Il y a 70 ans

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DSCN92351942, une des années noire du nazisme.

Ce pont métallique est d'origine ferroviaire, les rails, soudés au tablier, ont été recouvert d'enrobé pour en faire un pont routier, les voies de communication par fer ayant été pratiquement toutes détruites par les bombardements anglais et américains dès 1943.

Ce sont par ces rares ponts qui enjambent le Rhin que sont passés les centaines de milliers de déportés, juifs pour une grande partie.

C'est également par ces ponts que passaient les "STO" (Service du travail obligatoire non rémunéré) imposé aux peuples soumis, environ 650 000 français mais envoyés, eux, par le gouvernement français "vérolé" de Vichy (Pétain), parmi ces "STO" un bon tiers était volontaire. (Il fallait bien "bouffer")

Les hommes civils de 16 à 55 ans qui étaient en état de travailler dans les usines allemandes et dans les champs pour remplacer les hommes valides allemands enrôlés de gré ou de force dans la Wermarth. (Ne pas confondre avec les SS ou les Nazis, les soldats allemands n'étaient pas mieux lotis que les soldats français)

Beaucoup sont partis, très peu sont revenus.

DSCN9236Ces ponts qui ont résisté.

Surtout parce que ce sont les plus solides et que les américains et autres libérateurs en avaient un besoins crucial.

Les allemands avaient prévu de les faire "sauter" afin d'empêcher le passage du Rhin par les troupes de libération.

Le travail des éléments avancés pour déminer ces ponts sous le feu nourri de l'adversaire n'a pas dû être une partie de plaisir.

DSCN9238Des vestiges de la déportation.

La ligne devait certainement passer par là, le modernisme et l'expansion constante font que plus grand chose ne subsiste à part ces séquelles préservées pour la mémoire.

C'est aussi bien, le passé est passé et ne fait pas avancer les choses, ce n'est pas pour autant qu'il faut oublier.

Ce matin, la fraicheur fait du bien, 16 au matin au lieu de 25.

Les photos ne comportent pas de date, sauf la dernière, j'ai dû les travailler pour leur donner un avantage sur l'environnement qui n'est pas spécialement adapté.

Enormément de lotissement en construction.

DSCN9239Ligne Maginot.

Casemate ESCH, à 1 km d'Hatten où j'habite maintenant.

Construite en 1931 y étaient abrités, un officier, deux sous-officiers et 25 hommes de troupe.

Epaisseur du toit 2 mètres, en béton armé, épaisseur des murs exposés, 2,25 mètres.

Pour comparaison, la base sous-marine de Brest a un toit de protection de 6 mètres d'épaisseur, en béton armé également, qui ne fut perforé qu'après un laché de neuf bombes de plus de neuf tonnes chacune, sans dommage réel pour les sous-marin dont pas un ne fut touché.

Brest fut bombardé plus de 80 fois par les alliés sans entamer les fortifications allemandes de l'époque.

C'est travaux ont été effectués par les "STO" travaillant en France au début de l'occupation. (1940/1942)

DSCN9240Impact de bombes et d'obus.

Pour information, un obus est tiré d'un véhicule, char, bâtiment de guerre, etc et une bombe lâchée d'un avion.

Les torpilles sont des bombes sous-marines d'environ une tonne, autopropulsées possédant une charge explosive de plusieurs centaines de kilos, lancées d'un navire, d'un sous-marin ou d'un avion, (ce qui ne se fait plus depuis 1946 pour ce dernier) et les grenades sous-marines (En forme de fut de 200 litres comme on les connait actuellement) qui ont un effet destructeur terrifiant, une seule peut couper un sous-marin en deux. Lancé d'un navire elles explosent à une profondeur calculée et programmée avant leur lancement suivant la profondeur du sous-marin à couler.

Puis les missiles, très redoutables par leur portée, leur précision de tir, d'impact et leur rapidité.

Enfin dans les explosifs de grosses tailles existent aussi les mines marines et sous-marines, ces dernières ancrées sur fond, d'autres flottantes et d'autres magnétiques (Raison pour laquelle les dragueurs de mines de la Marine Nationale ont une coque en bois) 

Pour les bombes, certaines, dont celles qui ont bombardé Brest, entre autres, pesaient près de dix tonnes. 

Actuellement il en existe de 6,8 tonnes, aux USA, les "Daisy-Cutter" ou "faucheuse de marguerites", dernièrement utilisées en Afghanistan et qui ont la particularité de créer une onde choc circulaire destructrice, de plusieurs centaines de mètres de rayon, plus efficace que l'explosion en elle-même.

Bref, revenons à notre blockhaus qui, bien que bombardés intensément, n'a subi que peu de dommage, quelques éclatement du béton solidarisé par les ferrures.

Pour aujourd'hui c'est tout, bientôt une suite, j'attends des photos de Briançon.

Bon Week-end.

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