Echecs communs, futurs souvenirs et souvenir du futur

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Un soleil d'espoir approche de Briançon.

C'est en effet le jour d'une énième réunion sur la question du parking du Champ de Mars.

Oui, celui-là.

Vous imaginez un semi-remorque passant entre les voitures, en plein été au milieu des touristes et leurs enfants  !

Et les polémiques qui animent la cité.

La sortie.

Pour qui connait.

L'entrée.

Pour qui connait et pour tous ceux qui ne connaissent pas, poids-lourds et cars compris.

Une parcelle.

Occupée par quelques véhicules.

Pour certains c'est un signe prometteur prouvant que la gratuité est "payante", pour d'autres que même payant c'est comme quand c'est gratuit, mais c'est à l'identique et rien n'a changé.

Je reste neutre sur ce sujet n'ayant pas la vision permanente de l'occupation du parking.

Pour information, le parking est gratuit depuis deux jours (Date de la photo), ce qui ne l'était plus depuis le début de l'année, et les barrières sont levées en permanence.

Je suis donc allé à la réunion prévue à 15h00.

Certains m'ont envoyé un message me demandant pourquoi Mr le Maire ne m'avait pas salué dans la salle ! Ayant rencontré ce dernier à l'extérieur, les salutations et présentations ont été effectués plus avant.

Donc, pas de discrimination, sujet abordé également mais pour les tarifs entre Vauban et Sainte Catherine.

Je me suis contenté d'écouter pour avoir une idée des avancées sur les possibles conciliations concernant ce parking, du moins les barrières puisque le sujet de discorde ne tient que dans ce seul motif auquel on pourra, peut-être, rajouter le futur bornage de la Porte Dauphine.

Des positions différentes et des retranchements indestructibles.

Mr le Maire avance des chiffres !  Je ne doute pas que ces derniers relèvent d'une étude minutieuse, cependant, concernant ne serait-ce que le mois de Février, les comparaisons entre les années 2010 et 2011 ne peuvent pas être considérées fiables du fait qu'en 2010 le glacis du Champ de Mars était occupé par un exploitant de sport de "glisse" et que toute la partie "parking" le long de ce glacis était neutralisée.

D'autre part, l'hiver 2010 et l'hiver 2011 sont totalement différents, 2010 avec quatre mois de températures négatives sans discontinuer et d'abondantes chutes de neige.

Des montagnes de neige accumulées au fond et la glace, qui paralysaient pas mal de places.

2011, un hiver doux pratiquement sans neige et des températures dignes d'un mois de Mai en Mars.

Forcément, l'occupation des places dépend de ces facteurs majeurs. Une étude sur une plus longue durée est nécessaire.

La date de mise en service des barrières semble floue pour pas mal de monde. Ces dernières ont commencé à fonctionner à la veille des vacances de Noël 2010.

Mr le Maire avance que cette levée de boucliers est politique, je suis dubitatif puisque des barrières avaient déjà été installées, il y a quelques années sous une municipalité de droite. Certains serait-ils paranoïaques ?

Il y a, de toutes les façons, un fond de politique à tous les sujets mais de la politique municipale, donc sans couleurs officielles.

Je me suis insurgé contre l'installation de ces barrières pour deux raisons majeures.

La première d'ordre économique puisque je doute que les recettes pallient les dépenses d'autant que ce parking n'est pas terminé, s'il l'est un jour. (Réfection, enrobé et éclairage)

D'autre part ça ne rentre pas dans la logique des restrictions budgétaires communales qui voudrait que les dépenses de fonctionnement et de travaux soient limités à l'indispensable. (Dixit Mr le Maire durant sa campagne et l'ors d'une réunion du Conseil Municipal)

Je considère, pour ma part, que les finances d'aménagement d'un parking existant ne faisaient pas partie des priorités de travaux à Briançon, d'autant que ce parking ne peut être terminé pour des raisons patrimoniales et donc installation d'un système, que ces travaux devaient justifier, devenu inutile puisque vidé de sa substance initiale.

La deuxième d'ordre sécuritaire : En effet, la disposition actuelle tant à obliger la totalité des véhicules, à potentiellement accueillir, de passer par deux "goulottes", une pour les "VL" et l'autre pour les "PL" et cars.

En cette période calme et inter-saisonnière la difficulté est déjà perceptible mais lorsque vont venir les touristes, en nombres (Du moins on l'espère), l'incoercible pagaille entrainera des incidents voire des accidents.

Le représentant de la chambre de commerce après avoir modulé la cacophonie qui commençait, a établi un ordre de "questions/réponses" auquel tout le monde s'est plié, du moins le temps que j'étais présent puisque pour des raisons impératives j'ai dû quitter la réunion plus tôt qu'elle ne se termine.

J'ai avancé deux possibles résolutions concernant la partie pratique d'utilisation pour les usagers, n'étant moi-même pas commerçant et ne pouvant percevoir, sur le fond, les conséquences économiques commerciales.

Il en a été pris note, je souhaite que ce soit suivi d'effet mais ne m'étendrais pas sur ces propositions pour ne pas parasiter les réformes éventuelles.

Mr le Maire a présenté la possibilité de gratuité pour certains évènements festifs, ce qui rentre dans la logique des choses, juste à déterminer quels évènements sont à caractère festif et lesquels n'y seraient pas.

Comme le feu d'artifices du 14 Juillet.

D'ailleurs on n'a pas encore eu le temps de nettoyer et de faire enlever les "douilles" des fusées, mais depuis plusieurs années ce qui dédouane partiellement la municipalité actuelle. 

Ces transmissions d'ordres d'un sous-marin à un autre prennent du temps, beaucoup de temps.

Et c'est franchement dégueulasse.

Il y en a absolument partout, c'est impressionnant de voir la quantité de détritus en haut de ce glacis.

Ce n'est pas à Briançon.

Un palmier s'y sentirait mal.

Mais ce n'est pas, non plus, Carcassonne. (Certains, présents à la réunion, sauront pourquoi je mets cela)

Certains comparatifs sont proprement aberrants aussi bien au niveau des structures qu'au niveau des finances ou de la gestion.

C'est à Montpelier

Devinez où ! Ben oui, au parc des expositions.

Parking gratuit, 1400 places au Nord et autant au Sud.

Une salle à manger d'un demi-hectare.

Pour 2500 couverts. (Photo prise du milieu de la salle avec mon "phone")

A Briançon il n'y a même pas de salle des fêtes. (Même plus petite, ça irait, 1500 mètres carrés, par exemple, pour 11500 habitants, c'est raisonnable)

Puis détente avec piscine.

Et vue sur la mer.

Enfin presque, quelques brasses.

Nous on a des fleurs de marronniers.

Le Mélézin.

Le fort Dauphin.

Qui sent venir sa fin.

Futurs souvenirs à admirer sur cartes postales.

Le fort des Trois Têtes.

Qui sent venir la sienne. (Article du Dauphiné Libéré du 13 Mai 2011, entre autres)

Qui sera un souvenir du futur quand il n'y aura plus qu'un tas de ruines, précieusement préservées pour visiter les vestiges de ce que furent les plus grosses fortifications frontalières d'une époque révolue.

Sujet également abordé par Mr le Maire, dans un bref message, sur le sort du patrimoine briançonnais.

Ce n'est pas joyeux et, à l'instar des différentes corporations présentes à cette réunion, un échec commun.

De l'Etat d'un côté qui comptait sur la ville pour entretenir ces forts et de la ville qui comptait sur l'Etat pour la même raison.

En fin de compte, chacun campe sur ses positions, dialogues de sourds, pas de consensus, pas d'ouverture et la  descente de la ville dans un abime que le prochain Maire (Peut-être l'actuel reconduit !) devra traiter avec un gouvernement qui aura peut-être une autre couleur.

Parce que si le parking ce n'est pas politique, les forts, ça l'est très fortement. (Sans jeu de mots)

Abandonnés par l'armée depuis 60 ans l'entretien, jusqu'à la cession, en incombe, normalement, à l'Etat.

Un petit coup d'œil aux Garcins. 

Si ! C'est un rond-point.

On ne le dirait pas vu la position de certains véhicules et les "emprunts" à contre-sens au mépris de la plus basique des règles de circulation. Alors, quel bordel chaque soir.

Là, oui, c'est une priorité et une urgence sécuritaire.

L'abribus est toujours dans le même état, "cramé" et les trous et bouchons légendaires défoncent toujours nos amortisseurs.

Certainement moins cher qu'un barrièrage mais ça ne rapporte rien.

Ah si ! Les voix des futurs électeurs de 2014, ceux qui ont quinze ans aujourd'hui et qui voteront "demain".

Délaissés ? pas assez mûrs ? Qu'on prend pour des "branleurs" et pourtant, beaucoup ont déjà la tête bien sur les épaules et réalisent l'incongruité de cette situation.

Ce sont pourtant les jeunes, nos enfants, qui vont prendre la relève et devoir renflouer l'épave qu'est devenue la ville. 

Oubliés aujourd'hui ils s'en souviendront "demain".

Ils construiront certainement un "Skate-parc" pour leurs jeunes et s'occuperont peut-être un peu plus des réelles préoccupations des briançonnais, ceux du haut comme ceux du bas.

Ils s'en souviendront du vote en conseil d'Octobre 2009 ! (Peut-être Novembre mais en 2009, ça c'est sûr.)

A bientôt, pour autre chose.