Claude Arnaud
Les échanges littéraires sont constructifs
La culture c'est la porte de la vie.
Comment ne pas être enthousiaste quand un auteur primé au Femina nous dédicace son livre.
Picasso et Cocteau, comment ne pas éviter ces deux grands de la culture, chacun dans son domaine.
Nos échanges culturels sont riches en réflexions et partages, les compliments que M Claude Arnaud me fait sont une des récompenses qu'on aime recevoir pour un travail littéraire qui demande des années d'effort et des milliers d'heures d'écriture.
Il est tellement regrettable que la jeunesse ne soit plus aussi intéressée par la lecture, pas n'importe laquelle, bien sûr, mais de celles qui nous remémorent des moments passés, celles aussi qui nous apprennent à avoir notre place dans la société, puis celles qui nous font découvrir les réelles faces de l'Histoire, tellement de mensonges entretiennent un climat délétère et suspicieux.
Et puis la lecture on la choisi, la télé on la subit, souvent involontairement, cherchant parfois quelques vérités parmis les mensonges et les scoops de propagandes.
Le bonheur de la lecture c'est aussi rattraper la vie qu'on a oublié de se faire, c'est aussi mieux se connaitre avant de se juger sans savoir.
Comment ne pas le citer.
Ce livre, qui est pour moi une révélation, mais en même temps un passé presque éteint, c'est de retrouver ce Paris de mon enfance, cette vie si différente de celle d'aujourd'hui, c'est un pur bonheur.
Là aussi l'écrivain, primé au Femina, effleure un contexte particulier, cette libéralisation interdite mais pourtant si bien vécue, comment ne pas se reconnaitre à travers ces lignes si limpides et si réelles, ce qu'aujourd'hui on présente comme presque délictuel malgré les arrangements divers des autorités, en fait un compromis pour ne pas refuser sans pourtant accepter, ce phénomène faux-cul qui admet tout en fustigeant.
Je le recommande à tous ceux qui pensent qu'aujourd'hui la littérature n'a plus sa place dans un contexte particulier, ce que bouscule aussi, violemment, ma série "ADHOMO" et celle, plus souple, de "Onze métiers — Cent galères", sans oublier mes romans qui plaisent, un essai réussi, en faisant un pied de nez aux principes figés, aux remontrances des bien-pensants, à ceux qui montrent du doigt pour s'éviter de s'auto-juger ; s'ils s'analysaient la sanction envers eux serait terrible.
La limpidité du texte et sa véracité ne laisse pas la place aux suppositions, pour moi presque un livre de chevet.
Se comprendre pour avancer.
Ces compliments réciproques sont ce qui permet de persévérer, de se dire que même si certains phénomènes nous induisent en erreur il y a toujours une part de sincérité, d'où quelle vienne.
Il faut surtout accepter la critique, même négative, c'est d'ailleurs cette dernière la plus utile parce qu'elle permet de se remettre en question, tellement de gens s'offusquent d'être critiqués sans s'interroger de savoir pourquoi alors que quelque part c'est salutaire.
Mes salutations personnalisées, à Fabrice Lucchini, à travers Claude Arnaud, permettent aussi de lier la littérature à la poésie et au théâtre, les deux sont presque indissociables pour qui sait les allier.
Dans ma jeunesse j'ai tâté le théâtre, avec cette pointe de poésie qui me passionnait, ma vie en a été autrement, de la poésie je suis passé au spectacle mais, là aussi, bien qu'il fut particulier, j'en ai tiré des leçons de vie et des exemples.
Même dans les pires moments on trouve des avantages, qui sont d'abord des inconvénients, des situations rudes et difficiles, pourtant, de ces compagnies parfois douteuses on découvre des vérités et des gens d'un autre monde, celui qui vit hors société pour la compléter et la rendre acceptable.
Il est toujours plaisant de savoir que des gens, qui semblent intouchables, ont pour nous un sentiment d'admiration, même s'il relève de la complicité d'un monde à part.
Un compliment c'est mieux qu'un gros chèque, parce que ça vient d'un sentiment éprouvé face à une action littéraire qu'on pense parfois nulle, quand on écrit on ne se juge pas, ce sont les lecteurs qui choisissent.
Je n'écris que pour moi, ceux qui me lisent ont une autre vue ; le tout ce n'est pas d'être bon, c'est d'être entendu.
Bien sûr pour écrire on se crée des repères, des exemples, raconter de soi demande parfois une profonde réflexion. La philosophie m'a beaucoup aidé, savoir que ce qu'on vit maintenant a été vécu avant, par d'autres, au fil des siècles, des millénaires, réconfortant d'ailleurs de savoir que ces précurseurs sont encore aujourd'hui les modèles de ce qu'on doit être.
Ces génies antiques.
Il est vrai qu'il faut un début à tout, la continuité venant compléter l'évolution par les successeurs de ces grands hommes.
Toutefois ils restent les modèles d'une société qui se veut novatrice tout en axant son évolution sur des préceptes multimillénaires, ne pouvant élaborer des textes sans s'en référer à ceux du passé c'est admirable.
La littérature s'inspire aussi de ces textes anciens, pas si anciens que ça d'ailleurs, tout comme la poésie est liée à la comédie.
Lire la "Poétique" d'aristote, élève de Platon lui-même élève de Socrate, c'est aussi cette continuité innovante par l'ajout de textes aux textes, Platon est le biographe de Socrate qui n'est pas un illettré, ceux qui se sont instruit à son contact ont amorcé la continuité de sa philosophie.
On réalise, au cours du procès de Socrate, les méandres des idées et des découvertes.
Le Roman de la Rose.
Écrit il y a 800 ans il reste une référence, du moins pour moi, dans le contexte poétique, même si la compréhension de maintenant se heurte aux écrits d'hier.
Il est vrai qu'aux premières lignes ça semble indigeste, pourtant, à mesure qu'on découvre, on apprend à comprendre et on s'habitue à cette littérature ancienne.
J'ai tant envie de leur ressembler. Mission impossible bien sûr, comment faire comprendre cette littérature à des gens de maintenant pour qui un livre est signe d'ennui.
Avant l'avènement de la télévision, et des supports informatiques Internets, les gens lisaient beaucoup, ça a donné des intellectuels que je devine en voie de disparition à l'heure actuelle, un livre ne lave pas un cerveau, parce qu'on va le chercher, le choisir, sans que personne nous induise de ne lire que ce qui serait recommandé, comme le fait hélas la télévision et les médias engagés et aux ordres.
Un livre ne donne pas d'ordre, il préconise sans influer.
Bonne soirée à tous.
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