Chères poubelles.
Il était une fois, en 1883, un Préfet, Eugène Poubelle,
qui donna son nom à des réceptacles.
Ancienne poubelle.
Qui égayait les trottoirs de mon enfance.
Égayer est peut-être excessif vue l'encombrement des dits trottoirs et vues les quelques négligences locales rendant ce réceptacle pas trop ragoutant avec les odeurs qui vont avec, en fait ça dépend surtout de l'environnement, du quartier et de l'entretien prodigué au dit réceptacle.
Bref, une avancée certaine dans l'hygiène publique des années du passé, chaque foyer devait se débarrasser de ses déchets divers, surtout alimentaires à l'époque où l'emballage jetable industriel était quasi-inexistant.
Depuis les choses ont évoluées, les inconvénients aussi ; savoir qu'à l'origine le ramassage des ordures ménagères était gratuit, du moins inclut dans les impôts en général avant que ça ne devienne en particulier en dissociant ce ramassage des impôts en général afin de créer une taxe nouvelle en 1926 ; peu onéreuse elle était justifiée avant que ça ne devienne un business lucratif accaparé par un grand groupe qui se fait des couilles en Or avec ce business, il suffisait juste à l'État de rendre illégales les décharges et qu'il interdise aux particuliers de déposer eux-même leurs déchets autre que dans ce qui a été décidé mais tout de même un bien de fermer les décharges.
En somme imposer une taxe qu'on peut augmenter sans avoir de compte à rendre aux particuliers, c'est l'avantage des taxes par rapport aux impôts bien que les taxes soient des impôts dissimulés.
Avant l'explosion des emballages souvent très excessifs les déchets ne représentaient pas un volume important, ramassé au cul du camion, à la main poubelle par poubelle, dans chaque rue, le métier était ingrat et souvent mal payé, l'hygiène était tout aussi douteuse d'autant que les particuliers y mettaient de tout, déchets organiques mélangés au reste accompagnés des couches sales des bambins on peut deviner les odeurs et la difficulté du métier d'éboueur, métier critiqué et déconsidéré alors qu'il est indispensable, si personne ne ramassait la merde tout le monde y baignerait en permanence. Ce sont ces métiers tertiaires qu'on considère avec dégout alors qu'ils sont plus utiles à la société qu'un député endormi sur son fauteuil à l'Assemblée Nationale.
La démographie galopante créant un nouveau mode de fonctionnement on voit apparaitre ce qui est une aberration écologique et économique.
L'explosion des emballages.
Il y a plusieurs causes qui génèrent ces excès.
La première c'est de faire du fric, le plastique acheté au prix de la matière première à la tonne et revendu au détail au prix des produits emballés c'est très juteux, pour le consommateur une insignifiance puisque ça ne représente que quelques dizaines de grammes, mais à la source ce sont des tonnes de matières premières à bas prix revendues à dix, vingt, cent fois leur prix de base, en fin d'année ce sont des millions d'euros de gagnés sur le dos du client qui n'y voit que du feu.
La seconde c'est le marché commercial, le pétrole qui ne servirait que de carburant ce n'est pas très rentable vus les volumes transformés, les étapes successives qui permettent de dissocier les différents composants du pétrole génèrent des "résidus" qui sont transformés en matière plastique, il faut bien en tirer profit. (C'est plus compliqué mais je ne vais pas faire un cours de chimie)
Bref, ce qui était très écologique à l'origine est devenu difficile à gérer par les entreprises qui doivent s'adapter à la démographie galopante, en ce sens le plastique devient le produit miracle qu'il n'y a pas besoin de récupérer comme ce l'était des emballages en verres et de la vente au détail, le consommateur apportant ces propres réceptacles qu'il ne suffisait que de laver ; le gain est appréciable pour l'industrie mais pas pour la nature ni pour le client qui se voit submergé d'emballages, voire de suremballages pour beaucoup de produits qui ne le nécessite pas mais il faut bien écouler les stocks de plastique d'autant que le recyclage, ou la destruction, se fait aux frais du client alors qu'avant c'était aux frais de l'industrie, une façon de faire payer à d'autres ses problèmes de production et de responsabiliser ceux qui n'y sont pour rien.
C'est une politique pourrie mais comme les clients sont devenus des automates formatés et infantilisés on peut leur faire faire accepter à peu près tout et n'importe quoi.
De ce fait, débordé par les emballages de plus en plus nombreux et pour certains parfaitement et complètement inutiles - bananes épluchées et emballées entre autres folies industrielles et délire commercial - le consommateur doit gérer de plus en plus de déchets ; nos gouvernants, pour qui l'intelligence de certains n'est pas la matière première indispensable, pointent du doigt le méchant consommateur inconscient de son environnement et générateur de nuisances pourtant produites par les industriels, pour punir ce méchant consommateur d'acheter des produits générateurs de déchets, qu'il paye pour aller directement à la poubelle, on le fait payer aussi pour s'en débarrasser par destruction ou recyclage, en fait le recyclage ça consiste à récupérer gratuitement des emballages payés par le consommateur pour les revendre une fois transformés, pour ce faire il faut aussi payer le ramassage des déchets et financer ceux qui s'en chargent sans savoir que le produit de la vente des déchets transformés réduirait considérablement le coût de l'enlèvement des emballages qu'on passe sous appellation "ordures ménagères".
Grands volumes.
Toujours à cause de la démographie, donc à l'augmentation des consommateurs, le ramassage des poubelles à l'unité le long des rues devient problématique, surtout dans les grands ensembles où la solution consiste à créer des locaux en cave pour récupérer les ordures ménagères des habitants, certains grands ensembles contiennent des centaines de familles, c'est un problème majeur d'autant que beaucoup de ces familles sont de modeste condition et d'éducation déficiente, les locaux à poubelles deviennent rapidement des dépotoirs et des lieux de pestilence même si les "gardiens" font leur travail.
Les conteneurs voient le jour pour rendre plus facile l'accumulation massive des déchets, en moyenne de cinq cent litres certains font un mètre cube mais ce sont des charges très lourdes à déplacer, même sur roulettes. Bien évidemment les gens des campagnes ou de la montagne ne réalisent pas vraiment la problématique de ces grands ensembles urbains citadins ; ayant un temps habité dans ces cages à lapins, alors que j'étais ados, je connais bien le problème, et encore, c'était loin des massifs ensembles de la proche banlieue de Paris ou les barres d'habitations sont de véritables villes dans la ville avec des codes et des règlement locaux imposés par la racaille qui y règne en maitre.
C'est aussi une problématique de fonctionnement pour les ordures ménagères.
Dans le même temps les municipalités voient dans ce système une façon de profiter des taxes diverses, les nuisances générants des interventions humaines la porte est ouverte aux abus divers qui consistent à augmenter les taxes dont même pas la moitié est destinée à ce dont pourquoi elles sont levées, mais ça c'est du classique, dès lors qu'une taxe est votée on fait ce qu'on veut de l'argent récolté, c'est pratiquement invérifiable et les fausses factures et autres sont foisons, ce qui permet d'enrichir facilement quelques élus véreux tous aussi nombreux que les taxes qu'ils imposent mais la presque totalité des gens qui se présentent sur une liste électorale le font par esprit de lucre avant de le faire par conviction sociale.
Toutefois le personnel mobilisé pour le ramassage des ordures ménagères est trop nombreux aux yeux des municipalités, c'est un coût et des bras, quand on doit faire des économies sur le fonctionnement - afin d'avoir plus de bénéfices à se partager entre élus parce qu'on ne dispose que de six ans pour faire du fric facile (pas toujours mais souvent, ceux qui se sentent visés comprendront) - il faut faire des coupes dans le personnel municipal, donc on épure dans les salariés, peu importe s'il y a des familles à nourrir et des loyers à payer.
La taxe est donc perçue par les municipalités, via le trésor public, qui financent maintenant des consortiums se chargeant de cette tâche qui, d'ingrate, est devenu un business lucratif ; dans notre région c'est VÉOLIA, j'ignore ce qu'il en est des autres et puis je m'en fous, je ne perçois pas de dividendes.
Toujours est-il que le matériel est conçu pour le ramassage global et en quantité par des véhicules aménagés en ce sens, il ne reste plus au personnel qu'à approcher les conteneurs du véhicule pour les y accrocher, le reste est automatisé, en principe un balais est prévu pour ramasser ce qui dégueule des conteneurs, ou, souvent hélas, ce qui est déposé à côté des conteneurs si ces derniers ne sont pas collectés régulièrement, ça dépend surtout du planning et des saisons.
Par chez nous il n'est pas rare de voir des conteneurs qui débordent, les tournées sont prévues pour tel endroit tel jour, donc on néglige le reste même si c'est saturé - ce n'est pas une généralité mais c'est souvent que je le constate.
De la même façon il y avait les bacs jaunes qui disparaissent, la mise en place d'un nouveau système implique une main-d'œuvre encore moindre qui ne nécessite plus qu'un seul agent, le chauffeur qui est polyvalent, c'est-à-dire que là où il y avait au moins trois agents par camion il n'y en a plus qu'un seul, le boitier électronique remplace les deux autres.
Quelle belle image.
Il est vrai que vu comme ça c'est presque agréable, le métier devient intéressant, pas d'effort à faire, juste de la dextérité et du doigté, le cadre est propre, l'environnement presque envieux.
Pourtant, malgré les apparences ce système est très économique pour les entreprises qui sont chargées de ces ramassages, d'ailleurs il devient ridicule d'écrire ramassage puisque ces gens ne ramassent plus rien. On va me dire c'est un travail ingrat, pas plus que d'autres et puis un salarié accepte l'emploi qui lui est proposé ou qu'il recherche, je ne vois pas en quoi il faudrait plus porter attention à un boulot qu'à un autre sachant que dans une société chacun a sa part et son utilité, c'est ce qui fait cette société.
Qui plus est c'est le consommateur qui doit maintenant travailler à la place de ces gars dont on se passe, remplacés qu'ils sont par la technologie et le matériel, fini les gars costauds à soulever des poubelles parfois lourdes et souvent peu ragoûtantes, fini les kilomètres à parcourir à pieds derrière un camion qui pue, fini les heures de nuit payées au prix fort ; place aux robots.
Donc, le consommateur achète des emballages pour les jeter, il paye une taxe pour ce faire mais il doit trier, se munir de plusieurs réceptacles de tri qu'il achète également, puis il achète aussi des sacs poubelle, se rend aux endroits où sont situés les Moloks, parfois loin du domicile, puis, là, encore trier pour mettre dans chacun d'eux ce qui doit y aller ; en fin de compte le consommateur remplace le personnel mais gratuitement pour l'industrie de ramassage, il paye la presque totalité de la différence mais on lui demande en plus de régler la TEOM, puisque le nouveau terme ce n'est plus ramassage mais enlèvement ; normal, plus rien n'est ramassé.
Cette taxe qui augmente d'année en année sans que rien ne le justifie, puisque si on examine de prêt le système actuel d'enlèvement ça revient nettement moins cher que le précédent système qui coutait énormément en main-d'œuvre puisque dans tous les secteurs c'est ce qui est le plus lourd en charges pour les entreprises, quelles qu'elles soient.
En fait le consommateur c'est l'éternel couillon qui accepte sans rien dire et subit en fermant sa gueule sous peine d'être montré du doigt, sauf peut-être quelques irréductibles râleurs devenant rares, un peu comme moi, qui réalisent qu'on se fait enculer profond depuis des décennies sans que plus personne ne réagisse, en fait un peuple de moutons serviles c'est bien pour ceux qui en profitent et qui auraient tort, justement, de ne pas en profiter.
Alors le peuple paye, il achète sa tranquillité, il paye le droit de n'avoir pas le reproche de se rebeller contre ce qui pourtant le lamine, ça s'appelle la servitude volontaire si bien décrite et écrite par Étienne de la Boétie en 1576, ce jeune homme mort trop jeune peut-être d'avoir été lui aussi un rebelle en son temps.
Mais on paye quoi ?
Ailleurs je ne sais pas.
À Briançon on paye le droit de vivre dans la merde et de se taire sous peine d'être proscrit des autorités ; depuis des années je tempête pour cette raison aussi, mes pages de blog démontrant l'incurie des autorités diverses à faire respecter l'hygiène publique se comptent par dizaines.
Cet endroit c'est à la sortie de la zone d'activité de Briançon - appelée aussi ZA Sud mais comme il n'y a pas de zone Nord je ne vois pas en quoi cette précision - mais ce n'est pas exhaustif, d'autres lieux de réceptions des ordures ménagères et autres emballages supposés recyclables sont dans le même état.
En fait, comme une partie non négligeable de citoyens se comportent comme des salopards en déposant leur merde sans se soucier de l'environnement, pas plus que de la salubrité publique, on a supprimé les conteneurs pour réduire les lieux de pestilence, surtout l'été en plein cagnard, résultat on concentre en un même point cette pestilence et ce lamentable spectacle.
J'avais déjà produit une page sur les réceptacles de vêtements usagés du même endroit, rien n'a changé.
Presque inapprochables tellement c'est dégueulasse on peut comprendre que certains déposent leur merde à côté des moloks, il faut avoir la santé robuste pour échapper aux miasmes qui doivent se dégager de cet endroit pourri mais on nous casse les couilles depuis une année sur un virus grippal qui met la planète à l'envers, rien que de soulever le couvercle me rebute tellement il est crade, visqueux et puant.
C'est pour çà qu'on paye des taxes de plus en plus lourdes ???
On se fout de notre gueule.
Où alors la société VÉOLIA" est au bord de la ruine et ne peut entretenir ce dont pourquoi elle se fait grassement rémunérer par les communes.
Pourtant !
En 2018.
Depuis il semblerait que cette société, qui fait un peu dans tous les domaines urbains, voit se réduire ses bénéfices, serait-ce que les municipalités verseraient moins en ponctionnant plus toujours aux contribuables ?
Ce ne sont que des chiffres, manipulés différemment fonction de ceux qu'ils servent, toutefois je me dis que la panacé serait d'avoir des entreprises qui ne dégagent aucun bénéfice pour n'avoir qu'un chiffre de recette égal au chiffre de dépenses diverses, ce qui réduirait considérablement les taxes et autres viciosités financières lucratives pour finalement ne servir que les salariés en augmentation et la communauté. On peut rêver ! Non ?
Il y a tellement à écrire qu'entre mes deux blogs - dont une page sur les migrants demain - mes livres et autres occupations diverses je pourrai y passer mes jours et mes nuits sans discontinuer et sans pourtant ne jamais manquer de matière première.
Il m'arrive d'interpeller les autorités par divers supports, je n'ai ni retour ni échos, je constate donc que quels que soit ceux qui nous dirigent le mépris du citoyen reste identique et ça me met très en colère.
Bonne fin de journée à tous et à très bientôt.
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