Briançon vieille ville. Qu'en reste t-il ! - 3 suite
Reprise de ma page précédente sur le sujet.
Façades et rénovations.
Des entrées soignées.
Il y en a peu, c'est donc important de le souligner.
C'est un bel exemple d'entretien et de suivi d'entretien, comme précédemment écrit c'est un coût pour les propriétaires mais quelques soins immédiats au moindre signe de dégradation pallie largement des couts de réfection de dégradations importantes dues au temps qui passe.
Çà c'est une image valorisante.
Une façade bien connue.
Juste une apparence, à y regarder de plus près on remarque vite la misère de cet établissement public le plus important de la ville.
C'est bien la mairie.
Cette porte d'entrée, close depuis maintenant presque dix ans, doit avoir des dégradations qui ont également dix ans.
Un coup de Lazure ne doit pas être un travail insurmontable ni d'un coût excessif.
Les murs lépreux, de façade, sont révélateurs d'un certain dysfonctionnement, pas facile de faire un coeur de ville qui va couter une fortune et en même temps entretenir le minimum des édifices publics.
Derrière ces fenêtres....
....Il y a le bureau du maire.
Les quelques visites que j'ai pu y faire m'ont donné un aperçu d'un aménagement heureusement moins cradouille.
Maintenant il est plus facile d'avoir un RDV avec Mr Obama qu'avec le Maire de Briançon, ils n'ont pas les mêmes valeurs, surtout relationnelles.
L'extérieur est pourri, des gouttières pendent lamentablement, le crépis n'est plus qu'un lointain souvenir pour isoler le premier magistrat de la ville soucieux de préserver son intimité administrative.
Il est difficile d'imposer à une population d'entretenir son bien quand un tel exemple est présenté à l'image des visiteurs, c'est une des faces de celle de la vieille ville dont serait soucieux Mr le Maire.
Le crottoir de la mairie.
Je marque bien crottoir, si la municipalité ne peut avoir une quelconque influence sur les incivilités elle peut néanmoins faire nettoyer, l'été ce n'est que du bonheur olfactif et puis les mouches.
Cela justifierait-il la fermeture de cet accès à la mairie ?
Non bien sûr, je déplore qu'on ait condamné cette entrée qui était bien pratique pour accéder à cet ensemble administratif, faire le tour par le parking n'est pas aisé pour tout le monde et puis c'est dangereux, mais les problèmes des risques routiers locaux ne sont pas une priorité pour Mr le Maire, j'aurai, éventuellement, l'occasion d'en faire état sauf si !!!!!!
Eglise des Cordeliers.
Vues les sommes investies dans cet éternel chantier (Huit ans que c'est en travaux épisodiques) le parvis se devait d'être à la hauteur, j'ignore si c'est visitable, je sais qu'il a été interdit d'y entrer pendant des années, pourquoi alors de tels coûts !
L'accès depuis la rue de Roche est négligé, c'est également un excellent crottoir pour les chiens errants le temps de la pisse du matin et du soir, seuls bien sûr.
C'est aussi un parking occasionnel, même quand la place Blanchard est dégagée, occupée actuellement par les travaux de réfection, incontournables.
D'ailleurs, pour qui se promène en vieille ville vers 21h00 - 22h00, s'amuser à compter les voitures, je conçois que certains secteurs y soient dédiés mais rue de Roche c'est une misère, les frais de réfection de ces petites rues de la vieille ville sont conséquents, pour servir de réceptacles aux huiles moteurs des véhicules vétustes (Nombreux) c'est aussi l'image de la vieille ville.
Rue de Roche.
Si c'est pour s'intégrer dans le contexte d'une époque passée c'est une réussite.
Si c'est pour redorer l'image de la vieille ville c'est un échec.
Bien entendu la municipalité n'est pas responsables, du moins directement puisque les Bâtiments de France semblent être particulièrement attentifs à la qualité des façades de cette vieille ville, la preuve.
Les touristes, quand il y en a, aiment passer dans ces ruelles, je me demande ce qu'ils pensent.
Le Grand Colombier.
Après la Collégiale c'est le monument le plus remarquable de cette vieille ville, c'est aussi celui qui est vu le premier venant du Champ de Mars, qu'on passe par la porte de Pignerol ou la porte Dauphine.
Et bien si, ces traces noires sont les résidus des gaz d'échappement des véhicules (J'ai vérifié) ce qui prouve que la circulation en cette vieille ville est excessive mais prouve aussi la négligence municipale à laisser "pourrir" ses monuments, on dirait l'Opéra de Paris dans les années 1990 avant son grand lessivage.
Il y pendouille des fils anarchiques, du provisoire définitif, et puis on peut aussi constater les descentes d'eau de pluie en PVC, ce qu'interdit le cahier des charges UNESCO sauf pour la municipalité bien entendu puisque ne sont équipés de ces éléments interdits que les édifices publics, comme quoi l'exemple vient toujours du haut.
Constater que !
Si les lanternes sont sans leurs verres depuis neuf ans, on prend bien soin de laisser les décorations de Noël du 1er Janvier au 31 Décembre, pas besoin de les démonter, après tout, Noël c'est chaque année !
Il n'y a pas que rue de Roche.
Les premiers immeubles à être aperçus en entrant en vieille ville sont justement les plus dégradés.
Dans les années 1995/1998 la municipalité a partiellement financé la réfection des façades de la vieille ville, savoir si ces immeubles en multipropriété en ont bénéficié serait intéressant, les héritages sont parfois révélateurs des conflits familiaux, sachant qu'une cession d'héritage est ouverte pendant 90 ans avant que ça ne tombe dans le domaine public, on réalise les difficultés auxquelles sont confrontés les services de la municipalité.
Dans le cadre de l'inscription UNESCO, et fort des exigences des Bâtiments de France, il doit y avoir une solution concernant ces immeubles.
Les propriétaires sont confrontés à plusieurs problèmes, d'une part la défection touristique à dégradé l'image de Briançon, d'autre part les frais de remise en état des immeubles "délaissés" et à vendre sont supérieurs au prix du patrimoine lui-même, les exigences européennes en matière de normes et celles de l'UNESCO en matière de site classé font que l'effet contraire est en train de dégrader un peu plus la vieille ville.
Presque plus personne n'est en mesure de supporter de telles dépenses, du moins concernant les propriétaires classiques privés.
Ces derniers arrivent à louer leurs appartements de ces "bâtisses" dégradées sans y apporter les aménagements pourtant obligatoires.
Ont dit aussi marchands de sommeil, juste de quoi compenser les impôts fonciers, les locataires payent les impôts locaux mais au prorata d'une ville classée dans une ville où ces derniers sont très excessifs, "ville nouvelle du bas" exige, pas à celui des ruines dans lesquelles ils sont obligés d'habiter du fait de leur précarité, pour beaucoup du moins.
La misère ça s'exploite sous toutes les formes.
La CAF compense les pharaoniques notes de chauffage sous forme d'assistanat, puisque dans cette vieille ville il est interdit d'avoir des cheminées et, théoriquement, du gaz sauf les restaurants. (A moins que ça ait changé !)
La suite dimanche.
Bonne soirée à tous.