Ordures

Ce pourrait être une insulte, mais à ce stade on passerait sa vie à ne prononcer que ce mot constatant ce qui nous entoure, surtout politiquement.

Non, ce n'est qu'un constat navrant et récurrent. 

Classique et quotidien.

Les "corbeilles" à papier municipales attirent la merde comme le miel les guêpes, là c'est dimanche en fin de matinée à l'arrêt des bus "Prorel", très utilisés par un peu tout le monde.

Le problème n'est pas que cette corbeille dégueule, ni qu'elle ne soit pas vidée, il réside dans l'abominable connerie humaine qui consiste à déconsidérer les autres, en clair déposer sa merde n'importe où par fainéantise de marcher un peu en direction de Molocks ou conteneurs prévus à cet effet.

Il y a de tout mais essentiellement du recyclable, cet effort si facile mais que peu effectue. J'ai donc été le témoin direct de ces dépôts inciviques par des riverains pas trop regardant sur la qualité de vie de leur environnement immédiat, j'en ai interpellé un il y a quelques semaines, il m'a vertement envoyé chier en me disant de me mêler de mes affaires, ce que pourtant je considère les miennes dans le cadre du respect des autres, et me précisant que c'était mieux que de le balancer à terre, comme quoi tout est relatif.

Je n'ai pas surenchéris à répondre à cet indécrottable abrutit, cette afirmation qui n'engage que moi, pour éviter l'escalade dans la connerie.

Un client, briançonnais, de mon véhicule et témoin de la scène m'a alors dit que les employés communaux étaient là pour ramasser, là par contre j'ai surenchéris en lui expliquant que de mettre la merde volontairement ne rentrait pas dans le cadre des impôts, si on veut avoir une ville propre ce n'est pas du ressort de ceux qui ramassent la merde mais de ceux qui la dépose. Il ne m'a pas répondu. Certainement un de ceux qui restent persuadés que les personnels de nettoyage sont leurs esclaves. 

Ce que doit considérer l'ordure de ce dépôt.

Là, oui, c'est une insulte mais sans destinataire, ce dernier ayant la même insulte envers les autres de part son comportement, les couilles d'être responsable ça devient rare et puis si ceux qui se sentiraient concernés sont défrisés par mon langage académique de rue qu'il sachent que l'opinion de ceux qui se comportent de cette façon je n'en ai rien à branler. 

"Poubelle" déposée sur un conteneur destiné aux emballages à recycler, posé là comme un chien fout sa merde, sans aucun égard pour aucun personnel puisqu'il (ou elle) considère les employés de VEOLIA pour ses larbins à ramasser sa merde, puis, mélangeant un peu de tout, marc de café, serviette hygiénique, conserve grasse, bouteille plastique, paquet de clopes vide, etc. tout ça dans un amalgame du plus bel effet, heureusement que nous sommes en hiver.

Puis, considérer les autres personnels de cette chaine de recyclage pour ses larbins aussi, ceux qui sont chargé du tri, quoi que là, vu l'état du dépôt, je pense que rien ne sera récupéré, l'écologie, la vraie, pas celle des écolo-bobos politiques, semble n'être pas une priorité pour beaucoup.

Bref, un ignoble personnage qui doit peut-être toiser les autres de suffisance, j'en vois tous les jours.

Bien évidemment, tout le monde aura remarqué que je suis un être exceptionnel, un humain à part qui ne fonctionne pas comme les autres, un anormal de la société puisque je lave mes emballages avant de les mettre dans des sacs différents pour les dispatcher dans les conteneurs prévus à cet effet, juste que je n'ai pas réalisé que mes soins allaient être réduits à néant, mes dépôts se mélangeant aux insanités matérielles de ceux qui n'en ont rien à foutre.

Parce que les personnels je les respecte, ceux qui sont sur les chaines de tri ne sont pas à la noce à tripoter tout ce bonheur, avec les odeurs et les mouches l'été, ces gens ont autant de mérite qu'un médecin ou un magistrat, ils participent à la vie collective en société, ils ont même la tâche la plus noble, celle de faire disparaitre la merde des autres, s'ils n'étaient pas là ces ouvriers déconsidérés de leur statut, ceux qui mettent la merde s'y enliseraient.

D'ailleurs j'ai tellement entendu dire que je ne suis pas normal, et ce dès ma plus tendre enfance, que je réalise pourquoi, maintenant être normal c'est se comporter comme un salopard. Suis-je le seul anormal ?

Avenue du Gal De Gaulle.

Le long d'un mur il est vrai privé.

Donc échappant aux services techniques, bien que sur le trottoir, qui, si la plupart de leurs employés donnent satisfaction, possèdent en leur sein quelques exceptions que le travail ne tuera pas.

Il n'y a qu'à voir l'état de presque tous les trottoirs en dehors de la rue Centrale, secteur privilégié, et encore.

Mégots, détritus divers, merdes de chiens de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines que les intempéries ont commencé à diluer, ce qui fait une pâte étalée un peu partout pour le plus grand bonheur de nos pompes et de nos enfants en bas âge qui ne savent pas toujours mesurer l'état de ce qu'ils ramassent.

Cette ville touristique soigne donc son apparence à travers des apparences qui sont loin d'être concrètes, il est vrai que les choix sont assez confus et contraires à un bon fonctionnement. 

Sans tout vouloir ramener au maire de la ville il reste le chef et doit aussi veiller à ce que ses subordonnés effectuent.

Pour le moment, l'objectif principal c'est le Coeur de ville et la chaufferie bois qui va générer, une fois de plus, le bouleversement de nos rues, la énième réouverture des tranchées de ces mêmes rues qui font plus ressembler à une ville en ruine, ce qu'elle est, qu'à une gestion réfléchie.

Autres résultats de travaux.

Le chantier est terminé, l'immeuble opérationnel, semblant encore inhabité mais quand les potentiels acheteurs voient l'environnement et l'état de dégradation de la presque totalité de la ville, ils doivent se demander si d'investir dans une rue aussi merdique vaut les dépenses qu'ils prévoient.

D'ailleurs ils le disent, quand des vacanciers qui louent à Serre-Paix me racontent que c'est une honte de laisser des rues en un tel état je suis bien en peine de leur donner une réponse.

Je les invite donc à faire part de leur mécontentement en mairie tout en précisant que l'étanchéité de cette dernière ne permet pas de retour, ni courrier ni informations.

Et depuis début décembre j'en vois du monde, les remarques désobligeantes envers la municipalité ne manquent pas, ne pas s'étonner que depuis la gestion socialiste la ville ait perdu plus de 30% de ses visiteurs.

Certains me disent que c'est devenu une pompe à fric, ce que les briançonnais ont constaté depuis longtemps, ce qui ne les a pas empêché, du moins une dite majorité, de remettre en place ceux qui leur pourrissent la vie. 

Quand on aime !

Donc des trottoirs restant défoncés que les intempéries rendent impraticables, mais comme la presque totalité de la voirie de Briançon est dans le même état ça ne dépareille pas.

En ville, je suis automobiliste, mais aussi piéton, puis de temps en temps cycliste mais vue l'état des rue mes reins dérouillent, je peux donc mesurer les inconvénients subits des uns et des autres. 

Demain ou un peu plus tard un autre sujet et des photos de notre magnifique ville bombardée.

Bonne soirée à tous.

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