Briançon, art de rue
Ou street art puisqu'en France on ne sait
pas s'exprimer en français, ça fait vulgaire.
Nature urbaine morte. (Cliquez sur les photos)
J'intitule ce tableau "Préservation".
En effet, de préserver ce qui nous offre un art - puisque maintenant tout est de l'art, même des toiles blanches - sans que ça coute un centime à la municipalité c'est une avancée économique d'importance, d'autant que non seulement on ne paye rien mais en plus on économise ce qui viendrait perturber ces magnifiques images artistiques cent pour cent naturelles et qu'une réfection, même sommaire, réduirait à néant.
Et puis la désolidarisation des éléments du sol ça donne une note spéciale, on se demande comment l'art peut aussi bien concilier navrances et attrait, avant l'effondrement quand les autres éléments se seront à leur tour désolidarisés du sol.
Et puis cet art est durable, je le suis depuis des années, vous en trouverez quelques pages précédentes dans ce même blog avec une touche supplémentaire à chaque fois
Quelle nomination celle-là ! (Cliquez sur les photos)
Je vais l'appeler "Présence humaine", en effet il est indispensable que les humains, du moins une partie non négligeable, puissent se différencier de la nature sous toutes ses formes.
Il y a quinze jours j'ai révélé ce magnifique tableau à M le Maire à l'occasion d'un entretien, lui montrant les photos de cet endroit heureusement préservé des "nettoyeurs" des services techniques qu'on ne voit d'ailleurs jamais en ces lieux, heureusement également, on ne pourrait pas se régaler les yeux de cet art de rue incomparable mais fortement imité un peu partout en France.
Là c'est pareil, pas de frais de peinture, pas d'artiste à généreusement rémunérer sur le compte des administrés - loin d'être tous d'accords - en plus d'une économie de personnel et de matériel.
Franchement à Briançon on sait faire de l'art sans débourser d'argent sous certaines formes, d'ailleurs là aussi on économise.
D'ailleurs aucune "poubelle" de rue n'est présente, ce afin de favoriser cet art si particulier.
Au bout du chemin (de fer) (Cliquez sur les photos)
Le trou du cul du monde, là où on trouve ce qu'on ne souhaite pas trouver ailleurs, l'exclusivité ça se préserve.
Un trou du cul tout le monde c'est ce que c'est, par définition on le situe tout de suite dans le secteur scatologique qui, fonction des individus, se révèle dans le fondement tout en étant repérable par le fait qu'il faille le cacher, ce serait indécent de montrer cette partie délicate qui ne sert qu'à évacuer des excréments (sauf particularisme), et puis ça pue, c'est parfois douteux, quelques fois innommable mais ça dépend du trou du cul et de celui - ou celle - à qui il appartient.
Le trou du cul du monde, qu'on trouve sous certaines contrées Briançon n'en ayant pas l'exclusivité même si cette ville s'efforce d'en décrocher le premier prix, c'est aussi ce qu'il faudrait cacher pour que nos quelques visiteurs téméraires puisse persévérer à venir admirer malgré eux avant même de découvrir les façades récentes qui, elles, ont couté une fortune aux contribuables, comme s'il n'y avait pas plus important à financer.
Dans le domaine de l'art. (Cliquez sur les photos)
Celui-ci c'est "voluptés"
Il y a le mégot ; c'est, je crois, ce qui se trouve le plus absolument partout, on ne peut poser les yeux quelque part sans y voir un mégot, voire quelques-uns, voire beaucoup, ici des milliers, c'est juste à côté du bout du chemin plus avant décrit, dans cet environnement public très fréquenté il doit y en avoir plus d'un millier concentré sur une surface restreinte, là où aucun balai ne se risquerait, il faut dire aussi que c'est le lieu de réunion de ceux qui n'ont que ça à faire tout en étant subventionné pour justement ne rien faire, accompagnés de chiens qui participent à l'art mais olfactif - première photo - par quelques pisses dont la provenance est toute aussi humaine que canine, pour les narines ce n'est que du bonheur en plus du visuel.
Là aussi le trou du cul pue mais il pue l'art local, celui qu'on préserve pour que tout le monde en profite, après tout l'art olfactif existe aussi mais traditionnellement il est réservé à l'art culinaire ; maintenant bouffer de la merde c'est aussi une forme de jouissance, peut-être pas pour ceux qui en sont réduit à en bouffer afin de consacrer une partie de leur finances à financer l'art de rue mais l'autre, celui qu'on étale sur les façades, nettement moins facile à mettre en œuvre raison pour laquelle on grève les finances des contribuables pour payer ceux qui s'en chargent.
Et puis la nature vient y mettre sa touche personnelle par quelques verdures sauvages qui tentent d'intégrer ce magnifique tableau d'art de rue entièrement gratuit, il est vrai que là ou vit l'espèce humaine le contraste est palpable, on sait bien différencier l'habitat humain du reste, là où il y a l'art merdique et le désordre on est arrivé, au trou du cul du monde mais pas que.
Celui-ci.... (Cliquez sur les photos)
....je vais l'appeler "Suivez nos traces", en effet il est difficile de ne pas savoir comment fonctionne l'humain, il suffit de repérer, sans aucune difficulté vu l'abondance, les signes distinctifs très particulier de l'humain, pas de tous mais d'un nombre non négligeable.
Je ne précise pas l'endroit de ce tableau puisque c'est un peu partout en ville mais plus en certains lieux qu'en d'autres.
J'en vois souvent, je constate leur fonctionnement, surtout aux arrêts de bus, lieu où l'art de rue prend tout son sens, laissant quelques exemples visuels, et parfois olfactif, du passage de ceux qui y sont pour quelques minutes, beaucoup de jeunes qui se rendent au collège, lycée, ce qui m'interpelle mais il est difficile de leur demander d'appliquer ce qu'on ne leur apprend pas, ni en famille ni à l'école ; par définition un humain c'est comme un chien errant, ça pose sa merde là où il se trouve sans plus se préoccuper de savoir si un autre humain ne va pas lui aussi déposer la sienne puisqu'aucun ne ramasse.
Cet art de rue si particulier à aussi l'avantage de perdurer sans que personne n'intervienne, ça se saurait, aussi il n'est pas utile de grever un budget municipal pour entretenir ces natures mortes perpétuellement renouvelables.
J'en ai d'autres, j'en ferai une autre page à l'occasion, l'avantage c'est que je ne manque jamais de matière première.
Certains grincheux, qui me ressemblent, déconsidèrent cet art en l'appelant de la crasse, de la négligence, de l'abandon municipal, sachez que les gens comme moi sont de vrais connards qui ne savent pas apprécier l'art sous toutes ses formes.
Je me dis juste qu'il doit être aussi tentant d'aller à Briançon que d'aller au chiotte.
Bonne journée à tous et surtout pour admirer l'image de la ville et de son art de rue, appelé "street art" pour faire cultivé, regardez aussi au sol, ça regorge de tableaux durables.
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