Le tourisme d'été, une allusion ou une illusion ?
Liens : http://francois.ihuel.over-blog.fr/ & http://francois.ihuel05.over-blog.fr/ &http://francois.ihuel15.over-blog.fr/ & http://www.francois-ihuel-05.com/
Chessy-Marne-la-Vallée.
Zone de garage des rames de RER où j'ai terminé ma carrière ferroviaire. (Ça rime presque)
Bout de la ligne RER "A" empruntée par des millions de voyageurs chaque jour. (Pas le bout de la ligne, la ligne complète)
Ah quelleeee chaaanceee, viveeee les vacaaanceees. (Sur le petit air bien connu)
Après quelques mois de galère et après avoir renfloué partiellement les finances mises à l'épreuve par les congés d'hiver en ayant presque remboursé le prêt vacances à la banque, voici venir les périodes d'été.
Je pourrai ne mettre que "vacances" puisque c'est un mot qui est indiscutablement lié à l'été et à la plage.
En fait ce sont environ 50 % des vacanciers qui partent à la plage ou plutôt en bord de mer, logiquement liée à fraicheur relative et soleil, la montagne en attire 20 %, la campagne et autres destinations le reste, de ceux qui restent en France bien sûr.
Beaucoup de régions "intérieures" ont diversifié leurs activités pour attirer ce tourisme encore lucratif bien que les vacances ne sont plus prises que sur une quinzaine pour la plupart.
La plage on connait, ce sera la deuxième partie de cette page.
La montagne c'est plus délicat, si c'est aussi une destination préférentielle d'hiver elle reste quand-même plus chère que les autres destinations même en plein été, il y a des précautions à prendre pour raisons d'altitude.
Il n'est pas rare d'avoir des températures négatives en plein Juillet, voire en Août, le caravaning impose donc de prévoir un mode de chauffage comme le camping impose d'être plus "équipé" qu'en bord de mer.
J'ai encore à l'esprit cette mi-juillet 2010 à Névache où la gendarmerie a du intervenir avec d'autres moyens pour aider ces vacanciers d'été se réveillant sous trente centimètres de neige par moins 5 degrés dans la Vallée Haute.
J'ai aussi plusieurs souvenirs de la fermeture provisoire du col du Galibier pour les mêmes raisons, j'ai eu l'occasion d'emmener des jeunes au col de l'Izoard (En car), jeunes en tee-shirt et espadrilles alors qu'il faisait tout juste zéro degrés sous une pluie glacée bien qu'on leur ait dit de prendre une petite laine.
Les orages.
Sont plus fréquents et violents en montagne qu'en plaine, ils apparaissent très rapidement en l'espace d'une heure, voire moins, souvent pas suffisant pour se mettre à l'abri quand on fait de la randonnée.
Enfin tous les étés ne se ressemblent pas, si certains sont très agréables plusieurs semaines il n'est pas rare d'avoir des épisodes pluvieux plus souvent qu'en plaine.
Donc un choix de vacances réfléchi, vacances pour lesquelles il n'est pas toujours conseillé d'y emmener des enfants en bas âge.
Amboise.
Un des châteaux préférés de François 1er. (1494 - 1547)
Une très belle ville que j'adore, j'ai une certaine préférence à faire du tourisme éducatif, les châteaux font partie de mes lieux de prédilection, j'en ai visité des dizaines depuis Versailles jusqu'à Azay-le-Rideau, ce dernier trop peu connu et pourtant magnifique.
L'opportunité que m'offrait le métier de chauffeur de car a aussi beaucoup contribué à mon érudition dans ce domaine, métier qui laisse beaucoup de disponibilité au chauffeur contrairement à celui de chauffeur poids-lourd.
A mon avis les touristes friands de vieilles pierres et d'Histoire sont les plus dépensiers à condition qu'on ne les prenne pas pour des pigons, tendances malheureuses de ces dernières années.
Quinze jours à visiter des lieux historiques entraine souvent l'hébergement hôtelier, de la même façon les établissements qui n'assomment pas les clients par des tarifs déraisonnables sont ceux qui sont recherchés, je suis très attentif à ce détail.
C'est un tourisme intéressant parce que peu onéreux en matière d'accueil, les prix sont très abordables lors des visites ce qui permet les extras dans la ville du château concerné, là aussi les commerçants jouent le jeu pour la plupart.
Par contre je suis très vigilant sur la provenance des produits et souvenirs, je rejette le "made-in-china" comme je ne mange que "terroir", y compris les vins quand il m'arrive d'en boire.
L'extrême richesse de la France est aussi un privilège, il n'existe pas de "coin" qui n'ait une Histoire, des grottes préhistoriques aux champs de batailles, pas besoin d'aller à l'étranger ni de faire des centaines de kilomètres sauf enrichir ses connaissances.
Suivant le mode choisi le budget est différent, budget vacances uniquement, pas ce qui gravite autour ni les aléas.
Modestement on peut considérer un budget, pour couple et deux enfants de 60 Euros par jour, considérer un hébergement camping, repas sur place et plage, soit le minimum. Pour une quinzaine compter donc 900 Euros ce qui reste raisonnable tout en étant quand même hors de porté des familles modestes.
Pour ces dernières il y a les colonies de vacances pour les enfants, largement aidées par les Comités d'entreprise et les services sociaux à condition bien sûr d'avoir un emploi dans un établissement ayant un comité d'entreprise.
Considérant un couple et deux enfants on peut estimer le cout des vacances de quinze jours, hors frais, à 900 Euros pour une quinzaine, à condition d'avoir une tente, de prendre ses repas (Frugal) sur place par des achats en supermarché pas trop cher et ne se contenter que d'aller à la plage sans faire d'extra, soit un fonctionnement normal sans vacances.
C'est cher le dépaysement si on ne peut profiter pleinement de ce dépaysement, ajoutons-donc quelques extras consistant à faire plaisir aux enfants, la note s'enrichit aussitôt de 200 Euros, soit 1100 Euros.
Si, d'avoir "bouffé" des pâtes et des poissons carrés avec les yeux dans les coins, ou du Mac-Do, pendant 11 mois permet de mettre 1000 Euros de plus on peu déjà envisager mieux, l'hébergement hôtelier si on trouve un établissement abordable, ce qui est très difficile sur le littoral en pleine saison ou la location vacances pas chère.
A quatre avec un budget de 2200 Euros on peut voir venir une quinzaine sans trop d'inquiétudes à condition d'avoir des dépenses calculées au plus juste et de croiser les doigts pour n'avoir pas de "pépins".
Seulement voilà, il y a le trajet :
Premier "détail".
Le plein de carburant. Avec un peu de chance et une grande surface proche ce dernier sera "acceptable" pour peu qu'on roule économique et qu'on évite les autoroutes.
Le prix des carburants autoroutiers sont prohibitifs, l'emplacement exhibé par les distributeurs n'expliquent pas tout, loin s'en faut, cette arnaque officielle est très lucrative, d'ailleurs Total a fait un énorme effort en la matière en proposant des stations "discount" mais pas sur autoroute.
C'est toutefois un grand pas de la part de cette compagnie, d'une part le service est à la hauteur de la réputation de la marque d'autre part c'est aussi concurentiel des grandes surfaces, ces dernières n'ayant pas souvent des pistes propres et accueillantes pour des tarifs identiques.
Une fois le plein fait il faut charger la voiture, prendre le plus possible pour avoir le moins à acheter sur place, souvent une erreur.
Petit budget, petite voiture.
Excessif ?? Non, j'ai déjà vu çà. (Peut-être un peu moins quand-même)
Ce n'est qu'une image ciblée, par définition la moyenne c'est un véhicule plus spacieux, moins chargé, appartenant à la société de crédit propriétaire entretenu par la banque bienveillante moyennant contreparties étalées sur 11 mois.
Une fois ces deux critères réunis on peut prendre la route, souvent après une courte nuit presque blanche ou tout de suite à la sortie du boulot (Quand on a du boulot) pour éviter les bouchons que Bison Futé à essaimé tout le long de la route, pas celle des autres, non, justement celle qu'on emprunte, comme par hasard, et ce jour précis également comme par hasard, à croire que cet animal officiel de l'Etat choisit ses périodes précises pour nous créer des problèmes.
On case les deux gamins à l'arrière, madame à côté pour de temps en temps lui passer le volant, le chien entre les mômes ces derniers plus exigeants pour les besoins naturels, si possible entre deux aires de repos le plus éloignées possible après avoir chouiné pendant vingt minutes avant que papa réagisse, ah mais, il y a un temps précis calculé pour arriver, il serait désolant de ne pas rester dans les temps, après tout on est en vacances !
Après dix minutes de trajet pour sortir des embouteillages on se dit que si ça continue comme ça on va quand-même prendre l'autoroute, ça bouchonne depuis le départ de la maison et on a pas fait trois kilomètres, si c'est comme ça jusqu'à la mer le trajet va être pénible.
Par politesse on demande à madame si elle est d'accord pour l'autoroute, c'est elle qui a le porte-monnaie et si on veut siroter un Ricard bien frais à l'arrivée ne pas la braquer dès le départ.
Complaisante, cette dernière acquiesce surtout pour pouvoir profiter des aires de repos pour aller aux toilettes, n'ayant pas les disponibilités masculines pour souscrire aux obligations naturelles.
Miracle, d'avoir pris l'autoroute rend la circulation plus fluide, du moins jusqu'à la première barrière de péage où on à droit au petit carton donnant droit de paiement dans quelques centaines de kilomètres, que du bonheur.
Plus loin ça devient plus compliqué mais comme j'en ai déjà fait état dans une page précédente, la relire, c'est à l'identique. (Ma page "Le tourisme, une illusion ? 1)
Juste un cliché.
Pour ceux qui oublieraient vite.
Et enfin la "gourmandise".
L'endroit où on se pose la question de savoir si madame acceptera le Ricard de l'arrivée.
On fait semblant de rien, la mine réjouie et l'air fataliste de "si on était passé par la RN on en serait qu'à la moitié" ; Bien entendu ne sachant pas qu'on paye au péage on sort le porte monnaie au dernier moment histoire de faire chier ceux qui s'impatientent derrière, après tout on a fait cinquante minutes de queue, chacun son tour on prend notre temps.
Merde, pas de pot, pas de monnaies, la dernière pièce est passé dans le distributeur d'eau chaude teinté que les stations services appellent café, juste un billet de 200 Euros pour une course de 48,80 Euros.
Pas de CB ni "Pass télépéage", de toutes les façons la file réservée n'est libre que sur les cent derniers mètres alors "Pass" ou pas on se tape vingt bornes de queue comme tout le monde en maudissant le concepteur du système qui n'a pas prévu une voie spéciale sur quelques dizaines kilomètres, histoire de compenser le montant du "Pass".
Le préposé (Ou la préposée) au péage cherche une monnaie qui devient rare, tout le monde ayant laissé les dernières pièces dans les machines à "café" autoroutières et "puis quoi, merde alors, si les préposés aux péages n'ont pas de monnaies c'est qu'il y a manque d'organisation" d'autant qu'on comptait aussi un peu dessus pour justement avoir de la monnaie.
Ouf, passé, un peu moins cher que le plein de carburant pour le même nombre de kilomètres, ce n'est pas spécialement rassurant mais c'est pour la bonne cause.
Plus que quelques heures et on arrive, la vision de ces vacances sur catalogue se fait plus présente.
Rien que d'y penser ça fait rêver.
D'autant que le propriétaire qui nous a loué avait l'air sérieux, du pays, bien implanté, des références Internet sérieuses et puis avec l'avance de 1000 Euros déjà encaissés qu'on lui a fait on est sûr d'avoir le confort, l'image est jolie.
Bien plus que la réalité.
"Baisé" comme dirait l'autre. Appel en urgence, merde, ça ne répond pas.
Tant pis, pour ce soir on fera avec mais pour le Ricard rideau, madame n'est plus d'humeur à ouvrir le "crapaud", elle baffe les gosses qui se marrent comme des tordus pendant que monsieur décharge la voiture.
Ça promet ces vacances. (Ce n'est pas une généralité, mais ça arrive plus souvent qu'on pourrait le croire)
Compensation, demain la plage et ce qui va avec.
Petite compensation fantasmagorique histoire de dire qu'on a pas dépensé autant pour rien et qui permettra de rendre les "honneurs" de la nuit avec des pensées fugaces, après tout, dans le noir !!!!!.
Et puis on se prend à rêver d'une belle plage pour presque soi tout seul, de belles journées en perspective.
Un p'tit tour en ville.
Avant le repas, pour se calmer les humeurs et faire visiter le coin à madame et les enfants, franchement si la plage est à l'avenant les vacances vont être au "top".
Un petit arrêt au café après avoir déridé madame qui a toujours le porte-monnaie, elle consent à l'ouvrir pour un petit apéro, deux grenadines à l'eau pour les gosses, un petit blanc-cassis pour monsieur qui fait la gueule et enfin un vrai café pour elle, il s'agit de faire attention aux dépenses.
Une nuit la-dessus et dodo dans le château délabré loué à prix d'or, le propriétaire toujours injoignable.
Et après ???????
Ce sera pour demain.
Si vous désirez recevoir mon blog automatiquement, inscrivez-vous à la newsletter, bandeau droit du blog. C'est gratuit et sans danger.