Il a raison sauf que
Les polémiques se suivent et se ressemblent.
Mon point de vue.
Premier article.
Critiques infondées ? Une critique n'est jamais infondée, elle a forcément une origine, la cause c'est l'incohérence entre ce qui est offert par rapport à ce qui est attendu.
D'évidence certains demandent beaucoup, en réponse il y a un arrière gout de trop peu, l'équilibre est difficile, voire impossible.
On ne peut nier que des moyens ont été mis en oeuvre pour dégager ce que personne n'attendait vraiment, ces dernières années douces et sans neige ayant eut pour effet une fausse vision des réelles situations.
Là-dessus vient se greffer la médiatisation forcenée du réchauffement climatique - très exagéré mais c'est une autre histoire - et la non prise en compte d'un critère pourtant capital, la situation géographique de briançon qui peut tout aussi bien bénéficier d'un climat doux venant de la Provence comme subir des rigueurs hivernales venant des Savoie et surtout d'Italie par les retours d'Est.
On peut déplorer la mise en oeuvre tardive des moyens énoncés sur cet article municipal, maintenant il faut aussi savoir que les premières chutes de neige d'importance se sont produites un dimanche, en dehors des personnels d'astreinte rien n'est venu en renfort pour parer au plus urgent.
Le lundi l'épaisseur de la neige au sol a nécessité de parer au plus urgent, normal, les axes principaux et les établissements sensibles, au détriment d'une logique plus étendue, sauf que le manque cruel de personnel est aussi un facteur aggravant, l'article n'en fait pas mention parce que ce n'est pas porteur.
Les matériels aussi sont déficients, des véhicules polyvalents bien équipés seraient plus à même de répondre aux urgences de ce genre tout en étant utilisés à longueur d'année dans d'autres secteurs, il est impensable d'investir dans une grosse fraise à neige motorisée qui ne servirait que quinze jours dans l'année, à ce sujet j'avais déjà avancé une solution dans mon programme de campagne de 2009.
2 mètres de neige à Briançon en décembre c'est peut-être un peu excessif mais c'est vrai que les hauteurs atteintes ont été très conséquentes, en fait un hiver normal en haute montagne.
Deuxième article.
Toutes les équipes sont sur le pont ? Malheureusement on ne les a pas trop vu, sauf se dire que ces équipes se trouvaient là où la population ne pouvait les voir.
Maintenant, laissons à la municipalité l'avantage du doute et l'incohérence de certaines constatations, on ne peut déneiger, dans des circonstances difficiles, que les endroits stratégiques, les "pleurnichements" de ceux qui sont "isolés" ne reflètent qu'un certain particularisme, celui qu'on va voir un peu plus loin.
Maintenant il faut aussi constater que bon nombre d'administrés se sont retrouvés à pieds sans pouvoir circuler, ainsi que je l'ai souligné dans un de mes articles précédents l'éclatement des responsabilités entrave un bon fonctionnement et une cohérence de mise en oeuvre des moyens qui sont indispensables, les secteurs de la villes, éclatés entre les propriétaires privés, la DIR et la municipalité, sont légion, il est pratiquement impossible de fonctionner avec cohérence en ces conditions.
Troisième article.
On ne lésine pas sur les moyens ? Juste savoir que ces moyens sont drastiquement réduits depuis plusieurs années, savoir aussi que dans une ville soumise à ces conditions climatiques prévisibles les moyens doivent être adaptés, et ce quel que soit le jour de l'année.
L'imposition est calculée sur un fonctionnement. Celui de Briançon, comme toutes les villes et villages de haute montagne, prend en compte ces valeurs supplémentaires, le budget de fonctionnement de la ville ayant été très sérieusement réduit il est donc logique que les conséquences se fassent sentir surtout dans des périodes comme celle qu'on vient de subir, pas exceptionnelle et surtout annoncée.
Moi j'aurai bien aimé que d'autres chiffres soient mis en avant pour d'autres réalisations qui sont très très secondaires et qui n'apportent absolument rien de positif à la population, une de mes précédentes pages.
D'avancer qu'il y a un coût n'est pas motif à justifier ce qui est indispensable, puisque ces budgets "d'urgence" devraient être disponibles à tous moments.
Quatrième article.
Sombres critiques et or blanc ? Sur ce sujet j'abonde dans le sens du Maire, il est à constater que peu d'administrés sont solidaires des équipes municipales pour faciliter le travail de ces dernières.
Dégager devant chez soi c'est une obligation régie par des lois, du moins des arrêtés.
Le devoir du Maire.
J'ai pu constater que Mr le Maire a pris des dispositions préventives à ces chutes de neige, je n'ai pas vu que l'arrêté municipal n° 2-2010 ait été rappelé par voie de presse, écrite ou télévisée, incitant la population à déneiger devant chez soi.
Pourtant c'est une évidence, je ne pense pas qu'il faille devoir recourir à des arrêtés pour responsabiliser les riverains sauf si certains de ces derniers semblent ne s'en remettre qu'aux services techniques municipaux, c'est aussi une attitude incohérente mais il y a aussi cet esprit "fiscal" qui semble induire à une partie de la population que de payer englobe un tout.
C'est encore une polémique puisque que tout le monde sait qu'une partie des impôts destinés à l'entretien de la ville est "gaspillée" dans d'autres domaines dont certains très discutables.
Si ce n'est une excuse c'est pour le moins une explication, sans réaliser, pour beaucoup, que ces attitudes réciproques peuvent provoquer des drames, à minima des accidents corporels graves de conséquences pour les personnes les plus vulnérables.
Rien que dans mon voisinage proche je suis le seul à avoir joué de la pelle alors que j'ai avisé mes voisins que j'en possède trois que je laisse à l'extérieur à leur disposition, juste les remettre en place après utilisation. Je déplore donc ce manque de civisme qui consiste à ne s'en remettre qu'à la bonne volonté des autres, dans ce cas précis Mr le Maire à parfaitement raison de rappeler à la population que la solidarité dans l'effort collectif est payante.
Maintenant je vais soulever un point délicat qui consiste à savoir comment débarrasser devant chez soi quand aucun moyen mécanique n'est disponible pour enlever les résultats de ces nettoyages, parce qu'enlever la neige devant chez soi c'est bien mais il faut la mettre ailleurs, sauf la remettre sur la route que les chasses-neige vont remettre sur le trottoir qu'on vient de nettoyer, la seule solution c'est de pouvoir enlever cette neige avant qu'elle ne se soit trop accumulée pour pouvoir la travailler.
On en revient donc à la case départ, manque de personnel immédiat et de moyens mécaniques adaptés. J'avais avancé, en 2010, de pouvoir faire suivre, par des camions, les engins de déneigement pour évacuer immédiatement vers les nombreux endroits disponibles sur le territoire de la commune, sans attendre plusieurs jours que ce se soit transformé en glace nécessitant des moyens bien plus élevés, donc plus couteux et plus destructeurs de nos rues déjà si dégradées.
L'Or blanc.
L'Or blanc je veux bien mais sur les pistes, pas dans nos rues ni sur nos trottoirs, du moins pas durablement aux endroits publics.
A cet endroit - photo - l'avenue Vauban un mois après les premières chutes de neige du 10 Décembre 2017, aucun riverain n'est responsable, du moins en apparence, les stationnements chroniquement aberrants, dans cette avenue Vauban, sont une énorme entrave au bon fonctionnement des services techniques, avec ou sans neige, c'est d'autant plus navrant que cette vieille ville est facile à déneiger à ces endroits en balançant la neige fraiche par-dessus les remparts, ce que j'avais aussi préconisé dans mon programme de 2009 et ce que les personnels communaux ont fait aux endroits où c'est possible, c'est-à-dire là où il n'y a pas de stationnements gênant, rares malgré les panneaux d'interdiction de stationner.
Ça fait un mois que c'est en l'état, c'est la première année que je constate que cette avenue est aussi délaissée dans des conditions similaires.
Maintenant, cette réjouissance à cette neige importante n'est qu'éphémère, le manteau neigeux s'est énormément affaissé par les fortes pluies, d'autres années nous ont prouvé que d'avoir beaucoup de neige d'un coup n'est pas suffisant si un redoux vient faire fondre tout ça, nous sommes encore loin des vacances de Février.
Petit rappel.
Combien sont ceux qui connaissent cet arrêté et combien l'appliquent.
Ne pas mettre la neige sur la voie publique c'est une évidence, pourtant j'ai vu certains commerces, bien connus, étaler sans vergogne des quantités importantes après le passage des ST, si je l'ai vu d'autres aussi, y compris des élus ou des personnels des ST, savoir ceux qui sont tolérés - clientélisme - et ceux qui ne le sont pas.
Et puis considérant que certains s'exonèrent de ces dispositions d'autres en feront autant, pourquoi les autres et pas soi !
On peut aussi constater, en ces périodes de neige, le nombre de véhicules restant plusieurs jours sans bouger, ou alors ceux qui se garent à "l'arrache" comme ce monospace vert qui est resté presque au milieu de la chaussé en haut de l'avenue de la Libération, pendant cinq jours, entravant gravement la circulation.
Et des tas d'autres exemples de ce genre.
La ville est démunie de réels parkings fonctionnels, les seuls existants sont payants, pas de quoi inciter la population au civisme, payer et toujours payer c'est effectivement anti-fonctionnel.
Cinquième article.
Déneigement : Les chiffres ? Si on considère la population de la ville, son étendue, ses hameaux, d'ailleurs un peu oubliés pour certains, ce sont des chiffres dérisoires, ça rejoint ce que je marque plus avant, il faut se donner les moyens d'avoir les moyens en considérant les réelles nécessités de la ville, pas de l'aléatoire basé sur du superficiel.
Cout mois de Décembre, 215 000 Euros pour un résultat mitigé parce que d'intervention tardive.
Coût un million d'Euros.
Pour un résultat pratiquement nul.
Combien d'agents municipaux peut-on payer avec un million d'Euros ?
Je ne suis pas aux finances de la ville, je ne suis pas spécialement bien placé pour avancer des comparaisons, pourtant il faut se rendre à l'évidence, l'incohérence de ce qui semble anormal pour des élus sans qu'ils réalisent ce qui est anormal pour la population.
On va me dire la ville n'a pas tout financé, juste réaliser que les administrés alimentent aussi l'Etat et le Conseil Régional par leurs impôts, ce qui compte, en fait, ce n'est pas qui en profite, des impôts, c'est qui les paye, toujours les mêmes.
Avancer des chiffres c'est rendre responsables des tiers de ce pourquoi ils ne peuvent rien, les 215 000 Euros du déneigement c'est une des enveloppes du budget de fonctionnement, rien d'autre, alors ne pas tenter de justifier l'injustifiable par des mots et des chiffres qui ne veulent rien dire.
Sixième article.
Qui n'est qu'un rappel de ce que j'ai déjà écrit.
Alors "une mobilisation sans faille" c'est faux, les failles sont à la direction, les exécutants font ce qu'on leur demande de faire avec ce dont ils disposent.
Les règles de stationnement ne sont pas plus respectées l'été que l'hiver, mais j'en ai fait des pages sur le sujet, quand on se montre laxiste dans certaines circonstances on en paye les conséquences dans d'autres.
Toutefois Mr le Maire a raison sur un point important, la déresponsabilisation de chacun ajoutée à celle des responsables et c'est le bordel assuré.
Bonne soirée à tous.
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