La politique du cosmos politique
Tout ça n'engage que moi
L’évidence du Tout
Il n’y a rien à ressentir, parce que tout est déjà là. L’univers n’a pas besoin d’être perçu pour exister, pas plus qu’il n’a besoin d’être compris pour être vrai. Ce que certains cherchent à prouver n’a jamais eu besoin de preuve : l’évidence se suffit à elle-même.
Tout procède d’un seul tissu, ce tissu se replie, se relie, se prolonge, jusqu’à constituer des formes, des noyaux, des matières, des mondes. Rien n’est séparé, rien n’est fixe : chaque particule dépend des autres, chaque univers contient les siens.
L’infini n’est pas une distance, mais une cohérence sans mesure, la jonction naturelle entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Et puisque tout contient tout, il n’y a ni limite, ni centre, ni extérieur possible.
Chercher un début, c’est déjà se perdre, chercher une fin, c’est s’égarer encore, le tissu ne commence pas, il se déploie, il ne s’achève pas, il se transforme. Ce que l’on appelle “origine” ou “mort” n’est qu’un pli du même ensemble — un changement d’état dans la continuité. Nous ne venons pas de la matrice : nous sommes la matrice.
Chaque pensée engendre un monde, chaque monde nous façonne à son tour. L’univers ne se regarde pas de l’extérieur ; il s’expérimente à travers ce qui le compose, ainsi, tout être, toute matière, tout souffle, est à la fois contenu et contenant, expression locale d’une totalité qui ne connaît pas la séparation.
L’erreur de l’homme est de vouloir dater l’infini. De vouloir trouver un commencement à ce qui n’a jamais cessé d’être. Le Big Bang, c’est la volonté de mettre un repère sur ce qui échappe au temps.
Mais l’infini ne naît pas : il respire, il se dilate, se contracte, se reforme à l’infini — comme un poumon cosmique, comme un battement éternel de conscience. L’univers ne s’explique pas : il se manifeste. Il ne parle pas : il est.
Et ce que l’on nomme “vie” n’est qu’un fragment de cette expression globale, un éclat du tout conscient de lui-même pendant un instant. Tout ce qui existe — atomes, mondes, galaxies, pensées — n’est qu’un seul mouvement : celui de l’évidence, et l’évidence, elle, ne se ressent pas, elle se reconnaît.
Pourquoi rechercher l’impossible qui n’est qu’une évidence !
Ce que l’on appelle “tissu cellulaire” n’est que le reflet d’un tissu plus vaste, qui en reflète un autre, et ainsi de suite, à l’infini. Chaque structure contient la mémoire de celle qui l’a engendrée, chaque fil du vivant tisse le précédent. Le corps, la matière, la galaxie, tout obéit à la même trame, comme si l’univers se répétait pour se reconnaître.
Il n’y a pas de haut, pas de bas, pas de premier, pas de dernier tissu, seulement l’évidence d’une continuité. Le Big Bang n'a jamais eu lieu.
Ce que l’homme cherche au loin, il le porte déjà dans l’énergie qui le compose.
La politique actuelle c'est le cosmos de l'impossible.
Le pouvoir comme rente
Dans sa forme actuelle, le pouvoir n’est plus un engagement, c’est une sécurité de situation, il ne s’agit plus de servir, mais de se servir tout en prétendant servir. Le mot responsabilité a perdu son sens premier — répondre de ses actes — pour devenir un titre honorifique qui garantit l’immunité.
Comme le cosmos l'État s'auto-entretien de ce qui l'a engendré.
Les gouvernants parlent d’effort collectif, mais ne se l’appliquent jamais à eux-mêmes, leur discours est une façade morale, mais derrière une mécanique froide : accumuler de la stabilité personnelle en exploitant l’instabilité des autres.
Le contribuable comme socle involontaire
Ceux qui travaillent, produisent, paient leurs factures, sont les piliers invisibles d’un édifice dont les étages supérieurs vivent hors gravité économique. L’argent public, censé équilibrer la société, sert souvent à protéger ceux qui l’ont déséquilibrée. Le contribuable devient le carburant d’un moteur qui tourne à vide.
L’avidité comme système
Ce n’est pas une dérive, c’est une structure : le pouvoir se nourrit de lui-même. La tranquillité financière de quelques-uns repose sur la fatigue de tous les autres, et pour entretenir cette illusion d’ordre on fabrique des lois, des chiffres, des discours — toute une cosmétique politique destinée à cacher la simple voracité humaine.
L’avidité du pouvoir
Le pouvoir ne gouverne pas, il s’entretient, sa vraie mission : préserver la tranquillité de ceux qui le détiennent. L’avidité, déguisée en responsabilité, se nourrit des efforts de ceux qu’elle prétend représenter. Le contribuable paie le prix des privilèges, et le système se félicite de sa propre injustice.
Le pouvoir, c’est la rente érigée en vertu, la cupidité légalisée.
Le bon sens évacué du pouvoir
Le pouvoir attire rarement les esprits lucides, parce que le bon sens ne supporte pas la compromission. Or, la politique moderne n’est plus une recherche de vérité, mais un équilibre de mensonges compatibles. Celui qui raisonne simplement, logiquement, se heurte à une machine où la complexité sert d’armure et où le langage masque l’incohérence.
Les dirigeants sont souvent des techniciens de la parole, pas des architectes de la raison, ils savent convaincre mais ne savent plus comprendre. Ils manipulent les chiffres, mais ignorent les réalités humaines qu’ils représentent.
Le bon sens : ce que l’élite appelle “populisme”
Dans ce renversement des valeurs, ce qu’on appelait autrefois le bon sens, écouter, observer, relier les faits, ne pas compliquer inutilement, est devenu presque suspect. On l’appelle “simplisme” ou “populisme”, alors qu’il n’est souvent que la voix de la logique naturelle. Le peuple, qui vit dans la réalité, garde cette lucidité, mais ceux qui le gouvernent vivent dans la fiction de leurs décision
L’absurde du haut
C’est le paradoxe que je décris : un pays qui a besoin de bon sens est dirigé par ceux qui en sont dépourvus. Un univers de lois déséquilibrées, où la gravité s’inverse, ce ne sont plus les masses qui maintiennent la cohérence, mais le vide qui impose la direction.
La politique devient alors une anti-physique du réel, plus on s’élève dans la hiérarchie, moins on touche le sol, plus on s’éloigne du sol, plus on prétend le connaître.
L’équilibre simulé
Les dirigeants parlent de “croissance”, “redressement”, “résilience” — autant de mots pour cacher la perte de sens. Ils entretiennent une apparence d’ordre, mais l’ordre n’est plus que façade, sous la surface, tout s’effrite, car un système qui se nourrit de sa propre inertie finit toujours par se consumer.
Ce qu’ils appellent “équilibre” n’est plus qu’une illusion comptable, une ligne droite tracée au-dessus d’un gouffre. Ils ne gouvernent plus : ils retardent l’inévitable.
La fuite en avant
Plus rien ne repose sur la raison, tout s’appuie sur la peur : peur de la contestation, peur de l’évidence, peur du vide, alors ils accélèrent — plus de lois, plus de taxes, plus de contrôle — comme si la vitesse pouvait remplacer la direction. Mais fuir en avant, c’est simplement tomber plus vite.
Le chant du cygne
Chaque système, avant de s’effondrer, devient bavard, il multiplie les discours, les justifications, les promesses. C’est le chant du cygne : la beauté du mensonge avant le silence, quand tout vacille, les mots deviennent musique pour couvrir le bruit de la chute.
Et pourtant, cette chute n’est pas tragédie : c’est le retour au réel, la fin de l’illusion d’équilibre. Après le cygne il y a le silence, et dans ce silence la possibilité d’un recommencement.
Pour recommencer il ne reste que le peuple, à condition qu'il se réveille.
Sauf que : bercé d'illusions et de belles paroles, de mensonges et de persuasions, il est anesthésié.
À méditer.
Demain quelques misères briançonnaises.
Bonne journée à tous.
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