Religion tolérante ?
Le sujet semblait en sommeil
Bilal Hassani.
Je ne connaissais pas, j'avais vaguement vu quelques scoops rapides sur YouTube, tout comme je me suis interrogé sur le "transgenre" Conchita Wurst lorsqu'il était apparu dans un concours Eurovision (Que je trouve nul à chier parce que c'est gagné avant même d'avoir commencé, mais ça n'engage que moi).
Mes années "Pigalle" ont été marquées par mes performances du moment, à me produire sur scène dans le plus simple appareil, dans un milieu dit où ce genre de spectacle ne dépareille pas de la réputation du quartier. Je n'explique pas ici le genre de spectacle, tout est dans mes livres qui, je le rappelle, sont déconseillés au moins de seize ans.
Sans rentrer dans les détails — donc voir mes livres "ADHOMO" — se déguiser pour le spectacle n'a rien d'exceptionnel, il faut répondre à un public dit dans un environnement dit, ce qu'on gagne en une soirée équivalent à une semaine de salaire normal.
Un peu plus tard, pour exercer à la demande de mon "protecteur" du moment, me grimer, pour gagner de l'argent dans des quartiers de Paris dits, ou dans des appartements de luxe spécifiques, était la condition initiale, quand on est jeune il ne faut pas attendre la retraite pour penser à assouvir ses fantasmes, parce que ce sera trop tard.
Et puis quand on parvient à se faire un bas de laine conséquent on met sa pudeur dans sa poche et on s'exonère des réflexions malsaines.
Donc, que ces "artistes" animent des spectacles, du chant dans le cas présent, ça ne porte pas à conséquence.
Ce qui m'interroge c'est la réaction de ceux à qui ça déplait : Déjà savoir pourquoi ça leur déplait, ils ne sont pas invités, pas forcés non plus, ça ne les empêche pas de dormir, de manger, de vivre ! Alors où est le problème ?
Je n'ai pas la réponse, n'étant pas concerné ; n'étant pas atteint du syndrome de la jalousie je cherche a connaitre des motivation des menaces et de la violence contre ceux qui se produisent sur scène grimés et fardés.
Le mouvement FR DETER, que je ne connaissais pas, semble rassembler quelques illuminés haineux à un tel degré qu'ils sont près à tuer pour une idéologie incompréhensible.
Il semblerait que ce soit du racisme pur poussé à son paroxysme, ce que certains gauchistes amalgament avec l'extrême droite toutes tendances confondues, la facilité par le crétinisme.
Dans le cas présent je me demande si le racisme à encore sa place, parce que là c'est le rejet de tout ce qui sort de "l'ordinaire".
Église et tolérance.
Les "cathos", comme ils aiment se faire appeler, du moins une certaine catégorie, semblent avoir aussi tendance à l'intolérance, même si les ecclésiastiques prônent le contraire, d'autant que parmis ces derniers il y a un pourcentage non négligeable de "déviants", pour ne pas prononcer le mot homosexuel.
Étant ado j'étais féru de religion, baptisé, communiant, scout, enfant de chœur, assidu aux cérémonies, je me suis petit à petit éloigné de la religion à cause de ce que je découvrais de mois en mois, d'année en année, ne gardant de "religieux" que ce que je considère, et non ce qu'on veut m'imposer.
J'ai découvert des gens pervers très assidus à la messe, n'en manquant pas une seule, devenant des croyants exemplaires dès l'entrée dans l'église, pourtant de ceux qui m'ont rejeté, justement à cause du particularisme, ce qu'ils considèrent comme impur, interdit, comme si cette "malédiction" leur causait préjudice.
Si être un catholique exemplaire c'est se plier à une doctrine qui impose et interdit, alors la liberté cultuelle devient anachronique, aller se prosterner devant la croix en acceptant et prônant la douceur, la mansuétude, le partage, le pardon, expliquant que la tolérance est la clef du bien vivre, pour ensuite jeter l'anathème envers des gens qui ne se comportent pas comme eux, je me dis que quelque part ils n'ont rien compris, ou alors tout ce cinéma ne sert qu'à se donner bonne conscience.
Comment interpréter le lien entre catholiques et FR DETER, comment savoir si des sympathisants d'extrême droite seraient des catholiques extrémistes, ou des extrémistes qui s'accaparent la religion comme couverture sociologique, se donner bonne conscience en se référant à ce qui se dit pur et saint, même en donnant la mort pour l'amour de dieu. (Voir l'excellent film "Da Vinci Code")
Dans la religion catholique il y a aussi des clivages — en fait chaque individu est déjà un clivage pour un autre — il y a les modérés, les passionnés et les purs et durs intransigeant, ce qui est d'ailleurs dans toutes les religions, preuve en est que la doctrine n'est pas aussi efficace qu'elle veut bien le montrer.
Ces dernières décennies, et grâce à la gauche modérée dès 1981, le climat "anti" s'est résorbé, l'acceptation est devenue un mot courant mais pas sûr que de le dire le soit.
Toutefois, depuis quelques années, on ressent une inversion des tendances, un durcissement du rejet, de l'intolérance.
Il y a une cause, et elle n'est pas négligeable, c'est l'exhibition et les abus, être ce qu'on est ne devrait pas être sujet à grandes causes, ni sujet à débats enflammés, ni grandiloquences exagérées comme ça se remarque de plus en plus, les "Gay-Pride" ont été le détonateur de la remise en question des particularités, ce que beaucoup appellent "la marche des fiertés", ce qui m'interroge, il n'y a pas de fierté à être différent, c'est juste ce que la nature a créé.
Dans ces Gay-Pride se sont fondus pas mal d'excès, la dénaturation de l'humain par la débauche, par l'exhibitionnisme de quelques égarés profitant de l'occasion pour montrer à tous, dans la rue, ce qu'ils n'osent pas faire dans la vie courante.
De ceux-là j'en ai eu comme "clients", et des biens placés, de pouvoir s'extérioriser de leur nature forcée, pour débrider leur folie enfouie, se mêler à la foule des LGBT est l'occasion unique pour se défouler.
De voir des hommes presque entièrement dénudés, d'un âge n'acceptant plus l'attrait des apollons, couvert de chaînes, se fouettant parfois, fait qu'effectivement ceux qui sont coincés par la religion, ceux qui se sentent en dehors de ces représentants du délire paroxysmique — oh combien — réagissent négativement jusqu'à en devenir haineux. Comme tout, ce qui est excessif est néfaste, on peut vivre sa vie sans l'imposer aux autres, ni l'interdire d'ailleurs.
Livre rare.
Il ne doit y en rester qu'une dizaine d'exemplaires de ce tirage limité, j'ai pu l'acheter à un collectionneur qui n'en connaissait pas la valeur. Il figure en bonne place parmis les 1400 livres que je possède encore.
Ce livre retrace l'homosexualité à travers les âges depuis l'antiquité, en fait depuis que l'écriture existe, ce qui prouve que le sujet n'est pas nouveau.
Il est intéressant de constater combien d'hommes célèbres — il ne traite pas de l'homosexualité féminine — étaient homosexuels, de grands hommes, pas seulement des artistes, mais aussi des conquérants, des rois, des généraux, anciens et modernes, de ceux qui auraient pu être insoupçonnables de part leur place et leur prestige.
Dans l'antiquité les grecs ne connaissaient pas la perversion, le fonctionnement s'accommodait de tout pour tous, le relationnel homosexuel faisait partie de la vie courante et aucun texte ni sermon ne le réprimait.
Mieux, la mythologie axe souvent les situations sur le comportement homosexuel, Hyacinthe aimé d'Apollon et de Zéphyr, de là on découvre la jalousie mais pas la perversion.
De Néron à Balzac, puis ensuite, il y a 1800 ans de personnages divers qui se sont révélés homosexuels, les biens placés ont échappé à la vindicte religieuse, parce que la religion a fait la chasse à tous les autres, sous l'inquisition c'était puni de mort par le bucher
Par période cet état est accepté, ignoré ou proscrit, de tout temps, toujours par période il y a avancée puis reflux de l'acceptation, aujourd'hui rien n'est nouveau, l'homme moderne n'a rien inventé.
1942, loi Pétain.
Mais déjà, plus avant dans l'Histoire de France, il y a eu des lois et des arrêtés contre l'homosexualité.
Comment comprendre qu'il faille sortir des lois et décrets pour combattre ce qui ne peut l'être, l'obscurantisme religieux y est pour beaucoup, combien de fois ai-je entendu des gens dire qu'il fallait soigner l'homosexualité — lire Freud — alors que c'est un état naturel tout comme être noir. Demande t-on à un noir de se faire soigner pour être blanc ?
Michael Jackson s'y est essayé, le pauvre a énormément souffert de ses "traitements", ce qui est aussi une des causes de sa mort, d'ailleurs il était lui aussi ambigu, comme on dit, ce qui l'a envoyé devant les tribunaux, non pour l'état, mais parce qu'on voulait lui attribuer des relations pédophiles, de ces bassesses pour faire du fric, très prisées aux USA.
La gauche, en arrivant au pouvoir, a dépénalisé l'homosexualité, ce parce qu'il est évident que ce n'est ni une déviance, ni une maladie, ni un vice ; expliquer serait fastidieux, il y a des tas de livres sur le sujet.
Pourquoi l'humanité se croit-elle autorisée à juger des hommes, et des femmes, pour ce qu'ils sont naturellement, combien de fois m'a t-on interpellé sur le sujet, demandant si c'était contagieux, comment ça s'attrapait, etc..
Ça ne s'attrape pas, on ne devient pas homosexuel, on le découvre à la puberté, ni plus, ni moins.
Pourtant !
La mort pour certains.
Doit-on punir la nature ?
Les religions, qui se basent sur la Genèse, du moins pour les trois plus grandes issues du même dieu, sont les principales responsables des désordres humains, des hommes s'entretuent au nom des religions qui pourtant prônent le partage et la tolérance, comprenne qui pourra.
Moi, ce qui m'achoppe, ce sont les textes dits sacrés, écrits par des hommes, il y a très très longtemps, alors que l'écriture n'était accessible qu'à très peu, les préceptes et les édits se transmettaient de bouche à oreille, la mémoire faisant le lien entre les générations.
Les premiers hommes, voyant dans la nature une intervention divine, ne considérant que le relationnel hétérosexuel pour faire perdurer la lignée, craintif d'une extinction à cause de la mortalité infantile (90% des naissances), ont dû se résoudre à chasser ceux qui ne copulaient qu'entre même sexe, une logique de ces hommes préhistoriques soucieux de rester en vie. Largement inférieurs aux autres animaux, faibles de peu de moyen, vivant dans la crainte des bêtes nocturnes et des évènement du ciel (Intempéries, séismes, éruptions volcaniques, maladies, etc) ne pouvaient tolérer que certains d'entre-eux ne se reproduisent pas.
Les chefs de tribus devaient alors les contraindre à se reproduire, puis à sanctionner ceux qui ne copulaient qu'entre hommes, une logique en ces temps obscurs.
Quand les écrits on commencé à établir ces règles de façon pérenne, ces premiers ont été inclus dans les codes de tributs, puis de villages, s'en est suivi l'adoration des dieux, soleil, pluie, vent, abondance, mort, etc.. Se créer des repères afin d'avoir un guide spirituel inventé pour canaliser le fonctionnement de ces tribus, ces villages, le refuge spirituel pour s'autorassurer. De ce fait ceux qui ne suivaient pas ces préceptes primaires seraient exclus, voir sacrifiés, comme dans certaines communautés ont sacrifiait des humains aux dieux pour les calmer ; sacrifier des "anormaux" devient donc une évidence, on se défait des "impurs" qu'on tue et brule pour calmer les dieux. Les anormaux vivants, ceux qui ne sont pas mort par maladie, malformation ou mort infantile, sont ceux qui ne se comportent pas comme les autres le voudraient, alors ils sont à éliminer pour plaire aux dieux de l'époque.
Ces écrits, semblables un peu partout parce que calqué sur un fonctionnement social naissant, sont devenus des obligations spirituelles naturellement, parce que les hommes avaient avant tout la crainte de l'extinction, comme ce fut le cas de races anciennes disparues.
Lire et découvrir sur la préhistoire permet de se poser les questions légitimes pour savoir ce que sont les écrits dits sacrés, juste des règles imposées pour que l'humanité s'épanouisse.
D'ailleurs aujourd'hui ça n'a guère changé, le besoin de se reproduire est l'élément fondamental de l'humanité, même si ça déborde.
Au fil des millénaires les écrits religieux sont devenus la référence fondamentale des sociétés, de toutes les sociétés, parce que la vraie laïcité n'existe pas.
Donc tout ce qui n'obéi pas à ces texte, purement basiques sans aucune intervention divine, est proscrit, et c'est tellement ancré dans les esprits que le retour en arrière est tout simplement impossible.
D'où la tolérance et l'acceptation indispensable pour pouvoir vivre ensemble sans trop de problèmes.
Un jour une suite.
Bonne soirée à tous.
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