Briançon, ville écœurante ?
La parade ce n'est pas que par des artifices festifs
Hautes-Alpes. Briançon : une "terre de vélo" ? Pas si sûr...
On nous aurait menti ? Peut-être bien. " Briançon, terre de vélo" ne serait donc qu'un slogan marketing ? Peut-être aussi. En tout cas, selon la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB),...
L'autosatisfaction. (Cliquez sur le lien pour lire l'article du Dauphiné)
Déjà, pendant la campagne du candidat Murgia, je me posais la question de savoir comment il comptait réaliser ce qu'il avançait, parce qu'entre ce qu'on a l'intention de faire, alors qu'on est encore libre, et ce qu'on est obligé de faire une fois élu, ça fait deux.
L'entourage du candidat s'empressait de le porter en triomphe, comme étant la solution aux onze années de désastre de la précédente municipalité, sauf qu'entre un candidat et un élu il y a un gouffre, celui des pressions.
Mais il n'est pas le seul, certains maires d'autres villages des vallées sont aussi dans le même cas, être élu à condition de !!!!!
Les conditions c'est répondre aux sollicitations diverses, de l'immobilier et des promoteurs, parce que dans nos vallées ce ne sont pas les élus qui décident, ce sont les investisseurs, d'ailleurs quand on constate la dégradation désastreuse des vallées on réalise bien que les élus sont soumis à des obligations, celles de faire ce que leurs clients leur demandent.
Le bétonnage intensif de la vallée de la Guisane en est l'exemple le plus frappant, année après année les prés disparaissent pour construire, des lits chauds qu'ils appellent ça, ces requins ; sauf que ces futurs lits vont rester froids faute de touristes, tous ceux qui sont d'ici l'auront remarqué, entre 2007 et maintenant on a perdu 50% des touristes, le climat y est pour une part non négligeable, les hivers sans neige se suivant de plus en plus près, mais il y a aussi l'augmentation des prix, les taxations diverses, l'état des routes, le manque d'organisation de la circulation dans la traversée des villages, etc..
Il ne faut pas incriminer les différents services techniques des villes et villages, quand on n'a pas les moyens on fait avec ce qu'on a, on ne peut embaucher du personnel pour répondre à la demande et en même temps dépenser de l'argent en divertissements, celui du contribuable bien entendu, puisque l'argent du tourisme on n'en voit pas la couleur.
Il n'est pas question bien entendu de supprimer les animations, juste les cibler avec justesse.
Dans la Guisane le circuit de glace de Villeneuve-la-Salle est resté sans vie cet hiver — alors qu'il aurait pu fonctionner encore cette année, aucun travaux n'ayant été commencé — et on s'en est largement rendu compte, la fréquentation a baissé. Le centre équestre, juste à côté, qui attire aussi des touristes d'été, lui aussi disparait, pour bétonner et construire, encore et toujours construire, ce béton qui fait miroiter les yeux des promoteurs et investisseurs.
Construire pour accueillir une clientèle qui disparait, à cause de ces constructions, c'est totalement anachronique, pourtant, même si les maires sont sollicités — part quelques enveloppes discrètes, un CDD de maire ça ne dure que six ans — ce sont eux qui délivrent les permis de construire, donc en toute connaissance de cause.
À Cervières jusqu'à maintenant ils résistent, le domaine de Montgenèvre, qui s'est étendu au point de n'être devenu qu'une usine à fric, avait pour projet de déborder sur la commune de Cervières, quand on connait la route de l'Izoard qui passe par Cervières on s'imagine rapidement les problèmes de circulation que ça aurait généré, d'autant que la Cerveyrette n'est pas un cours d'eau d'importance, il aurait fallu élargir la route et "tuer" le caractère sauvage de cette vallée qui déjà accueille le ski de fond au Laus de Cervières.
Alors, pour en revenir au sujet de cette page, je salue le Dauphiné d'avoir soulevé cet épineux dilemme, faire du vélo dans nos vallées ce n'est pas de tout repos et d'une dangerosité élevée.
Ma page d'hier inclut implicitement ce problème, déjà qu'en voiture on casse tout, alors à vélo n'en parlons même pas, les rues d'importances sont mises à l'écart, ça ne sert pas la clientèle municipale.
Je ne nie pas que le maire actuel s'y attache, mais le paradoxe c'est la lenteur d'exécution en discordance d'avec certaines festivités couteuses, pas vraiment justifiées, dont l'argent serait plus utile aux travaux qui le nécessitent, y compris le cyclotourisme. Les touristes cyclistes n'attendent pas des garages à vélos de seulement six places, mais de quoi circuler en sécurité sur des rues et routes en bon état, on est très loin du compte.
Il y a quelques années j'avais envoyé un courrier au maire de Briançon, courrier qui n'a jamais reçu de réponse, savoir même s'il a été ouvert puisque quand on fait de la politique politicienne tout ce qui vient d'autres que les partisans est systématiquement écarté, et puis je suis un emmerdeur à Briançon.
Dans ce courrier j'avais fait état de ce qu'il était envisageable de faire pour sécuriser la pratique du cyclisme touristique, tout comme j'avais émis l'hypothèse de faciliter la fluidité de circulation dans des lieux stratégiques comme la traversée de Chantemerle qui, l'hiver, est un cauchemar.
Et puis tant d'autres idées du genre.
Savoir aussi que le Tour de France ne passe que si les villes traversées le financent, alors les mensonges des retombées économiques c'est juste pour faire passer la pilule, le Tour de France c'est d'abord du business pour laboratoire et marque diverses, ce ne sont plus des coureurs sincères, ce ne sont que des cobayes publicitaires.
Il ya tant à dire.
Merci au Dauphiné Libéré d'avoir ouvert le sujet.
Bonne journée à tous.
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