Perdus les petits ?
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Préhistoire de 1960.
La suite de ma précédente page, même rue pavée, même pente, même époque que "ma" rue de Metz à Courbevoie à un tel point de mimétisme que je me demande si ce n'est pas elle, passage obligé pour aller à l'école, à pieds bien sûr, un kilomètre ce n'est pas la mer à boire.
Ce genre de rues n'existant plus non plus, du moins dans les grandes villes, les galipettes sont devenues rares, un enfant reste un enfant, qu'il soit de 1480, 1830, 1900, 1960 ou 2014 il est heureusement toujours identique.
Ce sont les parents qui ont changé par la force des choses, la peur des bobos, la crainte pour les vêtements qui valent maintenant une fortune alors que c'est de la vraie merde fabriquée en Chine ou autres pays asiatiques, la peur du regard des autres à laisser des enfants se vautrer dans la rue et bien d'autres motifs de museler une explosion de jeunesse étouffée dès la première émission télévisuelle bien-pensante.
Dire que mon enfance fut rose serait excessif, au sortir de la guerre tout ne s'est pas instantanément redressé, tous les gens de mon âge qui étaient d'un milieu modeste l'ont vécu, elle fut cependant très indépendante, un contre-coup de nos parents aux privations qu'ils ont subit, sans doute, je n'ai pas trouvé d'interlocuteur qui aurait pu me l'expliquer, maintenant c'est un peu tard sauf parmi les presque centenaires.
On ne mangeait pas gras tous les jours, le poulet du dimanche était l'extra nutritionnel de l'époque, je mangeais plus souvent de la morue blindée d'arêtes et en purée avec du Tapioca que de la viande premier choix "rare" pour le "petit français moyen", autre époque autre vie.
Les huit derniers jours du mois nous laissaient bien souvent la liberté de rester dehors, la solde de mon père et les allocations étaient bien suffisants mais d'autres "impératifs" imprévus sur un budget normal enrayaient cette fausse "aisance" le repas du midi n'était pas toujours présent comme la bienséance de maintenant s'en offusquerait, à l'école la cantine nous assurait cette nourriture, la municipalité la prenait en charge.
Il est évident que nos dirigeants actuels n'ont pas connu ça, ils peuvent dépenser en un repas ce que gagne un smicard en un mois sans même s'en rendre compte, élevé dans le coton et la dorure pour eux la fin du mois c'est le jour précédent le premier du mois suivant, comme en politique et en Justice les mêmes termes n'ont pas la même signification.
Ce n'est pas un reproche, s'ils le peuvent tant mieux pour eux mais ils sont très mal placés pour savoir ce qu'est d'avoir faim, si "ventre affamé n'a pas d"oreille" ventre plein non plus mais pas pour les mêmes raisons.
Fin de dérive personnelle.
Il y a toujours des enfants et des ados dehors, j'en vois encore et ça rassure.
Enfants modernes. (Photo Internet)
Le plastique (Qui n'existait pas à grande échelle industriellement en 1950/1960) a remplacé le fer et le bois, les fringues sont plus adaptées et surtout bien plus disponibles dans d'énormes variantes, c'est aussi les effets de la société de consommation.
Tant mieux d'ailleurs, finie l'époque où les fringues se passaient de frères en frère, soeurs en soeur avec, à chaque passage, une couture de-ci de-là jusqu'à ce qu'il y ait trop de déchirures ne valant plus raccommodage, maintenant on les donne à "EMAÜS" qui se charge d'habiller les plus malheureux, çà au moins c'est une chose qui ne disparaitra jamais.
Ç'est aussi d'ailleurs ce qui m'a surpris, changer de fringues comme on achète une baguette, à croire que "l'argent facile" donne des illusions et permet de renouveler la garde-robe de chaque gamin dès qu'il en a envie.
Les miens partageaient encore ceux de leurs frères concernant mes garçons ou soeurs concernant mes filles, jusqu'à douze/treize ans ça ne pose aucun problème même si les allocations de rentrées scolaires venaient aider aux achats destinés aux enfants, les fringues des "grands" sont effectivement un budget important sans tomber dans l'obligation, le pantalon de fin juin ne devenant pas instantanément inutilisable pour la rentrée de septembre suivante.
Ce faux motif pour justifier des dépenses parfois détournées de leur objectif me fait bondir quand j'entends les parents "judicieusement" interrogés par des journalistes en maraude dans les grandes surfaces, tous les ans c'est exactement le même laïus arrangé à l'année en cours.
De la même façon les fournitures scolaires ne se désagrègent pas en deux mois d'été, même par les plus torrides chaleurs, simplement voir dans les multinationales une forme de complicité de vente qui induit aux académies de différencier, d'une année à l'autre, l'exigence des cahiers et autres obligations scolaires, cahiers pour beaucoup inutilisés de toute la durée de l'année scolaire dite sauf peut-être les dix premières pages, raisons pour demander un cahier spiralé de telle façon de 100 ou 200 pages, etc..
Un colossal gaspillage d'Etat, de finances publiques et d'impôts superflus.
Tient, l'été justement.
Libération scolaire. (Photo Internet)
Après des semaines de vacances multiples, entrecoupées de quelques heures de supposées studieuses études, nos bambins se retrouvent encore en vacances pour deux longs mois.
On voit donc sur cette image la justification des allocations de rentrées scolaires, le matériel jeté au rencard. (Mais ce n'est qu'une image)
En principe meilleurs moment de l'année, du moins pour ceux qui ne bénéficient pas des allocations d'assistanat octroyant automatiquement des vacances annuelles longue durée. (A relativiser et prendre au second degré)
Bonheur des enfants mais pas forcément des parents, pour les ados qui se "démerdent" tout seul ce n'est pas un problème, pour les parents d'enfants plus jeunes c'est plus difficile.
Quand on arrive à trouver un grand-père ou une grand-mère bénévole pour s'en occuper ça va, quand on a la possibilité de les envoyer dans un centre de vacances ou aux scouts ça va aussi à condition d'en avoir les moyens financiers.
L'avantage encore existant des entreprises françaises (Du moins ce qu'il en reste, la plupart du secteur public) d'avoir un comité d'entreprise permet aussi des vacances accessibles financièrement, Reste ceux qui n'ont ni grand-parents complaisants, ni structure d'entreprise ni finances suffisantes.
Il y a bien sûr les équipements sportifs pour peu qu'il y ait des amateurs.
Certaines municipalités ont des structures locales pouvant occuper les jeunes mais les critères d'accès sont draconiens, souvent payants et pas trop valorisant dès qu'on touche les 15/16 ans.
On retrouve donc ces jeunes plantés devant un écran à se gaver démissions débiles ou de jeux qui ne le sont guère moins, refuge de tout ados qui "s'emmerde" ou alors les rencontres dans les cafés équipés de salles de jeux, billard, baby-foot et autres.
Dangereux parce qu'il faut consommer, pas forcément des boisons saines qui coutent le double des boissons alcoolisées même s'il est interdit d'en vendre aux mineurs, ces derniers, rarement nantis, se réfugient sur ces expédients qui les transportent rapidement sur la "planète confiance", celle qu'on se fabrique à grand renfort de verres de bière ou de petits pétards pas cher.
Les premiers "joints" ne sont jamais chers, il faut bien mettre en confiance et amorcer à bas prix la dépendance.
Les conséquences sont parfois dramatiques, surtout à ces âges ou l'émancipation devient une nécessité, se fabriquer sa liberté, même apparente, c'est déjà s'affranchir de la tutelle parentale, les mauvaises relations et les dealers font le reste mais ce n'est heureusement pas une généralité.
La plupart sont sensés et raisonnables. (Photo Internet)
Le partage des vacances c'est ce qui est le plus valorisant, le plus distrayant et le plus éducatif socialement.
Nombre d'ados trouvent quelques expédients lucratifs tout au long de l'année pour se payer deux semaines de "détente", ne pas croire que la jeunesse d'aujourd'hui est lascive et amorphe, ces clichés médiatiques stigmatisant le peuple pour lui faire croire que tout va mal.
Les plus hardis partent sac au dos dans des contrées inconnues d'eux (Souvent un pays limitrophe qui permet de parfaire une langue apprise au collège ou au lycée) J'ai envoyé mes enfants en Espagne, au Portugal, en Allemagne, en Grèce et les deux derniers ont failli partir en Guadeloupe en 2011.
Un volcan islandais capricieux, une série de catastrophes aériennes, une épidémie tropicale ont eu raison de leurs désirs, au dernier moment ils n'ont pas voulu partir, déçus, autant eux que moi, se pose la question de savoir si cela aurait changé quelque chose, raison pour laquelle je leur laissé le choix de la décision.
Ça m'a quand-même couté très cher en réservations non remboursées, parkings aéroport aux prix délirants (Roissy) et diverses fournitures devenues inutiles mais si on savait tout on ne se ferait jamais prendre.
Il n'a pas de planche à roulettes. (Photo Internet)
Mais il est dehors, ces nouvelles technologies sont addictives, j'en sais quelque chose à passer des dizaines d'heures par semaine à construire le présent blog.
C'est mon choix, personne ne m'y oblige mais c'est aussi mon exutoire, chacun ses petites manies et sa façon de s'exprimer, je ne dois pas être trop mauvais vu le nombre de lecteurs qui visite ce blog.
Si je ne fini pas au Panthéon je laisserai au moins quelques pages plus ou moins intéressantes, d'être connu ne sert pas à grand-chose si c'est inutile et sans lendemain, les hommes (Et femmes) politiques qui s'évertuent à se tailler une place dans les livres d'Histoire semblent n'être pas assez intelligents pour réaliser que peu d'entre eux laissent le souvenir de leurs actions, dans le bien ou le mal.
On se rappellera encore de Mao, d'Hitler, De Churchill, de De Gaulle et quelques autres dans mille ans, La plupart de ceux d'aujourd'hui seront très vite dans les oubliettes de l'Histoire, tant mieux d'ailleurs pour beaucoup ce n'est guère valorisant.
Concilier le plein air et l'informatique ! Pourquoi pas si après ce passage Internet il y a les activités corporelles, déjà une différence avec ceux qui restent entre quatre murs du matin au soir.
Dans les grandes villes on voit assez facilement ces jeunes dehors, en groupe la plupart du temps ce qui est mieux pour partager ce qu'on découvre et qu'on apprend.
Il y a aussi d'autres groupes de jeunes, moins valorisants ceux-là, pareil, désoeuvrés, sans trop de repères dû à un milieu familial souvent délicat, ils se retrouvent pour essayer d'avoir par la force, la violence ou les menaces ce qu'ils ne pourront jamais obtenir, l'image peu gratifiante pour eux de ces expositions de richesses, du clinquant trompe l'oeil pour touristes aisés, qui leur passe sous les yeux journellement en restant inaccessible, même en travaillant dur (Rare dans ces cas spécifiques).
Certains appellent cela invasion (J'en suis tout en relativisant), d'autres "racisme" partant du constat que ce sont presque toujours des enfants d'immigrés de "couleur" (J'ai horreur de cette expression qui consiste à considérer que nous sommes transparents) venus d'Afrique pour la plupart.
Le moins souvent phénomènes de société (Qu'on transforme en racisme pour servir une cause (C'est gratuit et si commode)) qui consiste à profiter de l'opportunité d'être dans une nation pleine de facilités pour s'en goberger en toute illégalité avec la bienveillance lascive des pouvoirs publics complètement dépassés et totalement incompétents en la matière.
Il arrive qu'on puisse parler avec l'un d'eux (J'en ai aidé plus d'un, surtout complètement "shooté" et en pleine désespérance), en peu de temps il s'humanise, quitte cette peau rébarbative qu'il s'est fabriqué pour pouvoir exister et devient le même enfant que les autres, avec ses angoisses, ses peurs, ses doutes et sa misère, à pleurer.
Là, par contre, pas ou peu de jeux vidéo, inaccessibles sauf les "piquer" dans le magasin DARTY du coin, en bande pour faire diversion, on en trouve de ces objets abandonnés précipitamment dans les tunnels du Métro ou du RER, pas trop loin des planques de "H" ou de "Coke" qu'on sort vers 21h30 pour la brader sur les quais de "Châtelet les Halles" ou la "Défense".
Autre catégorie de jeunes gens abandonnés de leur famille (Du moins à considérer comme tel) des institutions qui sont souvent à côté de la plaque, la pire face d'un jeune livré à lui même, il fait peur de loin mais a des yeux de chien battu dès qu'on l'observe de plus près.
Seul bien sûr, ce qui est rare, la force de la "racaille", puisque c'est l'appellation hélas juste qui défini ces paumés de la vie, c'est d'être en bande (Raison de l'appellation "racaille"), de s'affirmer à travers la violence, pour peu de temps, passé vingt cinq ans ils se rangent, trouvent un travail de misère chez un patron exploiteur (Si il y en a et beaucoup) ou se retrouvent en taule pour apprendre pour de bon à détester une société qui pourtant les fait vivre.
Je ne suis pas sûr que beaucoup ne regrettent pas le pays d'origine, le leur directement ou celui de leur parents qui leur ressassent à longueur de vie les bons moments du bon pays abandonné dans la précipitation, c'est ce qui motive l'enfermement dans des coutumes et préceptes dont ils ne connaissent d'ailleurs absolument rien, juste faire comme les ainés pour marquer leur différence, pour peu qu'un prêcheur à la recherche de "personnels" soit persuasif et c'est le plongeon dans le non-retour de la délinquance de haut niveau, la mort ailleurs, la taule ici ou la débine à vie dans une HLM de banlieue à procréer comme des lapins pour regarnir la lignée et vivre des prestations sociales et familiales, pas que s'éteigne cette vie de misère.
Il y a le scoutisme. (Photo Internet)
Je l'avais déjà mis dans une précédente page, comme sur cette photos de 1960, j'avais dix ans.
Ou quand j'avais quinze ans.
Changement perceptible dans les uniformes (Une erreur) mais pas dans le fonctionnement.
Abordable financièrement si on reste raisonnable, pas facile de le rester vu les besoins qui se font sentir à mesure qu'on s'implante dans ce mouvement, beaucoup de petites bourses ne peuvent suivre, c'est bien dommage, le partage jusqu'à un certain point j'en ferai une page.
Les virées entre copains. (Photo Internet)
Ou copains/copines mais c'est moins marrant (Quoi que !), traverser la ville de long en large en faisant le plus de bruit possible au grand "DAM" des riverains, je les comprends, j'ai aussi été de ces "merdeux" ou "branleurs" au choix (Comme on nous appelait à l'époque) insouciants et défiants comme tous les ados qui percent à travers leur corps d'enfant, envers des adultes exaspérés de ces continuelles courses poursuites en ville sans compter qu'un deux temps ça pue.
Nous, c'était les mobylettes. (Photo Internet)
Les casques n'étaient pas obligatoires (Même pas à moto), on limait la culasse pour gagner quelques kilomètres à l'heure, ajoutions un peu d'éther à l'essence pour donner de la "pêche", on virait les silencieux des pots d'échappement pour la même raison et aussi, un peu, pour emmerder le monde en faisant le plus de bruit possible, moi aussi j'ai été un "petit con" emmerdeur.
Mai 68 a changé bien des choses. (Photo Internet)
Et arrêté mes élucubrations d'ados insouciant pour me plonger dans une autre forme de contestation, celle qui défie des institutions, qui créent la "chienlit" mais permettent aussi, de temps en temps, de remettre les pendules à l'heure, un mal qui fait du bien, un cancer indispensable qui nous donne un instant l'impression d'être quelqu'un avant de m'engager dans la Marine Nationale.
J'ai ramassé des bosses, j'ai chialé sous les gaz et j'ai gueulé des conneries dont je ne comprenais pas grand-chose, juste pour faire comme les autres, dormir dans la rue au Quartier Latin ou chez des copains de rencontres improvisées, comme ça se présentait, une vie de bohème et dissolue, c'est une expérience quand on a dix sept / dix huit ans, ça forge un caractère.
J'ai appris à ouvrir ma gueule. (Photo Internet)
Mais aussi à la fermer, je me suis cassé des phalanges à cogner sur d'autres (N'importe lesquels, dans l'action on ne reconnait plus personne) mais je me suis pris des "tête au carré" mémorables dont une qui m'a emmené à l'hôpital pour trois jours, méconnaissable de bleus et de plaies.
N'étant pas du genre à me laisser emmerder je rentrais dans le tas assez facilement mais ne cherchais jamais la bagarre, elle venait assez souvent toute seule pour peu qu'on ai un petit coup dans le nez et un "p'tit pet" de trop. J'ai survécu.
Aujourd'hui les scooters ont remplacé les mobylettes, les couteaux ont remplacé les chaines de vélos, et oui, on se foutait sur la gueule avec ces expédiants tout aussi dangereux mais pas mortels, au pire on reste balafré à vie, la garde à vue a remplacé le panier à salade et la cage "à poules" des commissariats de police (Appellation triviale de cet endroit sordide où on se retrouvait entassés avec les tapineuses au Rimmel dégoulinant, les travelos défraichis pas rasé ni pommadés et les clodos dans une odeur corporelle générale pas racontable). Je n'étais pas moins con que les autres et j'en ai pris autant que j'en ai donné, c'est captivant.
Alors ils sont perdus les petits ??
Non, loin s'en faut, la plupart sont bien à l'abri même si cet abri est illusoire, ça ne dépend que des parents.
Deux belles ordures. (Photo Internet)
Comment appeler autrement ces "parents" qui tabassent leur gosses jusqu'à les tuer, Quand j'ai vu, la première fois, le visage de cette punaise faire semblant de pleurer je me suis tout de suite dit qu'elle simulait, hélas la suite m'a donné raison, le déchainement sur les forums ont été à la hauteur de l'évènement.
Hélas il existe de ces ratés et tarés de la nature qui ont des enfants par accident.
Certains les tuent à la naissance pour les mettre au congélateur, d'autres en tirent bénéfices par des prestations sociales et familiales qui ne profitent pas aux enfants relégués au titre d'objets de rapports financiers ou même d'objets sexuels comme ce couple d'hommes "mariés" récemment, qui a acheté un petit garçon en achetant un ventre "femelle" (Lois permissives) pour en faire l'exutoire de leurs fantasmes "hommo", (Affaire récente non française ni médiatisée mais diffusée sur les réseaux sociaux, comme tout ce qui dérange la mécanique politique incorrecte).
Les gosses naturels ou adoptés de ces parents bourreaux ne sont pas comptabilisés dans l'enfance de tous les jours.
Ces enfants-là personne n'en parle parce que personne ne les voit ou ne fait attention à eux.
Et pourtant. (Photo Internet Facebook)
Ce gamin n'a pas fait la Une des journaux, sa mère indigne qui l'a battu pendant des années est toujours dehors, impunie, quelque part en Bretagne.
Des signes évidents de maltraitance, on est très loin des punitions corporelles d'antan, entre punir et tyranniser il y a un gouffre, j'ai pris de sévères "branlées" mais je les ai cherché, jamais mes parents ne m'ont laissé dans un tel état, et puis comme déjà écris plus avant dans mes pages je n'étais pas un cadeau, loin s'en faut surtout vers 14/16 ans.
Des enfants comme celui-là il y en a plus qu'on pourrait l'imaginer, tous font preuve d'une abnégation exemplaire, prennent sur eux les torts de leurs parents, inventent des tas de motifs pour justifier les plaies et les fractures, fréquentes aussi hélas.
En 2005 sur une tournée "collège" de Guingamp (Bretagne, Côtes d'Armor), dans mon car scolaire un enfant de treize ans ne descendait que rarement à l'arrêt habituel, soit il descendait bien avant soit il restait dans le car jusqu'en bout de ligne.
Toujours silencieux, jamais exubérant comme les autres, intrigué je lui ai posé la question, je devinais un problème familial hélas réel. Ses deux parents, agriculteurs ruinés, se saoulaient tous les jours, après l'école il devait s'occuper de sa petite soeur et de la maison en bordel, il prenait des dérouillées monstres mais invisibles sauf sous ses vêtements.
Rentrant du collège il s'arrangeait pour qu'une voisine prenne sa petite soeur chez elle et il attendait que ses parents soit suffisamment "défoncés" pour rentrer, ça ne marchait pas toujours, raison de son martyr et de ses arrêts hasardeux. Il a fallu du temps pour qu'il se confie à moi, devant mon insistance sur la bizarrerie de son parcours en car et ma connaissance des enfants il m'a raconté partiellement sa petite histoire, poignante.
J'ai effectué un signalement auprès du proviseur du collège et des services sociaux locaux, il semble que la conjugaison de ces signalements ont été suivi d'effet, peu avant Noël 2005 on ne l'a plus revu ni en ligne ni au collège.
Un cas parmi tant d'autres, il n'est pas rare de constater l'état psychologique d'un enfant "martyr", il est en dehors des autres, il est d'une discrétion absolue, souvent apeuré, ce sont des signes qui ne trompent pas, on en voit quand on exerce un métier touchant de près les enfants, d'en parler est important, d'intervenir aussi.
Des signalements de ce genre j'en ai fait d'autres, surtout en Bourgogne, pas toujours suivi d'effets.
Et bien ils sont là nos petits, qu'ils soient de France ou d'ailleurs importe peu, qu'il soit blanc, noir, de confession différente, de culture différente un enfant c'est fragile et doit être écouté, c'est important d'écouter et encore plus d'avoir la réponse, un enfant qui se confie cherche et attend une réponse à sa question, c'est aussi très important d'en donner une juste ou de lui dire qu'on ne sait pas, ce qui est rare quand on en a élevé.
Je pourrai en écrire des pages, ce résumé est déjà bien explicite, d'avoir baroudé de droite et de gauche durant plus de quarante ans me permet d'avoir de la vie une autre optique que d'autres qui sont sédentaires.
Ils sont perdus nos enfants ?? Quelques-uns oui, hélas, dans la souffrance d'un socle social démuni, dans l'appartenance à une communauté visée, dans l'indifférence d'une société égoïste, dans la douleur de parents indignes, dans l'incompréhension de parents exigeants et possessifs, dans la multitude des pupilles de l'Etat.
Ah merde, j'ai débordé, encore une page un peu longue. Tant pis, je laisse comme çà.
Bientôt une page sur l'armée française, du moins ce que j'en connais et ce que j'en entends.
Bonne "bourre" et à bientôt.
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