituent administrativement, et peut-être même à l'encontre de leur leurs préceptes d'origine et de leur objectif primaire, quand on a gouté à la "gloire", même éphémère, difficile de s'en passer et pour continuer il faut continuer à se prostituer administrativement.

Caravage j'en raffole, pas spécialement le peintre mais ses tableaux, parce qu'à travers les œuvre on découvre les personnages, quelle que soit l'œuvre, picturale ou littéraire, mais aussi à travers les chansons, les discours.

Lorsque je me produisais, à Pigalle dans les années 1960/1970, j'ai découvert beaucoup de choses, j'ai énormément appris, parce que c'est en fréquentant divers milieux qu'on apprend, pas en écoutant les litanies télévisuelles, pour savoir il faut voir et, si la situation s'y prête, essayer.

Il n'est pas inconnu que des religieux haut placés s'entourent d'artistes tendancieux, comme ils disent, voire d'éphèbes, voire même d'adolescents, parce que la jeunesse est la continuité du temps passé, ce qui n'en fait pas des pédophiles pour autant même si ces dernières années les scandales attachés à la religion ont défrayé la chronique.

Encore que le mot "pédophile" est inapproprié, pédophile c'est aimer les enfants, pas les corrompre, d'ailleurs le code pénal ne mentionne plus ce mot, maintenant ce sont des pédocriminels, et là en effet c'est nettement plus parlant.

Les artistes peintres passés disposaient de modèles vivants, savoir s'ils s'en servaient aussi plus intimement est une question qui ne se pose même pas, mais là encore la morale, civile comme religieuse, interdit ce que tout me monde sait, pour savoir là encore il faut lire, mais pas n'importe quoi.

 

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Littérature civile et religieuse.

Si les "civils" sont invités à litre les littératures religieuses des religieux s'abstiennent à inviter lire la littérature qu'ils parviennent à obtenir, de ces livres que je possède aussi, tendancieux, voire même érotiques, donc encore loin de ceux que j'écris et qui affleurent la pornographie.

De Michel Larivière je suis parvenu à en dénicher l'exemplaire de 1984, parce que ce livre a été "interdit" pendant quelques années, rare à trouver je le garde précieusement et l'ouvre parfois, j'y retrouve des accointances et des situations vécues.

La version moderne est accessible sur les réseaux sociaux mais j'ai également mis un lien pour le lire directement, mais incomplètement, sans avoir à se le procurer, j'ignore si c'est autorisé mais dès lors que j'y ai accès gratuitement pourquoi pas d'autres. Gros ouvrage révélateur c'est aussi assez prisé de certains ecclésiastiques, de toute façon je ne vois pas pourquoi un homme religieux qui serait de la "communauté" s'en interdirait, bien que sa profession de foi aille à l'opposé.

 

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Les prêtres de base.

Ceux qui sont en bas de l'échelle hiérarchique se posent la question de savoir comment se faire accepter dans le sacerdoce s'ils sont particuliers (comme vous le constaterez pour une fois j'écris à côté du sujet), c'est aussi la question que je me suis posé, alors que j'avais quinze ans lorsque j'ai fréquenté le petit séminaire, le peu de temps que j'y suis resté, alors que finalement j'y aurait trouvé mon compte, m'a permis de réaliser que ma position pouvait être inconfortable, pourtant le dortoir, la nuit, me révélait que cet inconfort était partagé, mais c'est là aussi une réaction normale, puisqu'entre ce qu'on nous inculque et ce qu'on nous tolère il y a là aussi un paradoxe, mais trop jeune pour réaliser que finalement j'aurai fait un prêtre acceptable j'ai mis fin à mon "apprentissage". 

Qui sait si je n'aurais pas été, moi aussi, pressenti à monter dans l'échelle hiérarchique catholique, puisque je découvre, à travers SODOMA, que la particularité n'est pas un obstacle, ce serait même, dans certaines circonstances, un atout, sauf qu'il faut s'abaisser, se plier, jouer les carpettes ou les amants, tout le contraire de mon caractère.

Ma vie je la choisi et l'organise, je m'offre mes excès quand je le veux avec qui je veux, je n'ai jamais pu me plier à des caprices sauf si ça me rapporte gros, ma période 1967/1974.

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 3)
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L'image ternie.

Pourtant il n'est pas interdit de se poser la question de savoir pourquoi l'Église est restée muette sur des cas de pédophilie avérée, ce qui donne de l'eau aux moulins des détracteurs qui ne se posent pas la question, eux, de savoir si ce ne sont que des exceptions ou s'il y aurait matière à généraliser, d'autant que pour les homophobes tous les homosexuels sont pédophiles.

Le plus beau c'est que parmi les prélats qui condamnent ces actes il y en a qui les pratiquent, ce qui terni un peu plus la religion que le silence des papes successifs conforte. (bizarrement aucune autre religion ne semble être sous le feu des projecteurs médiatiques, comme si vouloir démolir l'Église faisait partie d'une stratégie, pourtant là aussi il y a de quoi dire et écrire, peut-être même pus que sur l'Église)

Comme déjà effleuré plus avant l'Église a des siècles de retard sur l'humanité, mais dans un sens conserver le mysticisme c'est aussi un des piliers des religions, sans mystère plus d'espoir, sans espoirs de l'inconnu inaccessible la raison de vivre change de sens.

Pour ce soir ça ira, j'avais préparé une synthèse que j'ai effacée par accident sans l'avoir sauvegardée, des dizaines d'heures de travail perdues, donc je reprends tout dès le début.

La suite dans quelques jours.

Bonne soirée à tous.

 

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