Geaune 1

Publié le par francois.ihuel15.over-blog.fr

 

Ces petits villages qu'on ne voit qu'à peine et que presque personne ne connait.

 

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Eglise Saint Jean Baptiste.

Édifice de 700 ans, massif, art roman avec des voutes gothiques, ou plutôt en ogive.

Typique du XIV ème siècle. 

Plus tout à fait du roman, cette période où on alliait les styles, tenaillé par le grand virage architectural religieux.

 

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Un tableau.

Donc des précisions.

 

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Voutes en ogive.

Pas encore du gothique, la sobriété de la bâtisse laisse à supposer que dans ces lieux, en ces temps, l'Église n'était pas très argentée.

De la pierre brute sans souci de finesse, les lieux de prières n'étant pas tous logés à la même enseigne. 

Peu d'ouverture, les toitures, lourdes, ne permettent pas ces grandes baies vitrées, ce n'est que l'art gotique qui permettra ces magnifiques cathédrales aux hauteurs surprenantes, l'innovation des colonnes internes, supportant le poids de la toiture, qui permettront d'élever les édifices aux larges ouvertures permettant la lumière et les jeux de lumière par les vitraux si complémentaires. 

 

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Le choeur en souffre.

Cet endroit bien précis des églises du même style qui est le plus lourd puisqu'il faut architecturalement bien localiser la présence de Dieu, même vu de l'extérieur.

C'est sombre, comme presque tous les choeurs d'églises et cathédrales.

On remarquera les bougies électriques, ça casse le cirque bien que ce soit plus économique. 

J'ai toujours été très déçu par ces transformations qui dénaturent un lieu ou un édifice. 

 

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Une sobriété monastique.

Il n'est pas courant de voir des édifices religieux de cette importance aussi peu aménagés.

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Clocher hors gros oeuvre.

C'était une pratique courante, mimétisme des donjons de châteaux forts, les clochers intégrés dans la structure même de l'édifice ne se feront qu'à partir du XVI ème siècle.

C'est principalement dû à l'émergence de la construction gothique qui se base sur les piliers plutôt que sur des murs porteurs, un clocher c'est très lourd, il doit supporter le poids et les contraintes de cloches en mouvement et doit être plus haut que l'édifice religieux, ça n'a l'air de rien mais plusieurs cloches qui sonnent en même temps ça génère des vibrations importantes qui ont des répercussions sur les édifices, comme tout ce qui est sonore finalement. 

Par définition le clocher est le point de repère des villages et villes, raison pour laquelle ils sont restés longtemps les principaux édifices du pays.

 

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Allée d'arbres.

Ici des platanes, c'était aussi une pratique courante, il n'était pas rare que des "banquets" soient organisés près des édifices religieux, à l'origine ce sont les soupes populaires qui étaient distribuées par le clergé de l'époque, d'où ces "abris" naturels, certainement plus pour abriter les officiants que les misérables. 

C'était aussi les lieux de rassemblement des différents cortèges, qu'il soient funéraire ou maritaux, c'était également en ces endroits que se rassemblaient les différents cortèges des pèlerinages et processions.

C'est très courant jusque dans les années 1950 où on a commencé à faire du vide autour des édifices religieux afin de récupérer des terrains, effet scission clergé/État.

 Il est probable que ça ait aussi beaucoup contribué au déclin de la fréquentation des églises, les fidèles ne se retrouvant plus dans la modernisation de l'Église, dès Jean XXIII, et surtout après le Concile Vatican II qui a bouleversé l'ancestral fonctionnement de cette religion, c'est d'ailleurs à partir de ce concile que la religion catholique à amorcé son déclin, du moins en Europe.

 

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Massives et très lourdes.

Ces édifices n'ont que des charpentes en pierre sous des voutes en arcs cintrés, également en pierre, c'est un énorme poids. 

Des avantages mais aussi des inconvénients.

Avantage par la solidité de l'ouvrage et sa durée dans le temps ; inconvénients une grande quantité de matériaux de construction et de main-d'oeuvre, l'entretien est aussi très couteux, les fondations doivent être de bonne profondeur et d'une bonne assise sur toute la surface de l'édifice alors que les constructions gothiques, plus légères, ne nécessitent de fondations conséquentes que sous les colonnes.

À l'instar des châteaux forts dès que la structure commence à s'effondrer sous son propre poids il devient difficile de remettre en état, trop couteux pour un résultat médiocre.

La renaissance, qui ne prendra vraiment son essor que vers 1520/25 sonnera le glas des églises romanes et des édifices massifs.

 

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Bien plus récentes.

Ces constructions de village, entièrement en bois chevillé, ces dernières ont l'avantage d'être rapidement construites et d'être légères, l'inconvénient restant les incendies qui en ont sonné le glas. 

Cette dernière est encore en relativement bon état mais il est vrai que d'entretenir ces anciennes constructions a aussi un coût, surtout celui de l'avidité des artisans actuels.

Ne sont donc plus conservées que les bâtisses qui présentent un intérêt historique, peu habiteraient encore ces lieux.

Le rez-de-chaussée à usage d'habitation et d'étable, les sous-toitures pour le fourrage et autres. 

À ces époques le bétail contribuait beaucoup à chauffer les maisons, raison de la combinaison des deux seulement séparées par quelques planches, juste ne pas être sensible aux odeurs bien que de vivre en permanence dans un contexte en exonère les inconvénients.

 

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Palmier.

Végétations courantes en ces régions chaudes et humides de la France.

 

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Mairie de Geaune.

Le style grec se retrouve beaucoup en ces régions rapidement annexées par les romains dès -20 av JC sous le règne d'Auguste bien que ce soit Jules César qui ait conquit la Gaulle, les romains n'ayant que copié les édifices de la Grèce pour édifier les leurs. (C'est plus compliqué mais dans les grandes lignes c'est ça)  

 

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"Rue" couverte.

Il est probable qu'à l'origine la place, qui était le lieu des foires et marchés, ne comportait pas de rue, la modernité à changé la donne puisqu'il serait difficile de faire passer un trafic routier sous ces habitations.

À ces époques où il n'y avait que des véhicules attelés cet inconvénient n'existait pas.

J'ai été très surpris de l'intense trafic poids lourd dans ce petit village de 700 âmes.

Il n'y a pas qu'à la Roche de Rame (Hautes-Alpes) qu'une déviation devient indispensable. 

 

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Comparaisons.

Les gravures du début du XXème siècle, comparées à ce début du XXIème siècle, laissent bien apparaitre ces différences, les rues n'avaient pas de tracé bien défini comme maintenant, ça c'est du à l'essor de l'automobile, il est cependant encore facile de retrouver les lieux qui ont peu bougé.

Il est hélas dommageable que l'automobile détruise l'environnement, avant qu'on ne la remplace par des moyens de locomotion encore inconnus les dégradations vont très sérieusement modifier le paysage du pays. 

Bien entendu c'est partout, quand on voit la destruction de la vieille ville de Briançon à cause de l'automobile, justement, on est pas sûr de pouvoir garder encore longtemps les témoignages du passé puisqu'il faut de plus en plus de place pour de plus en plus de véhicules.

 

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Pourtant.

Déjà au début du XXème siècle on envisageait des transports collectifs moins destructeur de l'environnement, seulement voilà, le particularisme exige que chacun ait le sien, vu l'exponentielle explosion démographique on devine déjà l'ampleur des dégâts.

Juste qu'aucune autorité n'a encore réellement pris en compte le développement du transport collectif, navrant de constater qu'à Paris, par exemple, dès les années 1930 on a commencer à supprimer les tramways pour les remplacer par des trolleybus, en fait à cause des automobilistes, de plus en plus nombreux, qui se plaignaient des problèmes générés par la circulation de ces "trains" de rue ainsi que les cyclistes qui se cassaient la gueule dans les rails.

Aujourd'hui ce moyen de transport revient sur le devant de la scène afin de contrer l'explosion automobile qui génère des problèmes bien plus graves.  

Comme quoi nos anciens avaient plus de jugeote que nos élus des années 1970/1980.

La suite dans quelques jours.

Bon dimanche à tous.

 

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