Ces stationnements anarchiques
Dans une ville où pour se déplacer il faut d'abord payer
Moloks briançonnais.
Suite à l'augmentation drastique et incessante de la taxe des ordures ménagères, les services de ramassage se restreignent de plus en plus.
Maintenant c'est aux riverains de se déplacer pour éviter que les sociétés, qui se chargent du "ramassage", n'engagent trop de dépenses et, de ce fait, réduisent les emplois, VÉOLIA et autres veulent faire du fric, pas des dépenses.
Donc on a des Moloks, souvent mal entretenus, parfois dégueulants d'avoir été oubliés, dont l'accès, pour ceux qui payent pour remplacer les salariés devenus inutiles, y est aussi assez compliqué, puisque cet emplacement normalement dédié aux véhicules pour la dépose des recyclables, mais aussi des ordures ménagères, est toujours squatté par des véhicules.
Donc on reste sur la chaussée avec les risques d'accidents que ça impose ; vous irez expliquer à votre assureur que celui qui vous a embouti, du fait d'être arrêté sur la chaussée, est imputable à l'impossibilité de se placer là où c'est normalement matérialisé.
Quand ce ne serait pas carrément un accident corporel, bien plus grave et aux conséquences souvent catastrophiques pour les finances des blessés perdant leur emploi à cause d'un possible handicap, il faut tout envisager. Foutre la vie, physique, morale et pécuniaire d'un autre en l'air à cause d'un banal stationnement anarchique c'est paradoxal. Pourtant ce genre de détails navrants ça se voit tous les jours.
Il est vrai que le tracé au sol est plutôt interrogateur, savoir si c'est pour stationner, en ces lieux où il n'y a plus de commerce, où pour avoir accès aux Moloks.
Dans cette ville, où la moindre occasion de vous tirer du fric pour renflouer des caisses chroniquement déficitaires est à l'ordre du jour, on peut comprendre que le moindre emplacement, pas encore récupéré par la municipalité pour créer des taxes, soit la dernière possibilité de stationner gratuitement pour se rendre à son boulot, puisque ces véhicules sont ceux de ceux qui travaillent dans le secteur, donc qui contribuent à l'économie locale. Mais c'est certainement un détail qui échappe à la municipalité.
Remarquer aussi l'affaissement de la tranchée, mis en avant plusieurs fois, durant des mois, voire des années, rien ne bouge, mais ça rejoint un peu le désordre routier de certaines de nos rues, tant que ce sont les automobilistes qui payent les dégâts sur leur véhicule !!!
Plus grave encore.
Stationner devant un local technique est interdit, comme devant une prise d'eau incendie.
Maintenant, puisque l'apprentissage de la conduite n'inclue pas le respect, qui devrait être automatique, des lieux sensibles, on se pose la question de savoir comment EDSB, ou EDF, pourrait accéder à ces locaux en cas de problèmes graves, court-circuit, incendie ou autres obligations de maintenance.
D'autant qu'il y a un panneau de stationnement interdit sur la cloison d'accès à ce local, mais aujourd'hui les panneaux d'interdiction c'est devenu une vaste rigolade.
Mais voilà, qui est responsable de ces lieux ? Pas la municipalité puisque ça relève de la CCB. Pas de la CCB puisque ce sont des équipements "privés", VÉOLIA pour les uns, EDSB pour les autres.
Et puis on ne sait pas trop, tout comme le parking de la gare SNCF, qui est le responsable, là aussi tout le monde se renvoie la balle.
Bon, d'accord, il n'y a pas un accident tous les jours, il n'y a pas non plus d'incendie fréquent de poste de redressement électrique, c'est juste que quand ça arrive le couillon c'est celui qui n'a rien à faire à ces endroits. Là, on se rappellera qu'il y a des règles à faire appliquer.
Encore un point de détail de l'anarchie sociétale et du mépris des uns vis-à-vis des autres.
Un petit rappel.
Quelques-uns parmi tant d'autres.
Il est vrai qu'en France il y a plus d'interdits que d'autorisations, de toute façon ces dernières sont très souvent payantes, si on s'en exonère on brave les interdits qui, eux aussi, dès lors deviennent payants.
Tout est bon pour faire du fric facile.
Les panneaux rigolos.
Je pense de ceux qui détiennent le record du monde de la rigolade, du moins dans certains secteurs.
Mais il y a aussi les sens interdits, puisque dans notre ville ils sont eux aussi d'une inutilité affligeante — Chemin du Barry, accès gare routière SNCF, etc...
D'ailleurs, ce qui m'amuse puisque ça ne me navre même plus, c'est celui de stationnement interdit presque en face du poste de police municipale, rue Centrale, ou plutôt rond-point de l'Izoard, tellement attrayant qu'il ne se passe pas une heure sans qu'un véhicule viennent s'y poser sans qu'un seul agent ne réagisse, un peu comme les mouches à merde se posent sur la merde.
Il est vrai que le lieu est un peu merdique, sans entretien il est réel que quand une municipalité néglige l'essentiel respecter ce que ne respectent pas quelques élus, ou responsables, coule de source.
On ne se refait pas.
Parce que dans la zone d'activité il y a des tas de places disponibles, mais voilà, il faut marcher.
Encore un point de détail de la désœuvrance municipale, ou de la CCB, on ne sait plus trop qui fait quoi dans cette ville où des responsables se renvoient la balle.
Maintenant, puisque né en 1950, je me demande si l'anormal ce ne serait pas moi qui n'aurait pas su m'adapter à la décadence d'une civilisation.
Bonne fin de journée à tous.
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