Briançon vieille ville. Qu'en reste t-il ! - 3
Sur le fascicule de la mairie, de 2014 toujours, tout semble simple et
limpide.
Sur le terrain, il en est tout autre et on y voit des images (Les
miennes) qui ne risquent pas d'être publiées dans Place Publique.
Allez, on va aller y voir
Franchement, rien à redire.
C'est clair, c'est limpide, c'est simple et il n'y a qu'à demander. (Tiré de la célèbre expression "yaqua" qui permet de tout avoir à condition d'en trouver l'inexistant responsable)
S'adresser à la mairie c'est logique, on vous enverra vers le service du patrimoine au Champ de Mars.
S'adresser au service du patrimoine, rien de plus simple, on vous enverra vers le service de la mairie qui gère les dossiers.
S'adresser à l'architecte des Bâtiments de France relèvera certainement d'une autre compétence départementale en espérant que cette dernière ne vous envoie pas à Marseille au service régional pour peu que ce dernier soit compétent ou qu'il ne vous renvoie à votre mairie pour plus amples informations.
Bref, l'art de tourner en rond et de se déresponsabiliser d'une tâche insurmontable comme l'est celle qui consiste à redynamiser la vieille ville de Briançon.
Commençons par les chaussées.
Si la vieille ville de Briançon est célèbre c'est surtout par l'étonnant état de conservation des dégradations, les touristes qui restent fidèles constatent, année après année l'exact emplacement des dégradations de l'année précédente avec, toutefois, quelques dégradations supplémentaires.
On l'entend surtout à l'occasion de la fête médiévale où Mr le Maire brille par son absence depuis quelques années, ce qui est dommage parce qu'il y était apprécié en ces moments conviviaux, habillé de ses atours de circonstance.
Quoi dire d'autre que de constater la navrance des dégradations, certaines multi-décennales.
Il est réel qu'un effort a été fait en ce sens, mais les réfections puzzle ne sont que des pansements provisoires, on fait tout ou on ne fait rien.
Mr Bayrou aussi, en son temps, a fait des efforts pour la vieille ville mais la gestion d'une ville si particulière demande une concentration accrue en faveur des sites historiques qui sont l'image de la ville, supprimons la vieille ville et plus rien n'attirera les touristes, même pas le ski qui n'est qu'un pâle palliatif.
On ne va pas s'étaler là-dessus, j'en ai fait des dizaines de pages.
Pour ceux qui me suivent depuis longtemps.
Vous vous souvenez de ce trou avaleur d'alsphalte, insatiable il dévore le trottoir et commence à engloutir la chaussée.
A l'instar de la place du Gal Blanchard il y a une galerie qui s'effondre mais quoi d'étonnant avec les stationnement permanents à cet endroit et les camions qui déchargent.
Bien sûr il faut livrer les commerces de la vieille ville mais les solutions avancées n'ont pas été écoutées (Savoir même si elles ont été entendues !).
Ce n'est pas le seul endroit, il y en a d'autres, en vieille ville, qui accusent aussi ces affaissements.
Ce ne sont pas des travaux d'urgence, ce sont des retards de travaux et c'est aussi un risque certains pour les riverains, tant que ce ne sont que les chaussées ça passe encore mais personne n'a trop l'air de savoir ce qu'il y a exactement sous les remparts, quand les accès étaient encore ouverts on pouvait aller y voir. (Comme la côte, la côte d'Ivoire (Bon d'accord, c'est lourd))
Et la continuelle dégradation des écoulements de la porte Dauphine, pas étudiés ni assez solides pour supporter un trafic intense.
Dans le fascicule de 2014.
Il est spécifié qu'aucune conduite extérieure de descente des eaux de pluie n'est autorisée en PVC, zinc obligatoire.
Sauf peut-être pour la municipalité qui s'exonère des directives qu'elle pond, la salle des mariages en est pourvue.
Les murs "pisseux" et les fils qui pendent, c'est très valorisant pour l'image de la ville ces éléments disparates sur un établissement public de la ville.
Ce n'est pas la seule incongruité, loin s'en faut.
Commerce d'antan.
Abandonné, invendable, même pour transformer en habitation, cette rue du Temple est une des plus froide de la vieille ville, il n'y a jamais de d'ensoleillement, peu d'imprudents y demeurent.
C'est une des plus abandonnées de cette vieille ville, toujours "sale", peu accessible, proximité des établissements de nuit qui génèrent de fortes nuisances, même à des loyers "cassés" rares sont les locataires téméraires.
Les logements qui donnent sur l'avenue Vauban trouvent preneurs, certains immeubles sont propriétés de l'OPH 05 qui les a remis en état, un semblant de propreté par "barbouille" des murs fait contraste.
J'ai habité au 29 rue du Temple en 2000/2001, je sais de quoi je parle quand il s'agit de chauffage, c'est électrique pour des maisons non isolés et aux fenêtres à simple vitrage, compter 2000 Euros de chauffage pour un frileux.
28 Grande Rue.
J'y ai habité aussi en 1997, mes enfants étaient très jeunes, c'est la "maison penchée" tel qu'ils l'a définissaient.
Accusant un gonflement des murs porteurs des arcs boutant ont été rajoutés par la municipalité, il y a des lézardes dans lesquelles on peu y mettre la main entière.
Les italiens qui ont racheté les combles, en 1996, on cassé ces dernières pour y faire des petits studios sympas mais ils ont coulé une dalle de béton de plusieurs dizaines de tonnes, ces immeubles tri-centenaires n'ont pas été conçu pour çà, miracle que ça se soit stabilisé, jusqu'à ce qu'un séisme plus fort qu'un autre en ait raison.
Amenant tous leurs matériaux d'Italie, main-d'oeuvre comprise, je doute qu'ils aient demandé l'autorisation des Bâtiments de France pour bétonner au sommet de cet édifice. Il semblerait que ce soit revendu, une façon de se débarrasser aussi d'éventuelles suites en cas de gros problèmes.
De belles façades.
Qui cachent la merde au chat, la base est dégradée mais ce n'est pas du ressort de la municipalité, ce serait plutôt de celui des Bâtiments de France qui ont obligation de faire respecter le cahier des charges.
Entre désir et réalité il y a une marge et surtout la déresponsabilisation des propriétaires, un bâtiment ancien ça coute une fortune mais si les petits dégâts étaient immédiatement traités n'apparaitraient pas ces navrances pour l'image de la rue.
C'est aussi un fonctionnement municipal, laisser se dégrader des petits problèmes sans les traiter si bien qu'au final la note n'est plus assimilable dans un budget, les gestionnaires successifs (Maires) sont tous responsables.
Cette première partie vite faite, pas trop de temps.
Dans quelques jours la suite de cette page.
Bonne semaine à tous.