Des aberrations de l'écologie institutionnelle
L'ombre d'un mouvement politique orienté à gauche
Quand la pomme de terre sentait encore la terre
Il y a cinquante ans, les patates n’avaient pas besoin de produits miracles, elles dormaient six mois à la cave, tranquilles, dans l’ombre fraîche, avec juste un peu de terre autour d’elles. Pas de ventilateurs, pas de capteurs électroniques, juste le bon sens : température douce, obscurité, et des variétés qui savaient vivre.
Aujourd’hui, on les truffe de traitements dès la terre retournée. D’abord les produits contre les doryphores, les maladies, les champignons. Puis, comme si ce n’était pas suffisant, on les asperge encore de produits pour qu’elles ne germent pas.
Double punition pour un tubercule qui, jadis, nourrissait les pauvres sans leur faire peur.
Résultat : on achète des patates “parfaites”, calibrées, bien sages dans leur filet plastique, mais qui n’ont plus ni goût, ni odeur, ni âme. Elles ont la peau lisse, mais le cœur vidé.
Avant, quand on ouvrait la cave, ça sentait la terre, la sueur du jardin, le vrai. Aujourd’hui, ça sent le commerce et la chimie.
On dit que le progrès, c’est la maîtrise de la nature. Moi, je crois plutôt que c’est sa perte.
L'écologie ferait bien s'y attarder un peu plus que sur d'autres puérilités européennes, mais voilà, les lobbys achètent l'écologie comme ils achètent les parlementaires.
Les poisons légalisés
L’alcool et les cigarettes, au départ, c’était le réconfort des soldats. Dans la boue des tranchées, entre deux bombardements, un verre et une clope, c’était le seul moyen de tenir debout, de calmer la peur, de supporter l’insupportable. C’était un pansement sur l’horreur.
Puis l’État a vu le filon, il a compris que ces deux poisons, au lieu de tuer vite, tuaient lentement, et qu’en attendant, ils rapportaient. Alors il a légalisé, il a mis la main sur la souffrance et en a fait un commerce.
On a glorifié “le bon vin de France”, on a fait de la cigarette une image de virilité et de liberté. Des millions d’hommes et de femmes y ont laissé leurs poumons et leur foie, pendant que les caisses de l’État se remplissaient.
Et depuis, rien n’a changé. Dès qu’un produit rend dépendant, il devient une opportunité fiscale, on légalise, on taxe, on encadre — mais on laisse crever. Ce n’est plus une question de santé publique, c’est une question de rentabilité.
Les gouvernements interdisent ce qui ne leur rapporte rien, et autorisent ce qui remplit leurs poches. C’est ça, la morale économique moderne : le poison devient légitime dès qu’il paie sa place.
Et les "Verts" là-dedans ? Ils applaudissent, sachant que l'argent ne pousse pas sur les arbres mais dans le portefeuille des contribuables, des buveurs et des fumeurs. Alors les poisons qui rapportent on n'en parle pas, on préfère s'attaquer au pétrole et aux voitures thermiques ; mais avec précaution, ça rapporte aussi énormément.
Les bouchons attachés et les consciences détachées
On vit une époque tellement absurde qu’elle en devient presque comique, grotesque plutôt.
Les écologistes officiels — ceux qu’on voit sur les plateaux télé à parler d’avenir durable — ont réussi à imposer que les bouchons restent attachés aux bouteilles.
Victoire symbolique, paraît-il. Un petit pas pour l’environnement, un grand bond pour la bêtise humaine.
Pendant ce temps-là, les champs continuent d’être arrosés de produits chimiques à la pelle : insecticides, fongicides, anti-germinatifs, additifs en tout genre, on empoisonne les sols, on tue les insectes, on détruit les abeilles, et on finit par s’empoisonner nous-mêmes. Mais ça, ça ne fait pas la une des journaux.
On préfère parler d’emballages “recyclables” et de plastique “responsable”, comme si un bout de plastique vert effaçait les tonnes de poisons qu’on balance dans les cultures.
Les politiques se félicitent d’avoir fait “un geste pour la planète”, alors qu’ils laissent les multinationales pulvériser le vivant. On interdit les sacs en plastique, mais pas les molécules qui détruisent les organismes vivants à l’intérieur des corps.
C’est là tout le génie de notre époque : remplacer la réflexion par le marketing. On ne soigne plus la terre, on soigne l’image. On fait semblant de sauver la planète, mais on continue d’asphyxier le bon sens.
Avant, l’écologie c’était le respect du cycle naturel, le savoir-faire des anciens, la sobriété et la patience.
Aujourd’hui, c’est devenu un business, un slogan de parti, une excuse pour taxer.
Les bouchons sont attachés, oui, mais les consciences, elles, sont totalement détachées.
Il m'a été soufflé que ce serait pour éviter de les retrouver dans les mers et océans ??
Je me demande ce qu'en pensent certains pays d'Asie, les plus pollueurs de la planète.
L'argent pousse sur l'écologie politique
L’écologie institutionnelle c'est le vert des billets, pas celui des feuilles.
L’image est belle : un euro brillant, couvert de feuilles et de rosée, comme s’il venait de germer au pied d’un chêne millénaire. Mais c’est du plastique. Du vernis vert sur du béton.
Le symbole parfait d’une écologie devenue commerce, d’un monde qui repeint le capital en chlorophylle.
On nous parle de “transition écologique”, de “croissance verte”, de “neutralité carbone”. De grands mots, bien polis, qu’on prononce à Davos ou à Bruxelles, la bouche pleine de promesses. Mais derrière chaque feuille stylisée il y a une facture, et derrière chaque mot un marché.
Les multinationales du pétrole financent des campagnes “éco-responsables”. Les banques “compensent” leurs émissions en plantant trois arbres au Sahara.
Les États subventionnent des voitures électriques dont les batteries viennent de mines à ciel ouvert, extraites par des enfants.
Et les gouvernements paradent, convaincus d’avoir “sauvé la planète” en interdisant les pailles en plastique.
Le vert est devenu couleur d’entreprise, Il ne pousse plus dans la terre, il pousse dans les bilans comptables. Ce n’est plus un idéal, c’est une étiquette, et comme toutes les étiquettes, elle cache ce qu’on ne veut pas voir.
L’écologie institutionnelle, c’est celle qui rassure sans déranger, celle qui vend des crédits carbone au lieu de repenser la consommation, celle qui taxe le diesel du pauvre mais finance les jets privés du riche. Celle qui parle de “durabilité” pendant qu’elle détruit des forêts pour produire des panneaux solaires made in China.
Elle ne protège pas la nature, elle protège le système, parce qu’au fond, ce système n’a pas besoin d’arbres, il a besoin d’images, et plus elles sont vertes, plus elles rapportent.
Moi, j’appelle ça du marketing planétaire. On ne sauve pas la Terre à coups de logos et de conférences, on la sauvera quand on cessera d’en vivre comme d’une marchandise.
Mais ça, ce n’est pas rentable, alors on continue de vendre du rêve recyclable, du progrès biodégradable, et du mensonge durable.
Et pendant que les ministres plantent des arbres pour la photo, les racines du profit, elles, continuent de creuser.
Comme le disait si bien Coluche : "Tous pour un, tous pourris".
Bonne journée à tous.
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