L'Église, ses contradictions. (Partie 4)

Publié le par François Ihuel

 

Croire c'est d'abord un besoin, voire une nécessité

 

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 4)

Indispensables repères.

Quel que soit l'humain, quelle que soit sa race, son lieu de résidence, seul ou dans la multitude, il lui est indispensable d'avoir une référence pour orienter sa vie, privée bien entendu puisque de faire état d'une tendance personnelle fait que le dit individu se voit critiqué ou écarté s'il n'est pas conforme à ce que la société en attend.

Ce qui est d'ailleurs le paradoxe de la société moderne qui se dit tolérante mais n'accepte que ce qui est trié et autorisé, comme si des normes pouvaient changer un comportement.

Chaque culture à des origines bien précises, la plupart du temps environnementales, qui différencient les humains d'entre eux, et heureusement d'ailleurs, une bonne société doit être hétéroclite tout en étant homogène, le multiculturalisme ne fonctionne que si chaque culture respecte les autres mais sans que l'une d'entre-elles veuille s'imposer aux autres, on peut vivre dans le multiculturalisme à condition d'accepter les différences.

Hélas l'Histoire nous révèle et nous rappelle que l'acceptation est ce qui est le plus difficile, la cause en est que chacun pense avoir raison, chaque individu est persuadé que sa position est la bonne, de ce fait il accepte mal qu'il puisse y avoir des différences, de là les conflits interreligieux mais aussi civils, puisque tout ce qui touche la structure sociale, de quel que pays que ce soit, est basé sur des préceptes religieux.

Ce qu'on appelle "code civil" n'est en fait qu'un code religieux laïcisé et confisqué par ceux qui s'en répondent les responsables, alors qu'en fait il n'existe pas de responsable, chaque individu est responsable de sa personne, de ses idées et de son fonctionnement, le tout dans diverses mouvances semblables qui font les communautés même si les disparités de ces communautés se font également internement sentir, de là l'indispensable hiérarchie qui fixe des règles et nomme des responsables. 

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 4)
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L'Église, ses contradictions. (Partie 4)
L'Église, ses contradictions. (Partie 4)

L'indispensable socle.

Pour diriger il faut un édifice, repère indispensable à tous les croyants de quelle que religion que ce soit, il faut aussi un "trône", du moins un lieu bien spécifique dans l'édifice, donc la représentation du pouvoir.

Le centre du pouvoir doit être représentatif, ce qui est attaché aux autorités civiles l'est encore plus en matière religieuse, d'avoir le plus grand édifice est l'obsession des dirigeants religieux, en somme imposer une obédience par rapport aux autres, c'est la course à la démesure.

Mais c'est aussi une des dernières tendance civile de ce début de siècle, la démesure pourtant parfaitement inutile par des constructions de plus en plus haute, défiant ainsi l'équilibre, du moins temporairement parce que dépasser les limites c'est un gros risque.

Tous ces édifices religieux sont aussi dans la démesure, sauf que ça a un coût, et non des moindres, pas spécialement dans la construction mais dans l'entretien et le fonctionnement, dans certains pays la religion est le pouvoir, dans d'autres elle se différencie pour n'en pas être le principe actif, même si le fonctionnement civil découle des religions.

De là avoir besoin de finances énormes, quoi de mieux que la multitude pour les obtenir, d'où la nécessité d'avoir le plus d'adeptes et donc les conflits interreligieux, non pour recevoir la bonne parole, comme on nous le fait croire, mais pour embrigader le maximum de croyants, surtout quand on sait que d'un dieu unique découle des différences qui sont en conflit ; un paradoxe. 

Qui dit finances dit profits, parce que pour enseigner la bonne parole il ne suffit que d'être un bon locuteur, instruit si possible, l'art de persuader c'est aussi l'art de profiter, tous les politiques vous le confieraient, la bonne parole ça a donc l'intérêt du langage et de la persuasion. 

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 4)

Hiérarchie pyramidale.

Dès qu'on monte dans la hiérarchie on acquiert un pouvoir, ceux qui désignent un chef acceptent donc d'en devenir les serviteurs, ces chefs vont en élire d'autres qui à leur tour en éliront d'autres plus importants qui définiront quel sera l'unique chef de tous les chefs, la hiérarchie religieuse est ainsi, mais il faut aussi que le chef des chefs soit en concordance avec ceux qui le mettent en place.

Pour ce faire il faut que l'ultime élu accepte les dérives des subalternes pour rester en place, c'est donnant donnant, ce qui est un exercice difficile quand il faut à la foi prôner l'intégrité et en même temps fermer les yeux sur ceux qui s'appliquent l'inverse, c'est comme ça qu'aujourd'hui fonctionne le Vatican.

Maintenant ce n'est pas spécifique à la religion catholique mais je doute que d'autres responsables religieux avalisent une enquête privée en ce sens, surtout concernant la religion musulmane, à ne pas confondre avec l'islamisme qui est la doctrine politique de certains pays enfermé dans cette idéologie. 

J'ai connu pas mal de monde, je suis donc assez bien placé pour savoir que dans tous les concepts d'endoctrinement il y a des dérives et des abus de la part des hauts responsables, c'est le privilège de la fonction, s'autoriser ce qu'on interdit aux autres, et ce dans toutes les religions et toutes les politiques.

SODOMA c'est le livre révélateur mais également dangereux, encore qu'il n'y ait pas d'autres exemples aussi détaillés, l'athéisme de son auteur fait qu'il est possible de considérer la véracité de ce qui est écrit mais aussi l'objectif de sa publication. 

Depuis un demi-siècle se concrétise le mysticisme, de trop en savoir n'est pas bénéfique aux populations, pas plus qu'aux religieux, ce serait même plutôt le contraire même si l'on sait que de tous ces gens, supposés respectables et intègres, ils sont tous avant tout humains avec les problèmes inhérents aux humains, la fragilité face aux évènements, même le plus résistant à l'adversité aura, à un moment ou à un autre, la tentation de sortir de son intégrité pour assoir un fait ou cacher d'autres faits.

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 4)

SODOMA complémentaire ?

Il faut remarquer que le mélange des cultures de ces dernières décennies à aussi créé les conflits interreligieux, sachant que certaines religions sont intouchables d'en choisir une complaisante à se dévoiler ouvre les portes aux accusations diverses, fondées ou non, pour qu'une religion invasive parvienne à s'immiscer dans une population il faut qu'elle combatte celle en place, pour se faire c'est comme en politique, tous les coups sont permis, surtout s'il s'en révèlent des vérités.

Sachant que des prélats profitent de leur place hiérarchique pour se faire une vie dorée il devient incontournable de s'engouffrer dans la brèche, si en plus on révèle que dans l'église catholique il y a des dérives sexuelles (ce qui est incontournable dans le contexte) il y a matière à déstabiliser cet édifice deux fois millénaire pour le faire tomber.

Pourtant dans tous les domaines il y a des abus sexuels et des actes pédocriminels, cependant il devient plus facile de cibler ceux qui se répondent d'une intégrité morale que certains d'entre-eux bafouent d'ailleurs superbement, s'engouffre donc dans cette brèche tout ce qui est anti-clérical, civils comme religieux, ce n'est pas la première fois que l'Église catholique est attaquée mais c'est la première fois qu'elle en est déstabilisée.

Ce livre, SODOMA, que j'ai lu en intégralité et dont j'ai contacté l'auteur, tombe un peu comme un complément utile aux détracteurs de l'Église, pourtant je doute que l'objectif de ce dernier aille dans ce sens (je vais l'inviter à lire cette page) parce que je devine autre-chose qu'un simple récit suite à une enquête qui a dû lui faire parcourir des dizaines de milliers de kilomètres à travers les pays du globe, prendre des contacts, se faire des complicités qui ouvrent des portes, et surtout recevoir l'aval de l'Église.

Toutefois il faut aussi réaliser que de trop en dire si ça nuit ça sert aussi, conforter une position en la dénigrant, en l'attaquant, c'est judicieux et bien pensé parce que justement ça permet aux adeptes une approche inconnue de ce qui leur est caché depuis des siècles, en fin de compte SODOMA c'est peut-être une occasion pour régler des comptes internes et dénoncer les réelles dérives des prélats véreux qui profitent de l'omerta religieuse

Si l'Église sort renforcée de ce ménage à grande échelle c'est bénéfique et peut également amener à récupérer des adeptes, c'est avec de l'eau fraiche qu'on éclaircie la saumure, inclure dans un fonctionnement gâté une intégrité nouvelle c'est toujours gagnant.

 

L'Église, ses contradictions. (Partie 4)

Le dieu des dieux.

L'homogénéisation religieuse découle d'un capharnaüm ancien, depuis la nuit des temps les humains se sont inventés des dieux pour justifier ce qui les entoure mais aussi ce qui les dépasse, c'est en gros ce que tente d'expliquer l'émergence d'Abraham puis de Moïse.

Le premier, qui aurait vécu 175 ans, ce qui prête à sourire vu les conditions de vie de ces époques lointaines, serait le premier monothéiste de l'Histoire de l'humanité, le second, qui n'aurait vécu que 120 ans, ce qui là aussi interroge en ces temps de vies précaires, serait l'élu qui aurait dévoilé la parole de Dieu et reçu les tables de la foi, juste savoir que là est déjà orientée une cause religieuse qui se veut la seule et unique. Cela voudrait-il laisser entendre que les autres ne seraient que mensonges ?

En fait de mensonges je crois que toutes les religions mentent, et heureusement parce qu'il devient difficile d'expliquer concrètement ce qui sort de l'entendement, les écritures ne sont que le fait d'humains comme les autres, chaque époque apportant des correctifs et des ajouts fonction de l'évolution et de la démographie, vient s'y ajouter le contexte géographique à adapter aux écrits de façon à ce qu'ils soient assimilables par des populations vivant dans un autre contexte.

Pourtant, quand on y réfléchit, en Asie d'Extrême-Orient les religions sont persuadés d'être la quintessence du savoir et de la vérité, tant que les population ne pouvaient se mélanger ni se rencontrer massivement aucun problème majeur n'apparaissait.

Mais alors quel dieu est le bon et pourquoi n'influe-t-il pas sur l'ensemble de l'humanité si sa parole est la seule réelle !

La théologie c'est assez complexe mais c'est aussi d'une grande simplicité, se rendre persuasif en persuadant d'une divinité qui serait unique et seule réelle, ces préceptes commencent à devenir désuets dans un monde moderne qui scientifiquement rend le mystère à porté de tous.

Ce qui dirige les peuples c'est justement ce qui n'existe pas, politiquement aussi d'ailleurs puisque si ce qu'attendent les peuples devenait possible la politique ne servirait plus à rien, il faut entretenir le suspens et l'espoir, puisqu'il n'y a que ces deux ingrédients qui permettent de soumettre.

La promesse d'une vie éternelle c'est comme la promesse d'une vie meilleure, tant que les peuples soumis resteront persuadés de parvenir à ces fins la hiérarchie des puissants restera la clef de la vérité inatteignable.

Comme je l'écris dans mes livres (Onze métiers — Cent galère) il est indispensable que les rêves ne s'assouvissent jamais pour qu'il restent des rêves, le but de la vie c'est de tenter parvenir à obtenir ce qui est impossible de l'être.

En conclusion, et pour finir ces écrits qui n'engagent que moi, il y a très probablement une entité qui défini l'existence, lui donner un nom c'est tenter de la justifier, savoir ce qu'elle est et dans quel objectif c'est nettement plus compliqué, toutefois il n'y a rien sans rien, aller de l'avant c'est progresser vers du meilleurs, juste définir ce qui serait le meilleurs et pour qui.

J'ai commencé cet article, le 13 Octobre 2024, par de la science quantique qui pourrait paraitre hors sujet, pourtant, pour se référer à ma première page, il y a des mystères qui nous échappent parce qu'il y a des dimensions qui nous sont inconnues, les religions sont là aussi pour nous induire qu'il y a d'autres mondes incomparables aux nôtres et qui défient notre imagination.

Dans un sens c'est bien de croire, c'est commencer le prochain voyage qui nous mènera, après notre mort, là d'où aucun humain ne peut revenir pour nous en éclairer, il ne reste que la lumière divine, quelle qu'elle soit et quel que soit son nom, pour qu'on reste persuadé que quelque-part les religions sont la seule issue possible.

Mais comme pour enseigner les religions il faut des hommes, ceux qui s'en chargent ont leur faiblesses et leurs défauts, c'est aussi un objectif inatteignable parce qu'en perpétuel renouvellement.

Il y a des extraits du livre SODOMA que je voulais exposer, après mures réflexions j'ai préféré m'en abstenir pour ne pas froisser ceux qui croient plus que les autres, puisqu'en finalité tout le monde croit à quelque-chose, et heureusement.

Je ne fais aucune publicité pour son auteur, toutefois la lecture de SODOMA est révélatrice de ce qui est en excluant ce qui n'est pas, finalement le plus important, on dit aussi lire entre les lignes.

Bonne soirée à tous.

 

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