La désindustrie française

Publié le par François Ihuel

 

Ce mot, désindustrie, n'existe pas ? Voilà qui est fait

 

La désindustrie française

Rillieux-la-Pape.

Usine de fabrication de l'eau de javel La Croix.

Encore une création française vendue aux USA, donc dès cet instant sa destinée est tracée, fermeture dans les années qui suivent.

Plusieurs raisons bien entendu, mais surtout une d'importance, les grèves syndicales.

 

La désindustrie française
La désindustrie française

CGT = déclin programmé.

Une de plus. Le syndicat qui ferme plus d'entreprises qu'il n'en sauve ; encore que sauvé est un mot ne leur allant pas, puisque les entreprises qui ont pu survivre ont pratiquement toutes été rachetées par un repreneur.

Je ne suis pas sûr que de cesser la production d'un produit phare soit la solution pour préserver sa continuité, cet anachronisme semble échapper à beaucoup de monde.

L'industrie française, moribonde des rachats par des étrangers, avait en son temps la fierté du savoir faire national ; l'évolution, mais surtout le commerce international, a mis en péril bon nombre de nos usines, et pas des moindres.

Pour rappel la CGT a coulé des secteurs industriels d'importance en France, les mines, la sidérurgie, les filatures, les compagnies maritimes, l'automobile, etc.

Ce qui a survécu ce sont les entreprises d'État, mais ça a couté cher aux contribuables, ce que la CGT ne va pas dévoiler.

Si la défense du travailleur passe par son sacrifice, au nom d'un syndicat qui est le seul à survivre à ces déclins — grâce en partie aux subventions d'État, donc nos impôts — c'est avant tout par la propagande et le mensonge, et j'en sais quelque-chose de l'avoir subi, pour sauver une entreprise on ne la sacrifie pas en perturbant un fonctionnement déjà difficile suivant la conjoncture politique et économique.

Certes, les grands patrons se tournent vers le marché étranger pour faire des économies sur le personnel, ça ce n'est pas nouveau, mais surtout parce qu'en France on ne sait pas se contenter de l'indispensable, on veut aussi le superflu, donc l'excès par rapport à des normes établies.

Il est vrai que d'avoir diminué le temps de travail offre une plus large palette de loisirs, sauf que ! Qui dit loisir dit finances, alors les personnels divers, poussés par quelques syndicats, demandent plus de rémunérations pour moins de travail, un non-sens mais ça ne semble pas les interpeler. 

On peut comprendre qu'un employeur se tourne vers des personnels moins exigeants, donc plus travailleurs en ne faisant pas la grève pour le moindre prétexte même si l'utilité syndicale à eu ses heures de gloire.

Mais ces travailleurs on ne les trouve plus en France, sauf peut-être quelques migrants employés au noir et ne se contentant que de la moitié de ce que gagne un salarié français, puisque les travailleurs étrangers seraient assujettis aux spécificités sociales et rémunératrices de leur pays d'origine.

 

La désindustrie française

Sauver une usine.

En France on sacrifie puis on tente de sauver, encore un paradoxe.

Pourquoi cette usine française a été cédée à un groupe des États-Unis ?

Pour le fric, juste pour le fric, les Yankees ont débarqué avec un carnet de chèque et ont emporté la mise, sauf que, s'ils ont acheté l'usine c'est qu'elle était à vendre ! Pourquoi alors vendre ce qui fonctionne ?

C'est assez compliqué parce qu'il y a des tas d'enjeux, mais le principal c'est de se débarrasser d'un site qui devient problématique, aussi les patrons français, pour se débarrasser des problèmes syndicaux, préfèrent brader face à un blocus syndical qui ne reculera pas, quitte à laisser s'écrouler l'entreprise.

Les étasuniens ne s'embarrassent pas de scrupule, si ça ne marche pas à cause des blocages syndicaux ils ferment purement et simplement, ils ne vont pas s'emmerder avec les problèmes français qui leur coutent de l'argent, de la javel on en fabrique ailleurs pour moins de problèmes, voire plus de problème du tout.

Est-ce que j'accuse la CGT d'être responsable de cette fermeture envisagée ?

Oui et non, mais c'est un facteur qui est largement pris en compte, une entreprise c'est fait pour tourner et gagner de l'argent, pas pour en perdre en satisfaisant quelques salariés abusés par un syndicat qui, lui, sera le seul à en tirer avantages, faire parler de lui et surtout médiatiser à outrance l'intervention syndicale pour faire du remplissage d'adhérents, ce qui augmente les subventions d'État calculées sur le nombre de cégétistes à jour de leur cotisation.

Rien de plus, mais rien de moins, il y a longtemps que j'ai compris le système quand je conduisais le RER à la RATP.

 

La désindustrie française
La désindustrie française

Pressions, chantage, menaces.

Ce sont les trois leçons que j'ai tirées du mouvement CGT RATP, j'y ai été adhérent quelques mois, j'ai vite compris le fonctionnement, d'ailleurs j'aurai dû devenir délégué, relevé de mon poste en restant rémunéré comme si je l'exerçais à plein temps, y compris les primes diverses, d'autant que ça fonctionne aux heures de bureau.

Sauf que je n'ai pas cet esprit à profiter des autres et du système, des délégués j'en ai rencontré quelques-uns, j'ai vite compris.

La RATP, comme EDF, la SNCF et autres entreprises d'État, est la principale source d'adhérents faciles, d'autant que ces entreprises d'État ne sont jamais à court de finances, puisque ce sont les recettes fiscales françaises, c'est tellement facile de céder aux syndicats quand l'argent public vient combler les différentes mesures acceptées pour calmer les grévistes.

Dans le privé c'est une autre paire de manche, ça fini généralement par une restriction d'activité, des licenciements jusqu'à la fermeture définitive, les salariés qui ont cru au dieu syndical n'ont plus que leurs yeux pour pleurer et le refuge du chômage avant le RSA.

  

La désindustrie française

R.S.A..

Revenu de solidarité active pour les inactifs, encore un paradoxe.

C'est le dernier recours, mais là il ne faut plus rêver aux vacances, savoir se restreindre, voire sauter un repas par jour, parce que les créanciers ne s'attachent pas à ce genre d'argument, les loyers continuent d'augmenter, l'énergie aussi, et peu importe que ceux qui sont au fond du gouffre se passent de manger, pourvu que les créanciers, eux, mangent à leur faim et prennent des vacances sur le dos de ceux qu'ils épongent sans vergogne.

C'est là que le gréviste d'hier se demande si finalement il n'a pas fait une connerie d'avoir cédé à se syndiquer pour engraisser, là aussi, les dirigeants syndicaux se gobergeant également sur leur dos, parce qu'un dirigeant syndical n'a rien à envier à un patron, peut-être même que c'est plus avantageux parce qu'un patron n'est pas à l'abri d'un pépin mettant en péril son entreprise ; la boucle est bouclée.

En fin de compte, les grands gagnants sont ceux qui ont fait d'une pierre deux coups, couler une entreprise et mettre au chômage quelques dizaines, centaines, voire milliers de salariés qui croyaient au dieu syndical.

La France est moribonde de ces erreurs, elle est dans un désastre industriel parce que trop réglementée de ce qui la perd.

Les syndicats avaient leur utilité, ils ont œuvré pour l'ouvrier aux époques où effectivement le patronat était tout puissant, sauf que maintenant il n'y a plus d'industrie, il ne reste que des cendres qui ne réchauffent même pas les cœurs des salariés déchus.

Bonne journée à tous, et si vous avez un boulot surtout gardez-le sans trop écouter les mélodies syndicales, elles sont trompeuses.

À méditer.

Bonne journée à tous.

 

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