Travail au noir ? Où déclin social.

Publié le par François Ihuel

 

Moins de dépenses pour plus de profits

Ou travail dissimulé et non rémunéré

Travail au noir ? Où déclin social.

Juteux pour les grandes surfaces.

Plus de caissières à rémunérer, donc encore plus de chômage, mais ce n'est pas pour autant que les prix sont réduits pour les clients qui les remplacent.

Il y a, près de chez moi, un supermarché GÉANT qui a supprimé les caissières (ou caissiers) depuis je n'y ai plus remis les pieds.

Insidieusement de grandes entreprises habituent la clientèle à travailler — au noir donc puisque non rémunéré — à la place du personnel licencié ou non remplacé, le profit dans tous les domaines. 

 

Travail au noir ? Où déclin social.

Les "ordures" ménagères.

L'évolution, si on peut appeler ça de l'évolution, a fait que les emballages ont envahi notre quotidien, je préfère plutôt le terme de sur-emballage parce que beaucoup de produits ne nécessitent pas les excès de plastiques dont ils sont enveloppés, beaucoup de ces emballages sophistiqués, donc cher à produire et dont le coût de production est répercuté sur le prix de vente, fait que le consommateur achète ce qu'il doit jeter parce que ça lui est parfaitement inutile.

Tout le monde aura remarqué que beaucoup de denrées de première nécessité, vendues sous emballage excessif, ont moins de valeur marchande que l'emballage dont elles sont pourvues. 

L'industrie des plastiques est la grande gagnante, l'industrie de la récupération aussi parce que ce qui est trié est cédé gratuitement, par les consommateurs, aux organismes de ramassage qui eux revendent cette matière ainsi récupérée.

Le consommateur paye donc des emballages qu'il jète, il paye pour faire ramasser ces emballage ainsi cédés gratuitement, et il paye des impôts dans lesquels, théoriquement, est inclut le ramassage des ordures ménagères. 

Il y a quelques décennies le ramassage des ordures se faisait au porte-à-porte par des éboueurs, puis on a inventé les conteneurs particuliers, qui sont devenus rapidement des conteneurs collectifs pour plusieurs maisons ou immeubles, puis on a supprimé les conteneurs pour les remplacer par des Moloks, sauf que ce sont maintenant les consommateurs qui doivent se déplacer afin de déposer leurs déchets après les avoir triés. 

Les impôts n'ont pas été réduits pour autant, pourtant le personnel de ramassage des ordures a, lui, été drastiquement réduit, là encore on remplace des personnels par le travail non déclaré qu'on demande aux consommateurs, ces derniers payent donc pour faire le travail de personnels inexistants donc non rémunéré, ce qui est tout bénéfice pour les organismes qui ont mis en place cet emploi forcé, dissimulé à travers le supposé effort collectif non rémunéré.

Encore une fois le principe est juteux, on se défausse donc sur le consommateur pour travailler à la place de ceux qu'on a mis au chômage, mais au lieu que le consommateur soit payé en ce sens il paye pour travailler à la place des personnel qu'on a supprimé.

Subtil partage gratuit insidieusement mis en place sans que personne ne s'en rende vraiment compte.

 

Travail au noir ? Où déclin social.

La poste.

Organisme d'État qui a des prix inversement proportionnels aux prestations, les bureaux de poste existants encore sont presque déserts d'employés, ces derniers sont remplacés par des machines mais ce sont les clients qui doivent travailler à la place de ces employés mis au chômage.

Dans les campagnes, et à la montagne, pour se rendre au bureau de poste il est préférable d'avoir une voiture, tous les petits villages se sont vus privés de services publics au nom de la rentabilité et du coût de l'emploi par l'État, jusqu'aux écoles qui sont supprimées, pourtant là aussi les impôts sont restés excessifs puisqu'englobant le fonctionnement des services supprimés. On a supprimé ces services mais on n'a pas supprimé l'impôts de ces services publics

Une quantité impressionnante de boites aux lettres de rues est supprimée, ce qui oblige le client à parcourir plusieurs centaines de mètres, voir kilomètres en milieu rural, pour ne serait-ce qu'envoyer une simple lettre qui mettra deux jours à parvenir à son destinataire au tarif "plein-pot", le tarif lent — une sacrée couillonnade d'ailleurs — allant à la même vitesse, encore que maintenant trois jours se passent pour l'acheminement du courrier.

D'ailleurs, il serait intéressant de savoir pourquoi ce choix de particulariser les acheminements si ce n'est de supprimer, là encore, des personnels.

Quand aux colis c'est encore mieux, les prix explosifs justifient la lenteur d'acheminement, sauf en colissimo qui est nettement plus cher, ce piège à cons tout le monde tombe dedans parce qu'il n'y a pas le choix, mis au pied du mur c'est une forme d'arnaque officielle. 

Le peu de personnel restant est débordé, soumis aux pressions de la hiérarchie et au chantage à l'emploi si jamais le travail excessif demandé n'est pas à la hauteur des exigences hiérarchiques, c'est faux-cul mais ça marche, c'est aussi pourquoi la poste préférentie les contrat CDD renouvelables que les contrats CDI, plus besoin de licencier, juste ne pas renouveler le contrat.

Forcément ça a des répercussion sur leurs prestations, ce qui fait que certains sont désagréables avec le public de trop de pressions, l'humanisme de la poste est mort, maintenant c'est mécanisé et implique un rendement impossible à tenir.

Quand nos élites d'État affirment vouloir lutter contre le chômage, alors que c'est l'État le plus mauvais élève à l'emploi, on se demande si de nous prendre pour des cons n'est pas inclut dans les cours dispensés à l'ENA.

 

Travail au noir ? Où déclin social.

Carburants.

L'autodistribution ça commence à dater, là aussi il y avait du personnel, dans les très nombreux emplois que j'ai exercés, depuis 55 ans que je travaille, il y a aussi pompiste.

Certes, l'augmentation exponentielle des véhicules, la disparition des petites station-services de campagne, la concurrence entre les distributeurs, et surtout la main-mise de l'État sur ce juteux "trafic", a fait disparaitre beaucoup d'emplois, ça peut paraître insignifiant quelques milliers d'emploi, mais répercuté sur tous les services qui ont disparus, pour faire toujours et encore plus de bénéfices, le résultat est sans appel.

Parce qu'il faut aussi considérer que tous ces petits emplois qui ont disparu, et qui n'ont l'air de rien, ça facilite la tentation du travail dissimulé, dit "au noir", sauf qu'on en revient toujours au même, l'avidité des bénéfices se fait au détriment de l'emploi, même si pour fabriquer des machines il faut de la main-d'œuvre ; encore que maintenant ce sont des machines qui fabriquent des machines, au point même qu'informatiquement il faut qu'on prouve aux machines que nous ne sommes pas des machines, de là à se dire que la personnalité humaine passe après la technologie il n'y a qu'un pas.

Quand je conduisais le RER on m'obligeait à conduire.... pardon, à fonctionner, puisque conduire dans le cadre de ce qui va suivre est impropre, donc à positionner les appareillages de bord sur "conduite automatique", système SACEM et autres comme le KVB bien que ce dernier soit d'abord sécuritaire. Ayant appris à conduire des locomotives à la SNCF, période années 1970, y compris sur une machine à vapeur 141 R au charbon, puis d'autres machines qui maintenant sont très rustiques, conduire un train était un plaisir et très valorisant, la technologie de l'époque n'ayant pas encore remplacé la valeur humaine. 

Aussi, employer la conduite automatique sur un train dévalorise le mécanicien, ou conducteur, qui ne devient plus qu'un opérateur — dans le jargon on nous appelait des liftiers de surface — sa fonction restante étant la surveillance de la voie et des signaux, quand ils existent puisque les lignes à grande vitesse en sont dépourvues, la signalisation est embarquée.

C'est ce qui a aussi supprimé des emplois à la RATP quand les lignes ont été automatisées, il est vrai que les robots ne font pas grève ni ne demande d'augmentation de salaire, pas plus qu'ils ne sont syndiqués, ce qui arrange les usagers trop souvent dépendants de quelques caprices syndicaux pas toujours justifiés. (Je sens que je vais me faire des copains)

On peut alors comprendre que la vie prenne un tournant oisif à ne plus avoir qu'à se laisser vivre.

Sauf que ça veut dire profiter de la société sans effort, sauf que les efforts c'est plus rémunérateur que l'assistanat mais aussi nettement plus taxé, ce qui répond aux questions sur les oisifs dont il est question sur une de mes pages précédentes.  (La faiblesse de l'insulte)

Toutefois manipuler des matières dangereuses est normalement soumis à règlementations, précautions de manipulation, gants, protections, etc..

Hors j'ai même vu des gens fumer en se servant de l'essence. Crétinisme profond ou connerie insondable ?

 

Travail au noir ? Où déclin social.

SNCF et massives suppressions de postes.

Avant, du temps de ma jeunesse, les tarifs étaient unique pour tout le monde sur un trajet donné, aujourd'hui on a des jours de toutes les couleurs avec des tarifs tellement compliqués que ça en devient incompréhensible, l'évolution je veux bien, de payer son transport aussi, toutefois plus on demande aux clients de payer des tarifs divers et moins il y a de monde pour renseigner sur ces tarifs, les petites gares sont fermées définitivement, remplacée par des billetteries souvent en panne.

La dérive informatique implique d'acheter son billet sur Internet, pour beaucoup de monde ça pose problème et c'est aussi considérer que tout le monde aurait Internet, si on nous impose Internet alors qu'on nous offre la connexion Internet, encore qu'il faille avoir un ordinateur, ce qui n'est pas à la porté de tout le monde, même le plus basique.

Donc, si on résume par la simplification, pour acheter un billet de train il faut acheter un ordinateur et s'abonner à un opérateur à des tarifs tout aussi fantaisistes, encore du profit dissimulé.

Les gares moyennes n'ouvrent plus qu'aux heures de bureaux, à Briançon c'est de 7h00 à 20h00, fermé de 12h00 à 13h30. 

Mais les clients, ne sont-ils pas quelque part responsables ? La docilité à tout accepter facilite la soumission et autorise un excès de pouvoir, ce qui a pour cause d'entretenir ce processus anti-liberté et anti-productif pour l'emploi qu'on tend à restreindre. 

Comment en est-on aujourd'hui parvenu à rendre docile comme des moutons une population pourtant si agressive il y a encore une trentaine d'années ! C'est la société de la surconsommation et l'illusion d'une liberté inexistante, le peuple pris à la gorge par les crédits divers et les obligations bancaires, alors que ce sont les banques qui ont besoin des clients en faisant croire à ces derniers qu'ils ont absolument besoin des banques, subtil retournement sur des esprits égarés et formatés.

Ce qui m'inquiète aujourd'hui, et je ne suis pas le seul, c'est la facilité déconcertante avec laquelle on nous impose de tout et n'importe quoi sous le prétexte fallacieux que c'est pour notre bien, je ne me suis jamais senti aussi mal que depuis qu'on nous veut du bien. 

Aussi, bien qu'étant à l'automne de ma vie, je me fais du soucis pour nos enfants, mais surtout pour nos petits enfants encore en âge scolaire et auxquels on induit la soumission par la persuasion, jusqu'à plus n'en faire que des clones automatisés aux ordres de ceux qui nous détruisent.

Là, comme pour les banques, les politiques font croire au peuple qu'il a besoin d'eux alors que c'est exactement le contraire, les gens votent pour mettre en place ceux qui les musèlent par soumission alors que ce sont les politiques qui devraient se soumettre au peuple.

L'emploi en fait partie, même si la facilité de la complaisante assistance trouble les esprits il faut bien réaliser que de laminer un peuple pour le soumettre, à ne plus que payer sans retour, revient à ouvrir la porte à la dictature.

On y va à grands pas.

Le déclin social c'est acheter la paix sociale à coups de subventions qu'un jour plus personne ne pourra payer, quand il y aura plus d'assistés que de salariés la société aura sombré dans un déclin irréversible, c'est, quelque part, une stratégie qui nous impose ce qu'on refuse encore.

Quand les machines seront plus fortes que les hommes alors on ne pourra plus se battre contre des machines, il n'y aura plus que de l'assistanat qui aura pour objectif de récupérer en totalité ce qui est donné du bout des doigts, sans même plus avoir son mot à dire sous peine d'être éliminé d'une façon ou d'une autre, il en existe tellement.

En cinquante ans j'ai vu se détruire pas mal de choses, remplacées par d'autres mais au seuls profits de ceux qui ne font rien d'autres que de soumettre.

À bientôt pour une autre page.

Bonne journée à tous.

 

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