Condamné
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Condamné à ne rien faire.
Un garde de l'Empire.
L'empire prussien germanique, reste du Saint Empire Germanique fondé par Charlemagne et ses nombreux successeurs à partir de l'an 800, suite logique de l'Empire Romain qui a laissé de nombreuses traces, encore de nos jours.
La majorité des édifices alsaciens retraçant la guerre de 1870 sont allemands, ou plutôt prussiens.
La fin de cet empire, du moins de ce qu'il en reste, sonne par l'assassinat du Duc François-Ferdinand, neveux du dernier empereur d'occident François-Joseph 1er, à Sarajevo en Autriche-Hongrie (Devenu Bosnie-Herzégovine) le 28 Juin 1914, ce qui fut l'étincelle des hostilités de la grande guerre 1914/1918 et 1939/1940 considérant qu'il y eut un entracte de vingt ans.
L'Alsace alors devenue allemande, cette nation devenue cohérente par unification des différents territoires en 1871, se pare de ces multiples statues indiquant l'emplacement des très nombreux champs de bataille.
L'intelligence de ces gens d'Alsace à permis de conserver cette page d'Histoire contrairement à la folie destructrice de la révolution française acharnée à détruire tout ce qui pouvait lui rappeler la monarchie, détruisant du coup des vestiges historiques inestimables à jamais perdus.
C'est ce que je suis réduit à admirer (De façon très instructive d'ailleurs) puisque devenu inopérationnel je ne peux plus faire grand-chose.
Moins cinq degrés de bon matin.
Au petit jour je prends l'air je n'ai plus que ça à faire, si c'est reposant c'est aussi frustrant.
J'attends le lever du Soleil.
Il n'est pas 8h47 mais 7h47, je n'ai pas mis mon appareil à l'heure d'hiver. (Ça me gave un peu ces conneries d'ailleurs)
Une légère brume glacée au loin, pas de vent ce qui fait que je ne ressens pas le froid.
Paysages figés.
Et un calme qu'envieraient beaucoup de monde.
Pas de bruit, pas de circulation, pas de pollution, même les oiseaux se sont tus.
Sa majesté apparait.
Timidement, un froid Soleil de décembre (Paradoxe de dire que le Soleil est froid avec ses 6000° extérieur et ses plus de 5 millions de degrés internes, mais bon, à 150 millions de km on est relativement à l'abri) se dévoile de sa gangue de brume.
Dans son pyjama gris-rosé il fait encore le fainéant, il n'a pas trop envie de s'exposer comme en été, il fait la grasse matinée en étirant paresseusement son lever.
Ce n'est pas Stonehendge. (Monument mégalithique du sud de l'Angleterre)
Ce n'est qu'un des innombrables monuments d'Alsace, celui-là est français.
Tranquillement....
....Monseigneur prend de l'ampleur et de la hauteur sans avoir peur de cette lueur dont il est l'auteur.
Presque la même.
Mais ce n'est pas la même, si c'était la même je n'aurais pas mis la même donc une autre qui pourrait être la même quand même.
"T'a pas compris" ?? Pas grave, je délire. (La médication peut-être)
Une Agathe.
C'est du moins comme ça qu'on appelait, quand j'étais gosse, les billes de verre aussi nommées "calles" ou "callos" suivant la grosseur.
On jouait à la "Tique" avec des billes en terre cuite.
J'avais une chaussette (Une vraie, propre et ravaudée par ma mère, à cette époque les chaussettes on les faisait durer, on ne vendait pas encore du "tout jetable") dans laquelle je transportais à l'école ce précieux trésor.
Plus ou moins lourde suivant les jours, fastes ou néfastes, il m'est arrivé de la voir se percer et pleurer après mon "trésor" répandu sur le trottoir, comme la rue était en pente bonjour le cirque pour essayer de récupérer un minimum.
D'autant que si ça augmentait mon désarroi ça arrangeait d'autres gamins de mon âge trop contents de récupérer ce que je n'ai pu reprendre, c'est à dire peu puisque quand ça casse c'est que c'est trop lourd, les reprises des chaussettes ne résistent pas.
Petites misères enfantines qui ressurgissent, de temps en temps dans ma mémoire, nostalgie d'une enfance dure mais heureuse.
Les billes récupérées mises en vitesse dans les poches de ma culotte courte, ce qui était de rigueur à cette époque, cette dernière avait tendance à plus rejoindre mes chevilles que de rester à sa place au grand bonheur des autres qui se foutaient de moi le slip à l'air.
Deux kilomètres à faire comme ça c'est la galère de gamin. (Pas de transport scolaires à cette époque, on avait encore des jambes et la façon de s'en servir)
Plus de feuille.
Presque plus, même au plus fort de l'hiver j'ai remarqué qu'il y en avait toujours des vaillantes, résitantes à toute tentatives de la nature pour les faire tomber.
Il faudra que j'éclaircisse ce mystère un jour.
Les frimas.
Les formes arrondies des collines retiennent les brumes, c'est l'heure à laquelle les oiseaux commencent à sortir, les renards rentrent dans leur tanières en attendant la tombée de la prochaine nuit, dans même pas huit heures.
Les vaches sont à l'étable, je les entends quelques fois quand la traite se fait attendre.
D'ailleurs quand je suis en Alsace j'achète mon lait à la ferme, directement du producteur au consommateur, 0,50 € le litre, j'ai acheté trois grosses bouteilles en verre pour ce faire, saveur garantie, toute mon enfance qui refait surface.
Ni pasteurisé, ni soumis à des examens tous plus compliqués les uns que les autres, jusqu'à maintenant j'ai survécu. C'est peut-être cette absence de naturel qui détruit la vie moderne.
Et puis récolter la crème avec le doigt directement dans le goulot quel bonheur, nostalgie encore, retour en 1950/60. Comme les croutes de pains grignotées à même le pains de quatre livres ça me valait une "raclée" mais je recommençais quand-même, j'ai également survécu.
Zoom inversé.
Pour donner de la profondeur.
Le Soleil s'enflamme.
Comme une grosse bougie il laisse entrevoir son panache lumineux.
Cet effet est magique, j'adore observer ces miracles de la nature, depuis des dizaines d'années je ne m'en lasse pas.
Bon, allez, je rentre ça caille un peu.
Condamné à ne plus rien faire je suis un peu morose, alors je fais retraite au calme loin des vicissitudes briançonnaises qui me feraient regretter certaines décisions incontournables. (Ah merde, non ça recommence !)
A bientôt, pour autre chose.
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