Pains et gaspillage

Publié le par François Ihuel

 

Avant, mais c'était avant.

 

Pains et gaspillage

Le pain bien français.

Quoi que ! Pas vraiment, le pain remonte à la nuit des temps, du moins à l'époque où il y avait des céréales exploitées et du feu, sensiblement au même moment à quelques centaines d'années près.

Par définition on attribue l'origine du pain aux égyptiens mais c'est parce qu'on a fait des découvertes exceptionnelles enfermées dans des sépultures "étanches", ce qui a favorisé les conditions de conservation de résidus tout comme des écritures, on focalise beaucoup sur l'Egypte pensant que tout viendrait de cette civilisation mais il est fort probable qu'il y ait eu plus antérieurement la cuisson de pâte de céréales mélangée à de l'eau, les recherches archéologiques sont ciblées et n'en sont qu'à leur début si l'on considère que la presque totalité de ce qu'il nous reste à découvrir nous est totalement inconnu. (La Palice😂

Ce qui est bien français c'est la baguette, plus précisément parisienne bien que son origine ne soit pas française, c'est la forme et la façon de la cuire qui lui a donné ses lettres de noblesse.

Encore que sous l'appellation "baguette" il y a de multiples différences, ça dépend des régions et des époques, aujourd'hui on ne trouve plus de baguettes "parisienne" comme j'en achetais étant jeune, c'est-à-dire fine, longue, légère et bien cuite, craquante sans être grillée, c'est tout un art de faire du pain et il y a encore des vrais boulangers qui travaillent eux-même la pâte du début jusqu'à la fin, c'est-à-dire le gars qui se lève à deux heure et demi du matin pour préparer le vrai pain.

À l'heure actuelle le rendement remplace l'artisanat, la pâte est montée chimiquement en quantité énorme et en usine, avec des farines traitées et mélangées à d'autres dites "de la communauté européenne" c'est-à-dire importées aussi d'Asie mais en passant par des pays complaisants à changer les appellations - comme pour beaucoup d'autres denrées alimentaires - sans même voir la marchandise, ce qui fait qu'on achète des farines du Brésil, hautement traité chimiquement, de Chine et autres.

La pâte "gonflée" pour avoir du rendement est congelée et livrée dans des magasins de vente qui affichent faussement boulangerie même si la réglementation l'interdit, il ne suffit que d'avoir un four et de cuire ses productions locales la plupart du temps des pâtisseries toutes aussi chimiquement travaillées.   

Le pain aujourd'hui ne se garde plus, il faut l'acheter quelques heures avant de le consommer sinon le pain du matin est déjà rassis et dur le soir, normal quand on sait ce qu'il y a pour le fabriquer.

Maintenant il reste heureusement des boulangers consciencieux qui travaillent toujours leur pâtes mais ils achètent des farines de merde parce qu'il n'y a plus que ça, les minoteries s'appliquant à mélanger quelques produits insecticides pour éviter les petites bêtes qui aiment bien la farine aussi, Charançon et tribolium en tête, ce qu'on trouvait parfois dans le pain cuit chez les boulangers un peu "négligés" pour ne pas préciser.

En fait de bouffer des insectes cuits c'est sans danger, par contre d'ingérer les saloperies chimiques pour les combattre ça c'est nocif, mais un client préfèrera un pain bien blanc sans trace d'insecte mais farci de produit phytosanitaires potentiellement dangereux, c'est comme ça. 

 Bref, je ne vais pas faire le procès des industriels de la bouffe parce que j'ai perdu d'avance, juste que j'aimerais trouver du pain qu'on puisse garder plus longtemps que cinq ou six heures.

Maintenant la société de consommation ce n'est pas proposer de la qualité à un client c'est lui vendre de la quantité, si sur un pain on en jette la moitié parce qu'il n'est plus consommable c'est un demi pain qu'on vendra en plus, comme maintenant on ne vend plus de demi-pain parce que les normes européennes (ce furoncle de l'économie et du fonctionnement) ont décrété que ce n'est pas hygiénique de couper du pain en boulangerie  (par contre en tranche c'est toujours autorisé, allez comprendre ?) donc il faut acheter une "baguette" entière pour une seule personne qui mange peu de pain, au congélateur ça ne tient pas longtemps et une fois dégelé c'est imbouffable.  

Pourtant il serait si simple de fabriquer des demi-baguettes comme ça se faisait il fut une époque, ça éviterait le gaspillage et la nourriture jetée ; moi je ne jette rien, je sais trop ce que c'est que la valeur des choses, par contre j'ai hélas vu des conteneurs dans lesquels des pains entiers ont été jetés, quand je pense à tous ceux qui ont du mal à vivre et qu'à côté il y en a qui gaspillent ça me rend fou de rage.

Le pain dur je le donne à ceux qui ont des animaux en basse-cour, au moins ça sert à les nourrir. Mais hélas il n'y a pas que le pain qui est jeté.

La baguette d'antan a donc disparu au profit de diverses présentations nommées "baguettes" mais qui ne sont que les pains fantaisie d'avant, tout aussi rapidement rassis d'ailleurs.

Les gens seuls, comme moi, qui n'ont qu'une faible consommation de pain, sont obligés de gaspiller de l'argent puisqu'on ne consomme pas tout le même jour, donc des minis pains seraient une bonne initiative, même s'ils sont vendus un peu plus cher, le tout c'est de ne pas en gaspiller.

 

Pains et gaspillage
Pains et gaspillage

Le jambon-beurre traditionnel.

J'en ai avalé des milliers, quand je n'avais pas le temps de manger le midi comme des centaines de milliers de salariés tous les jours, quand les baguettes ressemblaient à des baguettes le plaisir de croquer un casse-dalle, croustillant et bien beurré contenant une belle tranche de jambon frais, c'est un régal et c'est nutritionnel.

Maintenant ça dépendait aussi du bistrotier puisque c'était confectionné et vendu sur place dans les bistros, ce qui leur est aussi interdit à cause des bactéries et autres microbes, je me demande comment on a fait, nous les vieux cons du baby-boum, pour survivre à ces épouvantables négligences d'alors.

Certains, pour faire du chiffre, ne mettaient de beurre que de quoi colorer le pain et une tranche de jambon si fine qu'on aurait pu rouler une clope avec, l'arnaque ça ne date pas d'aujourd'hui, j'ai eu quelques altercations à cause de ça, surtout à Paris quand j'étais un jeune branleur fouteur de merde et que je cassais tout dans certains bistros, ce qui me valait des voyages en paniers à salade, quelques torgnoles flicardes méritées et des nuits dans la cage à poules (Voir mes livres ADHOMO tome IV à X), pas seulement à cause du casse-dalle de chômeur mais à cause des bières qui accompagnaient, c'est fou ce que ça saoule les casses-croutes sans beurre ni jambon pour éponger la tisane.

Ben oui quoi, je n'étais pas moins con que les branleurs de maintenant mais je ne commençais jamais à cogner le premier (Quoi que ! des fois !) ; bref, de quoi fabriquer des souvenirs et garder à vie sur la couenne quelques traces de mes exploits.

Maintenant on a de la merde chimique sous emballage polluant, sans vitamine ni saveur, juste du gavage d'estomac et la garantie d'une digestion difficile, ou alors le sandwich SNCF avec du pain de mie industriel, quinze grammes de jambon, garanti sans cochon, reconstitué à partir de déchets d'abattoir auxquels on ajoute des colorants roses et des additifs gustatifs. Bon appétit.

C'est bien vrai qu'on ne bouffe plus que de la merde, le regretté Jean-Pierre Coffe avait raison. 

En fin de compte ce qu'on mangeait avant c'était bio sans l'appellation bio, puis sont venu les additifs chimiques pour vendre plus de quantités sans qualité, puis est venu le bio, qui n'est autre que ce qu'on mangeait avant dans les années 1950/80, mais traité sans que le consommateur le sache, en fait de bio il n'y a que ce que les normes imposent, la culture bio on peut y mettre des produits chimiques mais ceux autorisés par les technocrates de Bruxelles qui eux n'en bouffent pas, de cette merde. 

Tout ça pour dire que si des boulangers s'attelaient à fabriquer des minis-pain du poids d'une demi-baguette ils auraient de la clientèle. 

Bonne fin de journée à tous et à très bientôt pour ma page sur les tribulations politiques et qui sera la dernière politique, après je m'en branle grave de tous ces tordus arrivistes et faux-culs, par contre elle va être gratinée, je ne vais pas les louper ces crevards. 

 

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Publié dans Arnaques, Santé publique

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